- C3
- PSG/BATE Borisov
Paris en mode laboratoire
Solidaires et efficaces contre Nice (3-0), les Parisiens entament une série de trois matches au Parc des Princes : Borisov ce soir, Toulouse dimanche en championnat et Le Mans mercredi en Coupe de France. Trois rencontres pour confirmer leur retour en force et pourquoi pas bouleverser le onze type.
Sans faire offense au BATE Borisov, le PSG est qualifié pour les huitièmes de finale. Youpi, scènes de joie sur le pelouse, déclarations classiques en conférence de presse et focus sur le championnat. Schéma classique. Enfin, sur le papier. Il faut dire que le résultat validé en Biélorussie au match aller (2-2) place les Parisiens dans une position très favorable pour ce match retour. Ensuite, les ouailles d’Antoine Kombouaré restent sur 13 matches européens sans défaite à domicile (8 victoires et 5 nuls) depuis sa défaite 4-2 face à l’Hapoel Tel-Aviv FC en 2006. Autant dire que le ticket est quasiment validé. Dès lors, autant se servir de la venue de Borisov pour innover.
Le 150ème match de Paris en Coupe d’Europe (75 victoires, 37 nuls et 37 défaites) doit confirmer l’embellie entrevue à Nice dimanche après-midi. En se payant une petite promenade niçoise, les Parisiens ont conforté certains postulats. Le plus solide s’appelle Nenê. De nouveau génial contre Nice, le Brésilien est l’élément moteur du dynamisme offensif des mecs de la capitale. Un retour en forme qui fait du bien. Nenê dépendance ou pas, le PSG est incontournable avec son joueur de futsal au top. Dans son sillage, Ludovic Giuly et Guillaume Hoarau reviennent au top. Il suffit de retrouver le talent de Mevlüt Erding et l’escouade offensive est au complet. La venue des inconnus Biélorusses sera surtout l’occasion de faire jouer la concurrence. Le 4-4-2 d’AK semble être la formule dans laquelle les Franciliens se sentent le plus à l’aise. Partant du principe que certains titulaires sont inamovibles (Sakho, Armand, Jallet, Tiéné, Makelele, Nenê, Hoarau et Chantôme), il ne reste que trois places à prendre… Forcément, des blases sortent du lot : Luyindula, Coupet, Clément voire Bodmer.
Peguy, la grosse cote
Le cas le plus complexe est dans les bois. Edel vient de réaliser son premier arrêt contre Nice. Soit deux variations climatiques trop tard. Jamais décisif, jamais rassurant, le gardien peine à s’imposer définitivement dans les cages. Surtout que l’ombre de Grégory Coupet rode toujours dans le coin. Un retour de l’ancien Lyonnais avait été évoqué pour le match aller avant que le coach parisien ne maintienne l’Arméno-camerounais dans les buts. Deux buts encaissés et une prestation quelconque plus tard, Kombouaré n’est pas plus avancé. Que vaut vraiment Edel ? Difficile de dire lequel des deux portiers terminera la saison dans le onze type.
Autre souci, le retour de Mathieu Bodmer. Absent à Nice pour cause d’angine, le numéro 12 est apte pour Borisov. Très performant dans le 4-2-3-1 où le grand Blond se place subtilement derrière l’attaquant, le midfield peine lorsqu’il joue en milieu défensif ou relayeur. Mais placer Bodmer en 10 nécessiterait le sacrifice du 4-4-2 et donc, d’un deuxième attaquant. Ce qui revient à se poser une autre question embarrassante : que faire avec Mevlüt Erding ?
Le Turc peine à reproduire des bonnes performances et son instinct de tueur s’est fait la malle. Contre Nice, le numéro 11 a encore raté un one-one contre le gardien. Une sale habitude. Surtout qu’en en Coupe d’Europe, Peguy Luyindula semble avoir les faveurs du staff parisien. Expérimenté et très bon techniquement, Luyindula possède l’avantage de pouvoir évoluer sur un côté ou en soutien d’un attaquant. Le genre de polyvalence qui peut faire mal, notamment dans un 4-2-3-1. Vue comme ça, la victime expiatoire semble être Erding. Sauf si Kombouaré décide d’insister avec Erding et de laisser au repos Hoarau avant le championnat.
Partant du principe que Luyindula et Bodmer seront titulaires et que Makelele devrait être laissé au repos (en plus de Ludovic Giuly), il reste une place. Celle de Jérémy Clément. Incontournable il y a encore dix mois, l’ancien Lyonnais est aujourd’hui la dernière roue du carrose. Moins technique que Bodmer, moins en forme que Chantôme et moins expérimenté que Maké, le numéro 23 est inférieur a tous ses concurrents. Bref, Clément est un joueur de complément mais fait ses matches. Suffisant pour éjecter un titulaire en Ligue 1 ? assurément non. Quoi qu’il en soit, Antoine Kombouaré pourrait partir avec le onze suivant : Edel – Jallet – Armand – Camara – Ceara – Clément – Chantôme – Bodmer – Nenê – Luyindula – Erding. 90 minutes pour convaincre avant Toulouse et, pourquoi pas, inverser certaines tendances.
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