- L1
- PSG/Nancy (2-2)
Paris, le temps des regrets
Décidément Nancy restera comme l'une des bêtes noires de la saison 2010-2011 du PSG. Après la défaite 2-0 de Paris au match aller, les Lorrains sont venus chercher un point au Parc qui alimentera longtemps les polémiques.
PSG – Nancy : 2-2
Buts : Erding (4eme) et Z.Camara (45eme+1) pour le PSG – N’Guemo (10eme, sp) et Y.Hadji (69eme) pour Nancy
Beaucoup de thèses ont été écrites sur la relativité du temps. Pendant les 10e minutes, on a franchement eu très peur pour Nancy. Peur que les petits gars de Correa trouvent le temps très long sur cette pelouse du Parc des Princes où le 4-4-2 mis en place par Kombouaré s’amusait. On se disait que la gestion du temps de cette semaine était parfaite pour le Kanak : Makélélé laissé au repos au profit de Clément, le duo Hoarau-Erding en rodage avant la finale de la Coupe de France contre Lille samedi prochain. Dès la 4e minute, la mobylette Giuly dépose le cuir sur la tête d’Erding qui signe son 2e but en moins d’une semaine après celui inscrit contre Monaco le week-end passé.
Mais les Parisiens vont peu à peu perdre assez naïvement le contrôle du jeu, concédant successivement plusieurs corners. Sur une phase offensive nancéienne, Christophe Jallet attrape plus maladroitement que méchamment Julien Féret qui tombe dans la surface. La double peine est appliquée par M. Thual : penalty, transformé par Landry Nguémo, et expulsion de l’ancien Lorientais. Nouvelle question : combien de temps le PSG va-t-il tenir sous les assauts d’une équipe classée 18e du championnat avant cette rencontre ? Dépassé, Paris manque d’encaisser le but du 2-1 mais Grégory Coupet gagne son face-à-face avec Bakaye Traoré (25e). Le changement tactique s’avère indispensable et Kombaouré décide de remplacer Giuly par Loïc Landre, 19 ans à peine. On a connu contexte plus favorable pour lancer un jeune dans le grand bain à remous de la L1. Premier ballon directement envoyé au 5e poteau, les craintes sont confirmées. Pour se consoler, les supporters parisiens scandent des « Ca sent la L2 » à l’intention de leurs adversaires. Ouais, enfin ça sent surtout l’absence de Ligue des Champions pour le club francilien même si Nénê trouve le poteau. Sauf que… Sauf que Zoumana Camara a regardé Lyon-Marseille dimanche et a apprécié le but plein de hargne de Cris. Alors le défenseur, largement hors-jeu, offre au Parc la copie-conforme de cette reprise… dans le temps additionnel. 2-1, l’ASNL sent poindre sa 3e défaite rang. Le temps se gâte.
Poteaux à gogo
Sans complexe malgré leur infériorité numérique, les Parisiens reprennent le match tambour battant. Néné s’illustre sur coup franc et frôle sa 15e réalisation de la saison en L1. Nancy patine et s’en remet aux coups de pied arrêtés avec notamment un superbe coup franc de l’excellent Pascal Bérenguer, bien boxé par Coupet (54e). Pour booster une attaque en panne d’imagination, Correa fait entrer à l’heure de jeu Youssouf Hadji. Paris gère tranquillement et procède par contre-attaques. Sur l’une d’entre elles, Guillaume Hoarau va même taper le montant droit des buts d’un Grégorini qui n’a pas arrêté de motiver ses partenaires (65e).
Le capitaine a compris que le temps leur était compté. Hadji aussi, lui qui place parfaitement une tête décroisée. Coaching gagnant de Correa, heureux de voir le 2-2 sur le tableau d’affichage (68e). Mais l’Uruguayen va tirer la gueule quelques minutes plus tard quand Lemaître récolte son 2e jaune et laisse les deux équipes à 10 contre 10. La fin de rencontre est débridée, l’avantage est clairement du côté des locaux. Le Parc explose à la 77e quand Nénê part dans le dos de la défense et trompe Grégorini. Mais l’arbitre assistant signale un hors-jeu… inexistant. Pas sûr que le corps arbitral ne fasse du shopping cette semaine sur les Champs Elysées… Pour la 3e fois de la partie, Paris touche les montants sur un splendide coup franc de Néné qui s’écrase sur l’équerre (83e). Hadji manque lui le hold-up à la 89e. Les Parisiens peuvent vraiment se mordre les doigts de leur malchance, sans compter des décisions arbitrales plus que contestables. Ils savent désormais qu’ils n’ont plus le temps s’ils veulent se qualifier en C1. Saloperie de temps.
Pierre Nigay au Parc des Princes
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