- Ligue 1
- J21
- Nice-Angers (2-1)
Nice l’emporte aux tirs au but
Match de haut de classement à l'Allianz Riviera : de l'intensité, du suspense et des coups de pied arrêtés. Deux penaltys pour faire tomber le SCO, et des Niçois qui démarrent leur week-end sous de bons auspices (2-1).
OGC Nice 2-1 SCO Angers
Buts : Ben Arfa (80e sp, 84e sp) pour le Gym // Capelle (24e) pour le SCO
Il y a l’esthète et le magicien. Hatem Ben Arfa et Stéphane Moulin. Le premier a longtemps dessiné ses arabesques sans réussite, pendant que le technicien était parti pour museler les lapins niçois. Sauf qu’Hatem sait, enfin, saisir les occasions sans se poser de question. Alors, quand on lui propose deux penaltys dans les dix dernières minutes, il les prend et il les met, et tant pis pour le style. Soit un principe d’efficacité appliqué depuis le début de la saison par les Angevins. Et si ça n’a pas marché ce soir, ça suffit pour rester sur le podium après 21 journées. Juste devant les Niçois.
Capelle pour la timbale
Si les joueurs mettent de l’intensité dès le coup d’envoi, ils n’y ajoutent pas le frisson. Ndoye doit s’essayer à la frappe de 30 mètres pour secouer les défenses : aussitôt prise, aussitôt contrée. Révélateur d’une entame fermée au cours de laquelle les deux équipes tentent de construire leurs actions sans vraiment y parvenir. Résultat, 15 minutes réservées aux milieux de terrain et des gardiens proches de la somnolence. Il faut une belle tête de Capelle, magnifiquement claquée par un Cardinale matinal, pour sortir les équipes de leur torpeur. Nice tente de taquiner la surface des visiteurs, sans succès. Alors, après sa première tête, Capelle revient pour le rappel : Saïss le lance depuis les coulisses du milieu de terrain, Genevois ne peut couper, Capelle a le dernier mot. Contrôle, frappe croisée, ficelle. Imparable, comme le jeu des Angevins tout en simplicité et en efficacité. De l’autre côté, il faut un Ben Arfa aux touches de chat pour chahuter la défense de Stéphane Moulin. Sauf qu’il est interdit d’y entrer. Rayon interdiction, Ketkeophomphone rend hommage à la victoire des Experts dans l’Euro de handball d’un contrôle de la main en pivot bien exécuté. Et si, à la mi-temps, cela ne fait que 1-0, Billy n’a pas les boules. C’est un avantage mérité pour le SCO.
Ben Arfa une fois, Ben Arfa deux fois
En seconde période, Nice ajoute les intentions à l’intensité. Las, toujours pas de frissons. Mais plutôt foule de cafouillages aux abords de la surface angevine, systématiquement dégagés en catastrophe. Catastrophique aussi, le choix de Franck Honorat : alors qu’il mène un trois-contre-deux, l’attaquant oublie Germain à droite et préfère la jouer comme Ben Arfa pour finalement s’empaler sur les centraux. Une erreur de jeunesse pour un joueur de 19 ans maladroit mais disponible. De l’autre côté du terrain, Yoan Cardinale, 21 ans, est là pour écarter la reprise de Ketkeophomphone. Ou pour se chauffer contre Ndoye sur le corner suivant. Et si Ben Arfa s’amuse sur les côtés, c’est finalement d’un penalty plein axe que vient la lumière. Un penalty consécutif à une faute de Traoré venu au contact d’un Seri lancé dans la surface. À peine le temps d’un nouvel arrêt de Cardinale que Vincent Manceau, l’Angevin, touche de la main un centre d’un Niklas Hult plus à l’aise devant qu’en latéral. Miguelgorry n’hésite pas et siffle un second penalty en quatre minutes. Ras de terre à gauche cette fois pour Ben Arfa, mais toujours le même résultat qui fait bouger le tableau d’affichage. La victoire est acquise. Place au prochain tour pour les Niçois.
Par Eric Carpentier