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  • PSG/Bordeaux : 1-2

Paris, pas de panique !

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Paris, pas de panique !

Oui, Paris a perdu hier soir contre Bordeaux, à domicile. Mais au cours d'un match de niveau très correct, le PSG a encore démontré des qualités réelles. Une bonne défense collective et une indéniable capacité à se créer des occasions. Reste la gestion calamiteuse sur corners adverses qui lui a coûté le match et des transmissions de balles encore imparfaites. Mais Paris progresse. Décryptage.

Bon, d’abord, le constat qui fait mal. On l’avait rappelé avant le match contre Lille, la semaine dernière, il y a des équipes-test contre lesquelles le PSG perd assez régulièrement ces dernières saisons. Attention ! On ne dit pas que Paris perd systématiquement contre ces formations, mais assez souvent, au point de se classer après la 7ème ou 8ème place en fin de saison (voire pire). Globalement, ces équipes sont Lorient, Nice, Lille et Rennes. Viennent ensuite les grosses cylindrées, Lyon, Marseille… et Bordeaux ! Après le test lillois, passé avec brio dimanche dernier, Paris s’est donc frotté à un de ses oursins habituels, Bordeaux. Et Paris a perdu. Déception après son bon départ ? Oui. Catastrophique ? Sûrement pas. Le PSG a encore montré de très belles choses qui laissent entrevoir des perspectives très intéressantes pour la suite.

Paris encore en retard…

Alors, c’est quoi le problème ? Le problème, c’est cette saison 2009-2010 ratée principalement à cause des blessures et d’un effectif encore trop juste. On le voit cette saison : avec un effectif au complet et juste deux renforts, Paris a changé de visage. Mais Paris est en retard sur son tableau de marche : il réalise cette saison ce qu’il aurait pu commencer l’an passé. La faute à pas de chance : si Erding et Hoarau avaient été opérationnels toute la saison passée (blessés tous les deux), leurs automatismes seraient nettement plus au point aujourd’hui et ils seraient encore plus irrésistibles. Idem pour la venue de Nenê et de Bodmer : juste deux recrues au milieu, ça booste un groupe qui réclamait plus de sang neuf, notamment au niveau technique (Nenê est précieux). Alors ? Que retenir de positif contre Bordeaux, et plus généralement depuis ce début de saison ? Que d’abord Paris joue enfin en équipe. En bloc assez compact, le PSG sait enfin défendre collectivement. On est maintenant très loin des tacles dans le vide des Rothen ou de Armand complètement isolés dans des espaces vides gigantesques. On est très loin aussi d’un milieu cloué sur la ligne médiane qui laisse ses défenseurs se prendre de plein fouet des attaques d’adversaires lancés comme des missiles…

Défense collective plus rassurante

Aujourd’hui Paris offre peu d’espaces et fait un pressing plus intelligent : tout le monde bosse, et pas que la paire Bodmer-Makélélé ! Erding et Hoarau harcèlent les défenseurs et gênent les relances. Nénê et Sessegnon s’y collent aussi sur les côtés. A ce propos, les gens sont durs avec Sessegnon : même s’il est vrai que son apport offensif demeure insuffisant, il faut le créditer d’un boulot défensif et de pressing plus que méritoire. La bonne santé de Paris, c’est aussi le boulot de Sessegnon. C’est grâce à ce bon boulot de défense collective que Paris a contenu Lille, dimanche denier et étouffé Bordeaux, hier soir. Fort de cette assise défensive, Paris peut désormais construire devant. Et là, il y a de la qualité avec Hoarau et Erding : le premier en point d’ancrage et remiseur, le deuxième qui prend la profondeur, du classique mais qui marche. Et puis il y a Nenê : c’est lui qui imprime le rythme du PSG, soit après accélérations soudaines soit en gardant le ballon. Il sait temporiser pour que les attaquants se lancent devant ou bien pour faire remonter le bloc. A noter aussi les montées de Jallet, côté droit, qui apporte le surnombre et des centres intéressants (Ceara à gauche est encore insuffisant). Forts dans l’axe (merci Maké-Bodmer et Camara-Sakho), performant sur les côtés (Paris joue sur toute la largeur et le fait bien, voire les 15 centres contre Bordeaux), Paris est enfin plus équilibré qu’avant.

Les potentialités offensives

Résultat : une pluie d’occases en or contre Bordeaux, dont la défense reconstituée n’est plus du tout l’une des pires de L1. Un duel un contre un Hoarau-Carrassao remporté par le gardien (11ème), une reprise de Sessegnon ratée devant les buts sur coup franc de Nenê (à coté, 23ème), nouveau duel un contre un Erding-Carrasso mais le grand pont trop poussé par le Parisien n’a pu être rétabli pour la pousser au fond (35ème), une tête d’Erding à 10 mètres à mi-hauteur claquée d’une manchette de fou par Carrasso (45ème)… Paris aurait pu mener par deux ou trois buts d’écart à la mi-temps. En deuxième, Erding s’échappait tout seul sur le côté mais au lieu de centrer sur Hoarau tout seul au point de penalty, il tire en force sur un Carrasso encore bien placé (55ème). On l’aura compris : c’est un grand Carrasso qui a empêché Paris de l’emporter. Paris égalisera sur une belle action dans l’axe à quatre, Sessegnon, Nenê, Giuly et Hoarau, buteur de près (76ème). Giuly était limite hors-jeu, mais la faculté à jouer dans les petits espaces et perforer la redoutable charnière axiale bordelaise, voilà qui est parlant. Un but pareil, c’est signe que le PSG peut se créer des occases par le jeu court, autrement que balancer vers Hoarau ou sur les cotés (vers Jallet, Sessegnon à droite et Nenê, à gauche), ou vers la profondeur (Erding). Intéressant… Plus globalement, Paris se crée des occasions et il crée du jeu. Paris sait se mettre en mouvement. Il est là le renouveau parisien : une identité de jeu se dessine. Cette équipe commence à ressembler à quelque chose.

Les scories persistantes

Maintenant, le bilan de ce qui ne va pas… D’abord, la mentalité. Non pas que celle des Parisiens soit mauvaise ou nonchalante. Mais quand on voit les tronches de killer des Bordelais hier soir (Chalmé, Diarra, Fernando, Ciani, voire Carrasso), on se rend compte que le PSG est une équipe « sympa » . Or, face à un Bordeaux très Van Bommel, ça ne pardonne pas quand on veut re-jouer les premiers rôles en L1. Ensuite, il y a les mauvais réglages dans la transmission, notamment dans la fichue dernière passe. Nenê et Sessegnon surtout, mais aussi Erding, tardent souvent ou gâchent leur dernière passe. Résultat : des mauvais choix, soit tardifs, soit trop perso, qui plombent des occasions tranchantes. Un seul exemple : le trois contre un enrayé par Ciani parce que Nenê n’avait pas transmis tranquillos à un Giuly décalé à droite (77ème) ! Et on ne parle pas des hors-jeu sifflés contre Hoarau ou Erding, certes coupables, mais surtout excusables du fait de la transmission pas assez spontanée et directe des possesseurs du ballon. On l’a bien vu : dès que ça joue en première intention sur les côtés, en profondeur, et derrière les défenseurs, Paris s’offre des un contre un face au gardien ou des attaques en supériorité numérique… Mais, à la limite, tout ceci est perfectible.

Et le public ?

Reste aussi à gérer les temps faibles où l’adversaire parvient un peu trop facilement dans les 16 mètres. A ce propos, Jussiê méritait sas doute un penalty sur poussette de Sakho (56ème), la faute à une désorganisation défensive passagère mais qui aurait pu être fatale. Et puis, il y a eu bien sûr les corners catastrophiques avec un marquage indigne du haut niveau. Deux buts de la tête (Diarra, 67ème et Ciani, 95ème). Deux buts insensés, avec Sessegnon aux fraises sur le premier (battu par Diarra) et Sakho à la rue sur le second (battu au deuxième poteau par Ciani, le buteur, mais aussi Diarra, tout seul et prêt lui aussi à catapulter le cuir dans la cage de Coupet !). A revoir…

Enfin, un mot sur le public. D’abord, le Parc n’a toujours pas fait le plein ( « que » 30 000 pour cette superbe affiche) et certaines travées piquetées de sièges vides, ça fait mal. Plus sérieusement, le PSG a cruellement manqué de soutien dans les moments-clefs du match. OK, des « Aaaaaaallez, Paris ! » ont bien retenti de-ci, de-là, mais rien à voir avec des vrais chants de supporters « connaisseurs » qui savent rebooster de la voix au moment qu’il faut. Un nouveau public « familial » , d’accord. Mais, ce public qui chante un peu par moment et qui se lâche juste quand l’équipe marque, c’est léger. Attention ! On ne dit pas que des mesures fermes (voire radicales) n’étaient pas à prendre après les drames successifs, mais là, force est de constater que la « culture supporter » très forte du PSG va manquer pour accompagner l’élan admirable des joueurs sur le terrain. On verra cet hiver ce que sera le public du Parc, le dimanche à 17 heures, dans le froid, quand le PSG jouera Nancy ou Sochaux. On verra aussi, si jamais Paris se remet à mal jouer et enchaîner les résultats moyens. A suivre….

Chérif Ghemmour

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