« Sommes-nous capables de durer ? »
Et c'est bien ce trait de caractère que le nouvel entraîneur a apprécié : « Si je suis satisfait du résultat, je le suis aussi pour le contenu. C'était difficile de rêver mieux. Maintenant, il y a d'autres échéances importantes à venir. » Dans l'ordre, l'inauguration du grand stade avec la réception de l'ESTAC, avant un tiercé relevé : Paris, les Verts et l'OM. « Un enchaînement difficile nous attend avec des adversaires de haute voltige. Comme interrogation, sommes-nous capables de durer ? Pour cela, on aura besoin d'une cohésion de groupe. »
Justement, cette fameuse cohésion, décriée depuis plusieurs semaines dans les couloirs du club, aurait connu un nouveau rebond à Marbella, lors d'un stage. La première décision de Génésio pour fêter ses vœux de la nouvelle année, un séminaire en Espagne : « J'ai vu des signes positifs lors de ces deux jours. Il nous reste à confirmer. » Clément Grenier, à la fin du match, ira dans le sens de son coach : « On n'a pas chassé tous nos démons, en espérant que 2016 nous réussisse. On sait ce qu'on peut faire, on sait ce qu'on a à faire et on sait ce qu'on doit faire. »
Un seul objectif, une qualification pour la Coupe d'Europe
Et Bruno connaît son carnet de bord : « Les objectifs sont élevés, avec une qualification pour la Coupe d'Europe. » En course en Coupe de la Ligue, Coupe de France et à quatre points de la première place qualificative en championnat, les hommes du président Aulas n'ont pas de quoi paniquer. Et si JMA n'était pas au stade à Poitiers, il n'a pas manqué d'envoyer un message pour féliciter Bruno. Si l'arrivée d'un nouveau duo Génésio-Cacapa ne bouleversera pas la colonne vertébrale de l'équipe, certains joueurs, notamment Ghezzal, pourraient prendre plus d'importance dans le collectif.
Une confiance rendue par le joueur, auteur d'un doublé hier. Avec le retour de Lacazette, Beauvue - en froid avec certains supporters lyonnais - pourrait être menacé, surtout si Cornet (deux buts ce week-end) commence à trouver ses marques. Grenier, Umtiti de retour, un Valbuena préparant son Euro, un Fekir espéré au printemps, l'Olympique lyonnais peut nourrir l'espoir de jours meilleurs en 2016. Bruno Génésio renverrait ainsi l'ascenseur de la confiance à son président, tout en faisant taire les critiques. Mais l'OL vient de battre une équipe de CFA2. Il n'y a pas de quoi faire péter le champagne non plus. Mais cela faisait longtemps que Lyon n'avait pas joué la tête haute.
Par Cédric Perrier, à Poitiers
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.