Pas tout à fait une bête noire mais, au minimum, une bête qu’il vaut mieux éviter de croiser. Sauf que cette saison, tout ce passif semble remisé aux oubliettes. La raison porte un nom : Qatar Sports Investments. Les nouveaux propriétaires du PSG sont en passe d’envoyer leur club sur une autre planète, même si pour l’heure, le projet n’est qu’à la mise sur orbite. La défense est largement consolidée, le milieu aussi, surtout avec l’arrivée d’un Thiago Motta qui a une bonne gueule du fameux patron qui semblait manquer depuis la retraite de Claude Makelele, mais l’attaque reste perfectible, notamment en raison du mercato hivernal manqué sur ce plan, sans doute le dernier élément manquant avant d’aller vraiment tutoyer les étoiles.
Pas mieux que sous Kombouaré
Enfin, on exagère. Car au-delà de l’analyse secteur par secteur, c’est tout le jeu parisien qui est à améliorer. Collectivement, Paris reste une énigme, capable de quelques belles séquences mais dont le destin dépend surtout des coups d’éclat de ses individualités, Nenê en tête. Il faut bien le dire, on ne reconnaît pas le Brésilien… à cette période de l’année ! Traditionnellement, l’ancien Monégasque remise son pied gauche au placard jusqu’aux prémices du printemps. Mais cette saison, Nenê se sort les doigts et s’impose comme le véritable leader technique en attendant le retour de Javier Pastore, et on ne parle pas simplement de son retour sur les pelouses, sans doute ce soir d’ailleurs, mais d’un retour à ses premières semaines quand il transformait la Ligue 1 en vulgaire terrain d’entraînement pour ses facéties techniques frappées du sceau de la classe.
Reste que pour l’heure, Carlo Ancelotti tâtonne encore sur la cohérence tactique. Il faut bien le dire, ça ne joue pas mieux que sous Antoine Kombouaré et, si on osait, on trouverait même que Paris est un poil moins flamboyant. Plus solide ? Pas nécessairement puisque sous la férule du Kanak, la défense parisienne était déjà la plus imperméable de l’Hexagone. Et dans l’animation, l’arbre de Noël demeure une idée brouillonne où Kevin Gameiro continue d’être ignoré. L’exact contraire d’Olivier Giroud en somme qui, lui, prospère dans un collectif héraultais parfaitement réglé et totalement à son service dans les trente derniers mètres. Mine de rien, en faisant fi de la différence de galaxie entre les moyens des deux clubs, on ferait presque de Montpellier le léger favori de cette confrontation au sommet. Oui, malgré les millions apparus d’un coup, les choses n’ont pas totalement changé. Enfin, pas jusqu’à 22h50, au moins…
Par Dave Appadoo
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