- Ligue 1
- J31
- Nice-Bordeaux (2-1)
Nice serre les dents et entrevoit la Champions
Malgré une vraie domination bordelaise en seconde période, l'OGC Nice s'impose en clôture de la 31e journée de Ligue 1 et met la pression sur Paris et Monaco. Si la course au titre sera difficile pour une équipe qui commence à s'essoufler, la place sur le podium – et donc la présence en Ligue des champions – apparaît quasiment acquise.
Nice 2-1 Bordeaux
Buts : Balotelli (16e, sp), Eysseric (27e) pour Nice // Laborde (9e) pour Bordeaux
Monaco et Paris occupés à s’écharper pour la Coupe de la Ligue, Nice pouvait recoller et mettre la pression dans la course au titre. En démarrant poussivement, en finissant sans réelle maîtrise, le Gym a rempli sa mission. Grâce à la malice d’Arnaud Souquet, au talent de Valentin Eysseric, et à pas mal de réussite, Nice revient donc à un point de Paris, second, et peut encore croire au titre. Même s’il est évident que sans Alassane Pléa et Wylan Cyprien, c’est en tirant la langue que les Aiglons finissent la saison. Certes, le titre est encore loin, mais grâce à cette nouvelle victoire, la Ligue des champions est quant à elle tout près. Ce qui est déjà un exploit en soi pour les Noir et Rouge.
Souquet braque Toulalan
Une transmission ratée côté bordelais, un ballon récupéré et vite donné côté niçois. Puis le petit chef-d’œuvre de la première période : dos au but, Valentin Eysseric contrôle du bout du pied gauche, se retourne et enroule un amour de frappe avec son droit (27e). Un premier but à domicile pour le joueur formé à Monaco, et un avantage au score pour l’OGC Nice dans le cœur d’une mi-temps qui avait pourtant bien mal commencé. Un poteau d’Arnaud Souquet, d’abord (6e), pour laisser penser que les Aiglons n’auraient pas de réussite, puis un one man show de Gaëtan Laborde, profitant d’un manque d’agressivité de la charnière Dante-Lemarchand pour venir crucifier Yoan Cardinale (9e). Les jambes pas assez serrées sur ce premier tir cadré de l’avant-centre bordelais, mais l’attention suffisamment aiguisée et les gants fermes un peu plus tard pour préserver l’avantage azuréen sur un dégagement foiré de Lemarchand (34e), ou un tir à bout portant de Valentin Vada (36e). Deux parades décisives pour capitaliser sur le vrai tournant du premier acte au quart d’heure de jeu, quand Arnaud Souquet est allé s’encastrer dans Jérémy Toulalan et obtenir un penalty généreux. Que Mario Balotelli ne s’est pas gêné pour transformer (15e) afin de lancer le match niçois.
Le bad show Kamano
Malheureusement pour la santé cardiaque de Lucien Favre, les Niçois repartent du mauvais pied et c’est Bordeaux qui domine les débats en séconde période. Mais heureusement pour les locaux, François Kamano a été très probablement marabouté : un coup franc pas cadré que Cardinale touche néanmoins (56e), ce qui donne un corner sur lequel l’attaquant marine frappe au-dessus à un mètre du but vide – Cardinale a foiré sa sortie sur le coup –, puis une frappe de poussin sur laquelle le portier niçois se couche (63e), et enfin une nouvelle minasse au-dessus (66ee, alors que Lemarchand l’avait mis dans les conditions optimales avec un contrôle foiré (66e). De son côté, Super Mario est moins actif, mais bien plus classe : sur l’une des rares situations où il daigne déplacer sa carcasse, l’Italien envoie une énorme frappe flottante que Cédric Carrasso se débrouille pour détourner à l’arrache (64e). Les Aiglons auraient pu tuer le suspense dans un match qu’ils ne maîtrisent plus, à l’image de Diego Rolán qui parvient à s’infiltrer dans la surface et à frapper petit filet extérieur (75e), ou d’Adam Ounas, décalé par Youness Sankharé, qui frappe au-dessus (80e). Dans un match qui se finit en remake de Fort Alamo devant les buts de Cardinale, Eysseric n’est pas loin de tuer le suspense d’une frappe au ras du poteau (89e). Mais finalement, c’est avec la peur au ventre que les Niçois – à cinq derrière avec l’entrée de Malang Sarr dans les dernières minutes – arrachent trois points précieux dans leur course à l’Europe. La fin de saison azuréenne va se jouer au mental.
Par Nicolas Jucha