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Oswaldo Piazza : « Sans Messi, on n’aurait même pas passé le premier tour »

Propos recueillis par Gaspard Manet
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Plus que quelques heures avant de connaître le gagnant de cette vingtième Coupe du monde. Qui de l'Allemagne ou de l'Argentine brodera une étoile supplémentaire sur son maillot. Pour l'instant, nul ne sait. En tout cas, s'il y a en un qui sera derrière l'Albiceleste, c'est bien Oswaldo Piazza, ancien international argentin et joueur de l'ASSE, dans les années 70.

Pour commencer, en tant qu’ancien international argentin, qu’avez-vous pensé du parcours de l’Argentine dans cette Coupe du monde ?

Déjà, on peut dire que c’est une Coupe du monde qui a été très difficile pour tout le monde. Quand on regarde, tous les favoris ont eu des difficultés pour passer, à chaque fois. Sinon, pour parler de l’Argentine, c’est vrai qu’on a n’a pas très bien commencé, on a essayé de jouer avec un système de jeu qui n’a pas fonctionné, car on n’a pas vu l’Argentine arriver à jouer comme une véritable équipe. Finalement, on a eu la chance d’avoir dans notre équipe le meilleur joueur du monde, en la personne de Lionel Messi.

Pour vous, c’est clairement grâce à lui que l’Argentine est arrivée jusqu’à la finale ?

Oui, c’est sûr. C’est quand même Messi qui fait la différence à chaque fois. S’il n’était pas là, je peux vous dire que l’on n’aurait même pas passé le premier tour. Parce qu’en plus de ses quatre buts, c’est également lui qui amène les buts de Di María et d’Higuaín en huitième et en quart de finale. Je pense qu’on a fait une erreur en ne mettant pas en place un système qui permette à Messi de totalement se libérer, un système dans lequel il serait plus protégé. Et le problème, c’est que tout le monde met en place un marquage très strict sur lui, à chaque fois, ce sont deux voire trois joueurs qui sont sur lui.

Vous êtes donc d’accord avec les reproches qui sont faits à l’Albiceleste comme quoi, ils n’ont pas d’identité de jeu, qu’ils ne sont pas agréables à voir jouer ?

Je suis tout à fait d’accord avec ça, oui. Comme je viens de le dire, nous, on n’est pas qualifiés grâce à notre équipe, on est qualifiés grâce à Messi, ce qui veut dire quand même beaucoup de choses. Sur les derniers matchs, il y a eu un léger mieux, selon moi, et on a vu une équipe d’Argentine qui arrivait plus à évoluer comme une véritable équipe. Malheureusement, on s’est trop tourné vers un jeu défensif, en oubliant un peu l’énorme potentiel offensif dont on dispose.

Comment vous la voyez, cette finale ?

Ça va être très difficile, très serré, je pense. Il faudra arriver à cadenasser ce milieu de terrain allemand qui est vraiment très impressionnant. C’est d’ailleurs le cœur de cette équipe, c’est ce milieu de terrain qui arrive à faire la différence. Sur l’aspect défensif, ils sont très rigoureux et ne laissent pas grand-chose passer, mais en plus, ils ont la faculté de se projeter très rapidement vers l’avant, avec une vitesse et une efficacité que je n’ai vues chez aucune autre équipe depuis le début du tournoi. Après, je pense que les Argentins vont essayer de contrôler l’aspect défensif, comme ils font depuis le début de cette Coupe du monde, il faut d’ailleurs souligner que l’on n’a pas encaissé le moindre but lors des matchs à élimination directe, et attendre un exploit de Messi qui aura toujours l’opportunité de se créer une ou deux occasions. Je pense que ce match ne sera pas un match très ouvert avec énormément d’actions de but, ça va être très serré.

Vous pensez vraiment que l’Argentine a les moyens de gagner contre l’Allemagne ?

Oui, mais tout comme l’Allemagne peut gagner également. Pour moi, la répartition des chances est équitable entre les deux équipes, c’est du 50/50, comme on dit. Et en plus, nous, on a l’avantage d’avoir dans nos rangs le meilleur joueur du monde, et ça ce n’est pas rien. Et puis sur un match, tout est possible.

L’Allemagne est quand même favorite de cette finale, puisqu’ils ont prouvé beaucoup plus de choses que les Argentins, non ?

Oui, c’est certain. En plus, l’Allemagne a cet avantage de se reposer sur une équipe au jeu cohérent et fluide, avec des joueurs qui ont plus ou moins tous la même importance. Contrairement à l’Argentine qui se repose sur le talent de Messi.

Vous parlez beaucoup de l’apport de Messi, mais il y a également un autre joueur qui a beaucoup apporté, c’est Di María…

Oui, tout à fait. Je pense notamment au match contre la Suisse, ou même avant son but, il a beaucoup tenté, beaucoup dribblé, il a pris beaucoup de risques. Mais bon, aujourd’hui il est blessé, et on ne sait pas s’il pourra tenir sa place ce soir. Et même s’il joue, on ne sait pas comment il va être, car il n’aura sûrement pas le niveau qu’il avait avant de se blesser.

On fait souvent des parallèles entre Messi et Maradona, est-ce que vous aussi, vous êtes d’accord sur le fait que Messi ne pourra faire partie des plus grands qu’en gagnant une Coupe du monde ?

Non, pas du tout. Tu ne gagnes pas quatre fois le Ballon d’or d’affilée pour rien. Il a déjà suffisamment prouvé qu’il était l’un des plus grands de l’histoire du foot. Allez demander à Xavi qui est Messi, allez le demander à Iniesta et tout ça, vous verrez ce qu’ils vont vous dire. Messi, il n’a rien à prouver, tout ce qu’il a fait parle pour lui.
David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Propos recueillis par Gaspard Manet

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