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Palerme, récit d’une déliquescence

Par Valentin Pauluzzi
Palerme, récit d’une déliquescence

« Qui entraîne aujourd’hui ? », banderole ironique aperçue dans les travées de Renzo-Barbera ces derniers temps. Maurizio Zamparini est devenu la caricature de lui-même avec pas moins de sept changements de coach cette saison, une folie qui pourrait coûter un retour en Serie B à l'USC Palermo.


1er juillet – 10 novembre : Giuseppe Iachini, acte I

Zamparini s’offre un petit plaisir qu’il s’était jusque-là refusé en près de 30 ans de présidence entre Venise et Palerme : virer un entraîneur après une victoire. Ça devait le tenter depuis un moment. Il passe ainsi à l’acte après le succès 1-0 contre le Chievo, Palermo possède alors 14 points et figure à la 11e place après 12 journées : « On a mal joué, on a eu un cul incroyable, on méritait de perdre 3-1 » , dira-t-il. Licenciement immédiat, faut dire que ça le démangeait après plus de deux ans d’abstinence. Le rapport entre les deux hommes s’était détérioré durant l’été suite à des divergences à propos de la campagne des transferts.

10 novembre – 11 janvier : Davide Ballardini, le retour

Le Zamp’ mise sur une vieille connaissance déjà passée en Sicile en 2008-09 avec une belle 8e place finale, mais virée/reléguée/pas prolongée lors de ses expériences successives à la Lazio, le Genoa (deux fois), Cagliari et Bologna. De suite, le prétendu disciple de Sacchi s’embrouille avec Maresca, Daprelà et Rigoni restés fidèles à son prédécesseur. Le premier est écarté du groupe pro, les deux suivants vendus. Lourdé après une défaite face à la Viola, mais finalement conservé suite à un premier retour manqué de Iachini, Ballardini tient encore quelques jours, le temps de s’embrouiller avec le capitaine Sorrentino et de gagner 1-0 au Hellas. Là encore, Zamparini licencie un coach sur une victoire (bilan de 4 revers, 2 victoires, 1 nul). Il y a pris goût, le bougre.

11 janvier – 17 janvier : le duo Fabio Viviani-Guillermo Barros Schelotto

Tout fier de lui, le Z organise une conférence de presse et intervient… sur Skype en direct de son Frioul natal. Le troisième coach de la saison sera Guillermo Barros Schelotto, rencontré lors des nombreux voyages de travail en Argentine (filon préférentiel pour le recrutement). L’ancien pensionnaire de Boca (on y reviendra) possède une unique expérience triennale à Lanus et doit donc attendre pour obtenir le feu vert de l’UEFA (elle aurait dû être quinquennale avant d’arriver en Europe). En attendant, l’entraîneur officiel est Fabio Viviani, ancien membre du staff de Iachini resté comme match analyst, mais en possession du fameux sésame. C’est lui qui est sur le banc lors de la débâcle 4-0 chez le Genoa, tandis que GBS suit le tout des tribunes.

17 janvier – 24 janvier : le duo Giovanni Bosi-Guillermo Barros Schelotto

Le match suivant, Zamparini débauche son entraîneur de la Primavera et le charge d’épauler l’Argentin qui prend place sur le banc, mais sans rôle officiel. C’est un succès 4-1 contre l’Udinese, une vraie bonne première. À ce moment-là, beaucoup pensent que les Siciliens sont relancés. C’était oublier que les Frioulans étaient encore plus mal en point.

24 janvier – 10 février : le duo Giovanni Tedesco-Guillermo Barros Schelotto

Bosi repart avec les U19 et le « prés’ » rameute cette fois un ancien joueur, palermitain pur-sang et qui restait sur une expérience avec le Birkirkara maltais de Miccoli. Là encore, il s’agit de substituer GBS, toujours en attente d’une dérogation de la part de l’UEFA qu’il ne recevra jamais. Guillermo prend ses cliques et ses claques sans demander son reste : « Il m’a ruiné, il est parti à cause des rumeurs qui le voulaient à Boca Juniors » , proteste Zamparini. Effectivement, quelques jours plus tard, il sera nommé entraîneur de son club de cœur. Bien vu. Durant ce laps de temps, charmé par les Slaves avec qui il collabore étroitement pour le recrutement, Zamparini pense à faire de Predrag Mijatović le vice-président du club, comme ça, sans raison.

10 février – 15 février : le duo Giovanni Bosi-Giovanni Tedesco

Les Giovanni pour la réception du Torino, Bosi est rappelé l’espace d’une seule rencontre avec Tedesco qui occupe cette fois le rôle d’adjoint. Défaite 3-1. L’avance sur la zone rouge descend à 4 unités. Ça sent le « rouchiche » .

15 février – 8 mars : Giuseppe Iachini, acte II

Finalement, Zamparini et Iachini trouvent un terrain d’entente, mais cela a un prix : la tête de Manuel Gerolin, directeur sportif en bisbille avec l’entraîneur à la casquette et donc rétrogradé au rôle de chef des scouts pour éviter que les deux ne se croisent. Il est remplacé par Dario Baccin, jusque-là directeur du centre de formation. À force de parler de ses coachs, on oublie que le président des Rosanero change de dirigeant avec une fréquence identique. Il fait même son mea culpa et s’excuse pour le « bordel du dernier mois » . Un nul contre Bologna et deux défaites (chez l’Inter et la Roma) plus tard, il replonge : « On va perdre 5-0 contre le Napoli. » Beppe n’en peut plus et pose sa démission : « Quoi, je suis propriétaire et je ne peux plus rien dire ? Iachini est un abruti, qui ne comprend rien et fait mal jouer son équipe. » Le technicien conclut par un laconique : « Je ne peux pas me disputer avec une personne de 75 ans. » Le respect des personnes âgées.

10 mars – ? : Novellino, sorti de la naphtaline

Après avoir tenté de faire revenir un Ballardini haï par les sénateurs du vestiaire, Zamparini déterre ce bon vieux Walter, qui peut se vanter d’être le seul à ne s’être jamais fait remercier par ses soins, c’était du temps de Venise (montée + maintien parmi l’élite). Seulement voilà, celui que l’on surnomme Monzón n’officie plus en Serie A depuis sept ans et s’est fait lourder à l’échelon inférieur par la Reggina, Livorno et Modena. La rencontre face au Napoli s’est évidemment conclue par une défaite (mais 1-0 et non 5-0). À 9 journées du terme, Palermo n’a plus qu’un point d’avance sur Frosinone, premier relégable, les joueurs sont totalement déboussolés par tout ce boxon et la rumeur dit qu’une relégation en Serie B ne déplairait pas au président, puisque garantissant un parachute doré de 15 millions d’euros. Enfin, Maurizio a annoncé sa sortie de scène pour la énième fois, il cherche des investisseurs étrangers. Épuisés, les tifosi palermitains prient tous les saints de Sicile pour que cette vente se réalise. Joignons-nous à eux.

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Par Valentin Pauluzzi

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