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OM : confirmer l’été pour rêver du printemps

Par Adrien Hemard-Dohain, à Marseille
OM : confirmer l’été pour rêver du printemps

Convaincants malgré la défaite à Tottenham et auteurs d’un début de saison historique, les Marseillais doivent maintenant convertir tout cela en points en Ligue des champions. Cela tombe bien : c’est un Francfort brinquebalant qui débarque au Vélodrome, pour le premier match de C1 avec public à Marseille depuis près de neuf ans.

Trois mille cent quatre-vingt-quinze jours plus tard, le stade Vélodrome va de nouveau rugir en Ligue des champions. Privé de son public lors du naufrage de 2020-2021 sous les ordres de Villas-Boas, l’OM se languissait de ces retrouvailles depuis près de neuf ans. Une éternité. La dernière fois que le peuple ciel & blanc a pu s’égosiller sur la plus belle des scènes européennes, c’était le 11 décembre 2013. Aux côtés de Rod Fanni et Saber Khalifa, Dimitri Payet était déjà sur le terrain. Et c’était déjà contre un club allemand : le Borussia Dortmund de Jürgen Klopp, victorieux 2-1. Cette fois, c’est l’Eintracht Francfort qui se pointe boulevard Michelet, dans un tout autre contexte. Début décembre 2013, l’OM d’Anigo se dirigeait vers son fameux zéro pointé ; mi-septembre 2022, les hommes de Tudor comptent sur ce rendez-vous pour confirmer leur fin d’été idyllique. Et pourquoi pas commencer à rêver du printemps.

Promesses, émulsion et câlins

En 2013, c’était donc un OM amorphe, exsangue, qui recevait un BvB irrésistible, finaliste sortant. Cette année, le rapport de force est inversé. Vainqueur sortant de la Ligue Europa, l’Eintracht Francfort a mal digéré son sacre européen. Balayés à domicile par le Sporting Portugal mercredi dernier (0-3), les hommes d’Oliver Glasner sont aussi à la peine en championnat. Battu le week-end dernier par Wolfsburg, ils pointent à la 11e place de Bundesliga, avec deux victoires, deux nuls et deux défaites, dont la fessée inaugurale face au Bayern (1-6). Les Aigles ont toutefois été plutôt convaincants en Supercoupe d’Europe face au Real Madrid (0-2) et capables de griffer le RB Leipzig (4-0). Orphelins de Filip Kostić, les nouveaux copains de Randal Kolo Muani se cherchent en ce début de saison, eux qui doivent leur participation en C1 à leur sacre en C3, après avoir terminé 11es en Buli.

En face, c’est tout le contraire pour l’OM. Si Igor Tudor et Dimitri Payet n’ont cessé de rappeler que Marseille était issu du chapeau 4 et non du premier comme les Allemands, les Marseillais ont depuis montré à Tottenham qu’ils pouvaient nourrir de légitimes ambitions dans ce groupe nivelé. On ne saura jamais ce qu’aurait donné la seconde période londonienne sans l’exclusion de Mbemba, mais la victoire pleine de caractère qui a suivi face au LOSC a prouvé que cet OM avait de la ressource, en plus du talent et de la combativité. Le club phocéen prouve aussi qu’il peut voir venir, avec un banc qui a répondu présent ce samedi. La preuve : si Marseille tourne à plein régime depuis le début de saison, avec un départ historique en Ligue 1 (19 points pris sur 21 possibles), Igor Tudor ne se prie pas pour faire tourner. Le Croate a déjà titularisé 21 joueurs différents, le plus haut total de Ligue 1 derrière l’OGC Nice de Favre (22) – et pas pour les mêmes raisons.

Après un mercato intense (douze arrivées), l’OM a retrouvé du banc. Ce qui change la donne. Face à Lille, Tudor a ainsi pu se permettre de remplacer ses trois défenseurs centraux, sans que cela ne se ressente. Le Croate a aussi laissé Dimitri Payet au chaud sur les deux derniers matchs, et préservé Gerson et Veretout face au LOSC. Alexis Sánchez, suspendu à Tottenham, a lui retrouvé du rythme et inscrit un quatrième but – déjà -, de quoi aborder de la meilleure des façons la réception de l’Eintracht ce mardi. À la tête d’un OM en pleine bourre, Igor Tudor avait de quoi câliner Pablo Longoria samedi à l’issue de la rencontre. Le Croate sait ce qu’il doit au président, dont il était le choix, qui l’a toujours protégé lorsqu’il était – très tôt – remis en cause, et qui lui a bâti un effectif finalement taillé pour la C1, quoi qu’en pensait Sampaoli quelques semaines plus tôt. Ce n’est pas Antonio Conte, qui a trouvé l’OM « excellent », qui dira le contraire. Oliver Glasner, le technicien allemand, se méfie d’ailleurs de l’OM : « C’est une équipe très forte, même contre Tottenham, l’équipe a fait jeu égal jusqu’au carton rouge. Ils ont montré un pressing très haut, ils ont un système clair avec des joueurs de qualité comme Guendouzi, Payet. Ce sera un match intense. »

Joue-la comme André Ayew

Les promesses sont bien là en ce début de saison marseillais, et elles augurent de belles choses. Certains se prennent même à rêver du titre (national). Pourquoi pas. Mais avant cela, il s’agirait de convertir ce début en fanfare par des points en Ligue des champions. Car d’après ce que l’on voit en ce début de saison, ne pas sortir de ce groupe D serait un échec. Malgré toute la modestie entourant l’OM en C1 cette saison. « La troisième place est un plan B », avouait Dimitri Payet avant de défier Tottenham. Et puis, mine de rien, la dernière victoire marseillaise en C1 devant son public remonte à plus de dix ans, et un soir de huitième de finale aller contre l’Inter Milan, tombé 1-0 sur une tête d’André Ayew, à l’hiver 2012. Une autre époque. Depuis, le Vélodrome est tombé face au Bayern (2012), Arsenal, Naples et Dortmund (2013), avant les défaites à huis clos contre City et Porto en 2020, et la victoire à l’arrachée face à l’Olympiakos.

Le temple olympien doit donc retrouver son rang. D’autant qu’il a une revanche à prendre sur l’Eintracht Francfort, venu s’imposer en 2018 (2-1) avant de rouster l’OM au retour (4-0) en phase de groupes de la Ligue Europa. Dans un antre à guichets fermés pour la huitième fois consécutives, privé de Mbemba, mais avec les magiciens Sánchez et Payet associés, Marseille sait ce qu’il lui reste à faire : la même chose que depuis le début de saison. À la différence prêt que ce mardi soir, le Vélodrome sera encore plus survolté, galvanisé par l’enjeu et les provocations des supporters allemands, qui ont osé rêver d’envahir leurs travées. « J’imagine qu’il va y avoir une ambiance extraordinaire. J’espère qu’il n’y aura pas de débordements comme on a pu voir notamment avec le match de Nice contre Cologne. J’espère que tout va bien se passer. C’est une fête pour tout le monde », espère Mattéo Guendouzi. La pression glisse toutefois sur les boucles du milieu français : « On est confiants, on sait ce qu’on doit faire. Le premier match de C1 nous a donné beaucoup de confiance malgré le résultat, on a su mettre en difficulté Tottenham, une très grande équipe européenne. Mais il restera pas mal de matchs ensuite. Si on gagne, on ne sera pas qualifiés. Et si on perd, on ne sera pas éliminés. » Comme quoi, c’est simple, le football.

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