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OL-ASM, le match où tout a commencé

Par Gaspard Manet
OL-ASM, le match où tout a commencé

Ce Lyon/Monaco fera sans doute remonter plein de souvenirs chez les Lyonnais, car après tout, c'était déjà contre Monaco que l'OL était sacré dans cette compétition, il y a treize ans. Un titre qui lançait le début de la domination lyonnaise sur le football français. Une période qui durera sept longues années.

Le 5 mai 2001, Lyon et Monaco s’affrontent au Stade de France en finale de Coupe de la Ligue. À cette époque, l’OL n’est pas encore le monstre qu’il s’apprête à devenir. C’est donc logiquement que Monaco, alors champion de France en titre, fait office de favori dans cette confrontation. Pourtant, ce sont bien les Lyonnais qui vont s’imposer, 2-1. Une victoire synonyme de trophée, certes, mais surtout d’un changement de dimension pour l’équipe dirigée alors par Jacques Santini. À partir de la saison suivante, les Gones se mettront à marcher sur la France du foot, raflant sept titres de champions consécutifs. Avec un regard rétrospectif, on peut voir cette finale comme l’une des premières pierres posées à l’édifice considérable que les Lyonnais commençaient à bâtir. Le début de leur glorieuse histoire, en somme.

« Le club attendait un trophée depuis plusieurs années »

En 2001, l’OL commence à s’installer de plus en plus parmi les équipes qui comptent en première division. Après avoir fini troisièmes lors des deux dernières éditions, les Lyonnais s’accrochent désormais à la seconde place du classement, lors de cette saison 2000-2001. Une progression en douceur, mais qui les dirigent inéluctablement vers le sommet de la D1. Si le titre n’est pas encore pour cette saison, une occasion d’ajouter une ligne à leur palmarès bien mince s’offre à eux : la Coupe de la Ligue. Et pour commencer à écrire son histoire, le club rhodanien se doit de remporter le trophée, comme pour basculer définitivement dans la catégorie des poids lourds français. Philippe Violeau, milieu de terrain lyonnais à l’époque, se rappelle très bien de la préparation de cette finale : « On avait bien préparé le match, en partant au vert dans la région parisienne pendant quelques jours. On était un groupe avec les pieds sur terre, on ne s’est pas enflammé, on a préparé cette finale très sérieusement. »

S’ils sont aussi concentrés à l’approche de l’événement, c’est que les Rhodaniens se savent attendus. Leurs supporters sont impatients de pouvoir fêter un titre, eux qui n’ont rien eu à se mettre sous la dent depuis 1989 et un titre de champion de deuxième division. Cette attente, Violeau ne l’a pas oubliée : « On était attendus, c’est clair. Le club espérait un titre depuis plusieurs années, les supporters nous en parlaient souvent. » Patrick Müller, alors fraîchement débarqué dans la cité lyonnaise au précédent mercato estival, se souvient lui aussi de cette attente de tout le peuple gone : « Il y avait une ambiance magique au Stade de France ce soir-là, avec beaucoup de Lyonnais qui attendaient un trophée depuis tellement longtemps. »

« Une partie difficile et très disputée »

Sur le terrain, face à un Monaco loin d’être au top en championnat, les joueurs de la Principauté connaissent en effet une saison post-titre délicate, végétant dans le ventre mou du classement, l’affaire est loin d’être chose aisée. D’ailleurs, Violeau n’a pas besoin de chercher longtemps dans sa mémoire pour se remémorer « ce match difficile, très disputé » . Malgré une entame de match délicate, la faute à un Ludovic Giuly remuant, les Gones ne se laissent pas abattre. Mieux, ce sont eux qui ouvrent le score à la 35e minute de jeu, par l’intermédiaire de Caçapa. Un but que n’a pas oublié Müller : « Je revois encore Claudio qui lobe Porato avant d’aller pousser la balle au fond, puis de s’écrouler dans les filets. C’était une superbe image. » Malgré ce but, la partie est loin d’être gagnée. D’ailleurs, Shabani Nonda ne se fait pas prier pour reprendre de volée une passe de Marco Simone et remettre les deux équipes à égalité. Par la suite, plus rien ne sera marqué, les deux équipes filent en prolongation.

Après 28 minutes de jeu, toujours rien, on se dirige droit vers la séance de tirs au but, un exercice que voulait absolument éviter Violeau : « Sur le terrain, on n’y pense pas forcément, mais c’est vrai que jouer une finale aux tirs au but, c’est ce qu’il y a de plus cruel. » Heureusement pour lui, l’OL n’aura pas besoin d’aller jusqu’à cet exercice terrible, Sonny Anderson en ayant décidé autrement. Le Brésilien récupère le ballon au milieu de terrain avant de déborder sur le côté gauche, tout en puissance. La suite, c’est à Patrick Müller qu’elle appartient : « Quand Sonny commence à déborder, je me dis qu’il faut que j’aille dans les seize mètres, au cas où je pourrais récupérer la balle. Et c’est ce qu’il s’est passé. Sur le coup, j’ai de la réussite, car je la prends bien, et elle termine dans le petit filet opposé. C’était un moment magique. » À deux minutes du coup de sifflet final, Lyon crucifie donc Monaco et s’empare de son premier trophée depuis douze ans.

Lyon fête enfin l’OL

Le trophée en poche, les Lyonnais rentrent fêter ça avec leurs supporters entre Rhône et Saône. Et là-bas, dans cette ville que le foot n’avait jamais vraiment gâté, c’est une véritable liesse populaire. La ville de Guignol connaît un engouement sans précédent pour son équipe. Du jamais vu, clairement. D’ailleurs, Philippe Violeau n’en revient toujours pas : « À notre retour à Lyon, il y avait énormément de supporters, on ne s’attendait pas à ça. C’est à ce moment-là qu’on s’est rendu compte que les supporters attendaient vraiment ça, il y avait une énorme ferveur. Honnêtement, on n’imaginait pas une seconde qu’il y aurait un tel engouement. » Célébrés en héros à l’hôtel de ville, les joueurs de l’OL ne sont pas prêts d’oublier cet instant magique, surtout pas Patrick Müller : « C’était une fête fabuleuse. En arrivant à la gare de Lyon, le bus nous attendait et on a paradé dans les rues. Tout le monde attendait ça depuis tellement longtemps, c’était magique. »

Si tout le monde fait la fête pour célébrer ce titre, personne ne se doute alors que le plus beau est encore à venir. La domination lyonnaise est toute proche, d’ailleurs c’est sûrement cette finale qui a décomplexé des Gones jusqu’alors incapables de connaître le sacre national. Une victoire aux allures de libération, pour Violeau : « À partir de là, on a peut-être pris conscience qu’on pouvait gagner quelque chose, ça a conforté notre montée en puissance. Après ça, on n’a plus eu la même étiquette, les gens nous prenaient plus au sérieux. » Au final, peu importe le titre en lui-même, ce qui compte c’est ce que ce trophée a apporté au club, comme le confirme Müller : « Je ne sais pas quelle valeur à cette Coupe de la Ligue chez les gens. Évidemment qu’à choisir, on prendrait tous une Coupe de France ou un titre de champion, mais c’était le premier titre lyonnais depuis de nombreuses années, c’est en ça qu’il est extrêmement important. Ça a sûrement amené de la confiance, quelque chose en plus qui a permis de vivre des années exceptionnelles par la suite. » Car, oui, ce trophée n’est pas qu’une simple Coupe de la Ligue. Pour l’OL, c’est le début de l’histoire, tout simplement.

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Par Gaspard Manet

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