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Paris baisse la tête

Par Mathieu Faure
Paris baisse la tête

On s’attendait à des étincelles entre le champion de France et son prétendant, on a assisté à un match moyen entre deux équipes sensiblement fatiguées. Quant au duel Pastore - Hazard, il n'a pas eu lieu. Les deux se sont planqués...

PSG – Lille : 0-0

L’an dernier, Lille était venu valider son titre de champion de France sur la pelouse du Parc des Princes (2-2). Six mois plus tard, la donne n’a pas trop changé et le match nul a encore une fois été au rendez-vous (0-0). Lille – invaincu depuis quinze matches en Ligue 1 – faisait encore figure de favori sur la pelouse francilienne. La faute à un jeu collectif léché, limpide, huilé. Et, il faut le reconnaître, au bordel permanent qui entoure le PSG. Pourtant, les ouailles d’Antoine Kombouaré pouvaient se retrouver leader du championnat en cas de victoire. Le décor est planté. Un environnement dans lequel l’habituel capitaine parisien, Mamadou Sakho, ne figurait pas au coup d’envoi à cause d’une cuisse douloureuse. C’est donc la charnière Bisevac-Camara qui se coltine le triangle Sow-Hazard-Cole. Suite logique au bon résultat de Sochaux, AK reconduisait Ceara sur le côté gauche, confirmant ainsi la mauvaise passe de l’idole du Parc, Siaka Tiéné. Du côté des Dogues, Pedretti s’excusait une fois de plus, laissant Gueye continuer son apprentissage au milieu de terrain.

On attendait un match d’artistes, les cinq premières minutes sont plutôt musclées. Ca se rentre dans le buffet, ça presse, ça joue des épaules. Comme prévu, Paris a du mal à installer un semblant de jeu collectif. D’autant que le pressing lillois gène énormément l’organisation des locaux. Paris ne maîtrise pas son match, à l’image de Papus Camara qui tacle salement Sow et prend un jaune dès la huitième minute de jeu. Le match est moyen. Paris perd très vite la gonfle en voulant ressortir trop vite. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour s’offrir un premier frisson. Léger. Balmont tente sa chance et oblige Sirigu à une petite détente. Histoire de répliquer, Nenê tente sa spéciale avec son corner rentrant. Mais le Brésilien n’est pas McFadden, ça ne prend pas. Deux minutes plus tard, Pastore galette Gameiro qui enchaîne un contrôle-frappe du droit à cinq mètres de Landreau. A côté. On commence à se réchauffer… pour vite s’endormir. Le match devient quelconque. Comme Pastore, qui fait un footing un peu partout (en dix, en neuf et demi, en six…). La fin de la première mi-temps est un calvaire. Clément Turpin se blesse à la commissure des lèvres en sifflant 54 fois en 5 minutes. On reste sur notre faim. Oui, on se fait chier.

Pastore hué, tiens, tiens…

La seconde période semble mieux partie. Sur un contre, Bodmer délecte Pastore d’une ouverture extérieur pied droit dans la profondeur. L’Argentin à la coupe Tektonik ne se pose pas de question et frappe à côté. Sur le coup suivant, c’est Cole qui file des sueurs à Camara et Bisevac. On est monté d’un cran dans l’intensité. Enfin. La donne est simple. Paris a décidé d’opérer en contre. Sur une accélération de Ménez, Nenê utilise l’appel de Gameiro pour s’ouvrir le but et envoyer la gonfle sur le Périph’. Une chose est sûre, Kevin Gameiro multiplie les appels. Dans le vide, puisque ses coéquipiers l’oublient systématiquement sur chaque contre. A force de galvauder les contres, les Franciliens se font peur. Sur un corner, Debuchy teste la solidité des gants de Sirigu. Le milieu de terrain est sauté des deux côtés, difficile de construire du jeu dans ces conditions, sans compter que les physiques commencent à tirer la langue à partir de la soixantième. Ca se ressent dans l’intensité, qui retombe petit à petit. Le quatuor offensif du PSG, individuellement costaud, est horrible collectivement. C’est simple, ils ne parlent pas la même langue. Quand Gameiro prend la profondeur, Ménez repique et s’enferme dans ses dribbles. Et quand le renard doré décide de centrer, il balance systématiquement le cuir là où le vide règne.

Pour rappeler qui est le patron, Gueye tente de nettoyer la lunette de Sirigu des 25 mètres, mais le portier transalpin s’offre une envolée main gauche. Pour son énième dernier match au Parc des Princes, Antoine Kombouaré sort Pastore – conspué par le Parc des Princes – et lance Hoarau dans la mêlée. Jelen a bien la balle de match au buzzeur, mais Sirigu s’envole encore pour sauver les siens. Au final, le choc tant attendu n’a rien donné. Malgré un bon quart d’heure au retour des vestiaires, il ne s’est pas passé grand-chose au Parc des Princes. Six mois après l’arrivée des Qataris, le collectif parisien est toujours au point mort. Aucun liant, aucune cohésion, aucun automatisme. Les matches se suivent et se ressemblent pour Antoine Kombouaré qui n’arrive pas à faire progresser son équipe dans son animation offensive. Seul Momo Sissoko et le quatuor défensif ont tiré leur épingle du jeu. Le reste de l’équipe n’a pas été au niveau. Mention spéciale à Ménez aussi talentueux qu’irritant. Rudi Garcia, lui, peut s’estimer serein. Son équipe est toujours invaincue à l’extérieur et n’a pas trop tremblé face au PSG. Au moins, on a parlé un peu de football ce soir, et moins de David Beckham. C’est déjà ça.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Mathieu Faure

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