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On fait quoi, quand on est champion le 6 avril ?

Swann Borsellino et Ali Farhat
5 minutes
On fait quoi, quand on est champion le 6 avril ?

Leader tyrannique d’une Bundesliga qu’il a mise à ses pieds, journée après journée, le Bayern Munich est devenu champion d’Allemagne samedi dernier, sur la pelouse de Francfort, au soir de la 28e journée. Une première. La messe est donc dite et ce, à six journées de la fin. Chiant. Si on était Jupp Heynckes, voilà comment on s’occuperait.

On gagne la Ligue des Champions

L’avantage, quand on est champion à Pâques et qu’on s’appelle le Bayern Munich, c’est qu’on peut jeter un bon paquet de matchs par la fenêtre sans se soucier de l’effet que cela peut avoir sur le classement de la Bundesliga. Le titre en poche, les Bavarois peuvent se concentrer à 100% sur la Ligue des Champions, une compétition où ces dernières années, ils souvent placés et toujours perdants. En effet, depuis 2001, les seules grandes oreilles qu’on a vues en Bavière sont celles d’Arjen Robben et ça, ça fait tache. Autoritaires face à une Juventus qu’ils ont écrasée avec sérénité, les revanchards Munichois, finalistes à deux reprises lors des trois dernières éditions, émergent comme les favoris du dernier carré. Pour arriver à leurs fins, Jupp Heynckes et le board bavarois pourraient balancer la demi-finale de Coupe d’Allemagne face à Wolfsburg par la fenêtre et lancer les U15 dans l’arène face à Nuremberg ce samedi. Le pire, c’est qu’ils seraient capables de gagner, les cons.

On se dit que quelque chose ne tourne pas rond

Être champion en avril c’est, au choix, la démonstration d’une infinie puissance ou la faiblesse immense de la concurrence. Cette année, il y a le Bayern et les autres, il y a Michael Phelps et Eric Moussambani, et franchement, c’est moche. 20 points d’avance à six journées de la fin, ça emmerde même les grosses têtes du Bayern Munich. De quoi repenser tranquillement à cette punchline du kaiser Franz Beckenbauer qui, en 2003, suite à une sombre histoire de droits télé, avait menacé la Bundesliga d’un exil du Bayern vers la Serie A. Oui, les Bavarois, sans trop oublier qu’ils ont souffert face à Dortmund la saison passée, peuvent penser à l’exil. Se barrer pour trouver mieux. Pourquoi pas ? Mais en Angleterre, alors. Ça leur fera du bien d’avoir un représentant en C1 après les huitièmes.

On commence à réfléchir à la saison prochaine

Le monde se divise en deux catégories d’élèves. Ceux qui profitent de leur temps libre pour jouer au foot et ceux qui vont bosser « en perm » ou pire, au CDI. Oui, là où on te dit « chut » quand tu essayes de te moucher. Les Munichois, eux, font les deux. Ils plient la concurrence en Bundesliga, puis ils profitent de leur temps libre pour penser à l’avenir. Et celui-ci s’annonce radieux. En excellente santé financière, le club bavarois s’apprête à accueillir Pep Guardiola dans les meilleures conditions. L’ancien coach du FC Barcelone, en plein apprentissage accéléré de l’allemand, dispose d’une énorme enveloppe de transfert et peut, par conséquent, commencer à réfléchir avec Uli Hoeness. Cavani, Suarez, Falcao, Kaboré, Agüero… Bref, toutes les pointures du monde du foot. Ce que le Bayern veut, le Bayern aura. Un bon tuyau pour Football Manager 2014.

On fait un tour d’Allemagne

Ils s’emmerdent en cette fin de saison, les joueurs du Bayern. Alors ils n’ont qu’à se rendre à la gare principale de Munich (München Hbf), monter dans un ICE (le TGV local) et entamer un joli tour d’Allemagne. Un petit arrêt à Stuttgart pour pisser contre la Mercedes-Benz-Arena (BMW rules), une petite sortie sur Mannheim pour faire un coucou à Xavier Naidoo et lui dire qu’en effet, ce qu’on ne réussit pas tout seul, on peut le réussir ensemble ( « Was wir alleine nicht schaffen » ), un petit crochet par Francfort parce que Franck Ribéry y a oublié son mégaphone, puis Cologne et son fameux Dom, Düsseldorf et sa vieille ville (Altstadt) bien sympa, avec son bar « La Guantanamera » où il fait bon avoir soif (deux bières pour le prix d’une le lundi, tequila à 1 euro le mardi…), puis la Ruhr et ses musées de la mine, avec bien évidemment un arrêt obligatoire à Bochum pour y déguster LA currywurst de Dönninghaus ( « Die Echte » , la vraie, bien meilleure que celle de Berlin). S’ils ont le temps, les Bavarois devront louer un bus et se rendre non loin de la frontière néerlandaise, à l’Index, la plus grande boîte du pays. Puis ils prendront la route de la Hanse et iront se gaver au port de Brême, mais surtout au port de Hambourg, où personne n’a jamais rien contre un petit tour sur la Reeperbahn, où flics et prostituées cohabitent dans la joie et la bonne humeur. Faire attention toutefois à ne pas débarquer sur la grande artère de la ville avec des bouteilles en verre, auquel cas on se fait refouler par les péripatéticiennes elles-mêmes. Enfin, tout ce beau monde finira par se rendre sur Berlin, pour aller se faire soit un Döner chez Mustafa Gemüse Kebap ou un Burgermeister, et prendre une glace de chez Aldemir, à Kreuzberg, et la savourer au « Club der Visionäre » , au bord de la Spree. Plaisir.

On essaye de battre tous les records

Remporter la Bundesliga avec six journées d’avance, c’est du jamais vu. Et d’ici la fin de saison, le Bayern Munich a les moyens de marquer l’histoire encore plus fort de son empreinte. Parole à la défense : pour le moment, le Bayern n’a pris que 13 buts en championnat (record : 21), dont deux seulement (!) à l’extérieur. En outre, Manuel Neuer et ses copains ont rendu 18 clean sheets (record : 19), parmi lesquelles 12 rencontres à l’extérieur sans prendre de but. Très costaud. Ce qui est costaud aussi, c’est que cette saison, l’Étoile du Sud a remporté 20 matchs avec au moins deux buts d’écart. Encore deux performances de ce niveau, et un nouveau record tombera. Au vu de l’attaque de feu que les Bavarois possèdent, la différence de buts peut encore être améliorée : elle est de +66 pour l’instant, le record est de +64. Après une saison 11/12 tout à fait tragique, Jupp Heynckes peut se satisfaire de la capacité de réaction de ses troupes cette année. Don Jupp qui, à bientôt 68 ans, est ni plus ni moins l’entraîneur le plus âgé ayant remporté le Meisterschale. Jamais le Bayern Munich n’aura aussi bien porté son nom de « Rekordmeister » .

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