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Nice-OM : à la recherche du temps perdu

Par Adel Bentaha
Nice-OM : à la recherche du temps perdu

L'OGC Nice et l'Olympique de Marseille, respectivement troisième et quatrième du championnat, se retrouvent ce mercredi en match en retard de la 3e journée. Une rencontre disputée à Troyes, deux mois après les incidents de l'Allianz Riviera. Mais loin des événements extrasportifs, c'est désormais un duel entre des équipes au jeu prometteur qui est attendu.

Une bagarre générale, des supporters descendus sur la pelouse pour en découdre et un service de sécurité totalement débordé : voici les scènes qui ont animé le bouillant Nice-OM du 22 août dernier. Interrompu à un quart d’heure de la fin, le duel méditerranéen du début de saison a laissé place à un feuilleton administratif et médiatique d’envergure. « On peut accepter qu’il y ait des stades plus chauds que d’autres. La pression du public, c’est normal, mais tu ne peux pas accepter la moindre possibilité que des supporters puissent entrer sur le terrain et agresser les joueurs. C’est un précédent très dangereux », avançait Pablo Longoria dans L’Équipe, extrêmement irrité en cette torride nuit estivale. Des coups de pied envoyés par les ultras niçois au jet de bouteille de Dimitri Payet, nombreux ont ainsi été les incidents à avoir jalonné un spectacle tué dans l’œuf alors que les Aiglons menaient 1 à 0. Une partie en passe de trouver son épilogue ce mercredi à Troyes, pour des formations lancées à plein régime sur les hauteurs de la Ligue 1.

Cultiver la gagne

Outre le climat de tension extrasportif, les événements du mois d’août auraient presque fait oublier les enjeux liant deux équipes entamant alors leur exercice domestique. L’OGC Nice et l’Olympique de Marseille débarquaient en effet à l’Allianz Riviera avec une victoire et un match nul dans l’escarcelle, mais surtout avec la ferme intention d’enclencher la course à l’Europe. Les tribunes en auront finalement décidé autrement. Alors dans le but de rattraper le temps perdu, Marseillais et Niçois ont, depuis, pris les choses en main. Six victoires pour les Aiglons, cinq pour les Phocéens et autant de certitudes qui poussent ces éternels outsiders à revoir leurs ambitions à la hausse.

Afin d’arriver à terme, la prime est donc à l’offensive. « Je sais qu’on peut marquer plus de buts, donc on doit le faire. J’aime mon équipe, car elle essaye toujours de s’approprier le jeu, même quand elle ne le peut pas. Elle ne tergiverse pas, même devant un bloc compact », s’extasiait Christophe Galtier après une victoire face à Brest (2-1). Les propos sont clairs et viennent traduire l’état d’esprit général d’un groupe en quête de reconnaissance. Il faut dire qu’après deux ans de balbutiements, le projet INEOS semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière, guidée par les mains savantes de « Galette » . Car si l’OGCN marque beaucoup (20 buts, 2e meilleure attaque du championnat), il fait également preuve d’une étonnante solidité défensive, au regard d’un effectif largement rajeuni à l’intersaison. Les sept pions encaissés par la colonne Benítez-Dante-Todibo en font carrément la meilleure arrière-garde de Ligue 1 et prouvent l’efficience du projet d’« équipe polyvalente et complète » tant souhaité par le technicien. Des garanties solides, inhérentes à un fonctionnement établi en amont.

Être mené pour mener

Sur la Canebière, les montagnes russes sont de sortie depuis l’arrivée de l’automne. Après une entame de campagne sur les chapeaux de roue, l’heure est plutôt à l’instabilité. Une seule victoire sur les sept derniers matchs (4-1 face à Lorient) et surtout quatre résultats nuls sans marquer. De quoi freiner la bonne dynamique entrevue au cours des cinq premières journées et dont ne se félicite pas Jorge Sampaoli : « On a profité de la confusion du début de saison et cela nous a permis de prendre un avantage. Maintenant, il faut approfondir notre idée de jeu et éviter les erreurs à la construction, car sinon on va se faire dépasser. On a besoin d’être dans le dur et de beaucoup d’intensité pour exister ». Une analyse pertinente signée du Peludo en conférence de presse, valable des deux côtés de la Côte d’Azur.

« Il a fallu attendre de perdre 0-2 pour nous réveiller, évoquait précisément Dante au sortir du succès miraculeux ce dimanche face à Lyon. S’il faut que l’on soit menés de deux ou trois buts à chaque fois pour réagir, alors on le fera. » Une identité assumée, pour une équipe prête à laisser volontiers le ballon à ses adversaires. La radiographie est complète et partagée par le coéquipier du Brésilien, Youcef Atal : « Quand ça ne marche pas, on ne s’affole pas, avance le latéral droit. On essaye tout de suite de rattraper le coup et pour cela, le coach n’hésite pas à solliciter les remplaçants. Être menés ne nous fait pas peur. » Un état d’esprit assimilé côté niçois, en passe de l’être chez l’homologue marseillais. Comme face à Montpellier, Monaco ou Lorient où il fut dominé, l’OM semble effectivement avoir besoin de cette dose d’adrénaline supplémentaire pour emballer ses rencontres. Le duel l’opposant au PSG en est par ailleurs un exemple. Malgré la supériorité numérique et la possession du cuir durant une grande partie de la seconde période, les Ciel et blanc n’ont jamais été en mesure de produire ce soupçon de magie à même d’inquiéter les Parisiens. Des réglages en passe de prendre forme, favorisés par l’implacable retour d’Arkadiusz Milik ou l’indispensable présence d’un Dimitri Payet retrouvé.

Deux mois après le tumulte, l’heure est donc à la confirmation. Celle qui verra deux formations au profil semblable se confronter à leur propre destin, en cherchant à faire chuter le rival de son piédestal. Au stade de l’Aube, le bruit du filet viendra ainsi rompre le silence pesant de ce huis clos imposé pour répondre à la question ultime : qui se laissera mener ?

Dans cet article :
Deux Youtubeurs piègent des supporters parisiens dans leur propre tribune avec un tifo aux couleurs de l'OM
Dans cet article :

Par Adel Bentaha

Propos de Dante et de Youcef Atal recueillis par AS

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