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- J22
- Nice-OL (2-1)
Nice et Dolberg surprennent l’Olympique lyonnais
À dix contre dix à la mi-temps, l'Olympique lyonnais et Nice se sont regardés dans les yeux jusqu'à l'heure de jeu. Et puis, Kasper Dolberg (auteur d'un doublé) a réalisé l'ultime différence. Les Rhodaniens, décevants, prennent du retard sur le podium, tandis que les Aiglons avancent.
Nice 2-1 Lyon
Buts : Dolberg (33e et 63e) pour Nice // Toko-Ekambi (45e) pour Lyon
Il a longtemps été considéré comme un futur grand, et il n’a encore que 22 ans. Il a longtemps été imaginé dans les plus gros clubs, et il n’est aujourd’hui pas si mal chez les Aiglons. Il a déjà marqué des doublés avec l’Ajax Amsterdam par le passé, et il pouvait difficilement en être autrement en France. Ce samedi 2 février 2020, Kasper Dolberg a donc planté à deux reprises dans la même rencontre. Pour la première fois, avec Nice.
Deux buts de renard qui ont permis à sa bande de s’imposer devant un Olympique lyonnais décevant, et qui font remonter son club à hauteur du vaincu (à égalité à la sixième place). Deux buts de striker qui montrent sa valeur, marqués dans chaque mi-temps. Deux buts plus jolis que les deux expulsions, une de chaque côté, observées avant l’entracte. Deux buts du héros du jour, finalement, qui a mérité les applaudissements accompagnant sa sortie en fin de partie.
Toko-Ekambi répond à Dolberg, Ounas à Marçal
22e minute. Marçal fait tomber Boudaoui qui se trouvait en bonne position pour aller tromper Tătăruşanu, et écope d’un carton rouge direct. 33e minute. Caqueret perd la sphère, Claude-Maurice récupère et sert Lees-Melou pour l’ouverture du score d’un Dolberg au rebond à la suite de l’arrêt du gardien rhodanien. Au bout d’une demi-heure, Lyon va donc mal : son portier cherche ce qui le gène dans sa chaussure, ses éléments sont dominés par des Niçois en confiance et sont menés d’un but en infériorité numérique.
Du coup, Garcia ne reste pas les bras croisés. Action/réaction, Tousart remplace Caqueret, et l’entraîneur réclame un haussement de ton de la part de ses hommes. Lesquels l’entendent puisqu’ils égalisent contre toute attente juste avant la pause par Toko-Ekambi, réaliste à la suite d’un énorme boulot d’Aouar. Cette fois, ce sont donc les Aiglons qui ne sont pas contents, et la première période s’achève sur une petite embrouille générale aboutissant notamment à un deuxième jaune pour Ounas. Mi-temps, 1-1, cinq tirs cadrés à cinq, dix contre dix, balle au centre.
Un Lyon édenté
Dans ce contexte tendu, l’OL peut considérer qu’il s’en sort bien après avoir été bousculé techniquement comme physiquement. De quoi profiter des espaces avec une bonne entame de second acte, vu que deux joueurs manquent. Sauf que les visiteurs se font cueillir une nouvelle fois par l’ami Dolberg, qui pousse la quille au fond sur un centre de Boudaoui. Le doublé du Danois permet alors aux locaux de rejoindre leur ennemi du jour en sixième position (32 points, comme Nantes et Reims), chose que veulent à tout prix éviter les Gones. Qui, de leur côté, ont davantage le podium en tête à huit unités devant…
Rien à faire, Lyon n’y est pas suffisamment pour espérer repartir du Sud avec autre chose qu’une défaite. Pas assez mordants et trop déconcentrés, les coéquipiers du bon Aouar laissent ainsi filer la fin de rencontre en même temps qu’un joker malgré une énorme pression installée sur les cages de Benítez avec d’innombrables corners. Car pour voir la Ligue des champions la saison prochaine, il va falloir entamer une autre série de succès. En attendant, Nice – qui touche le poteau sur la fin, par Claude-Maurice – peut quant à lui rêver d’Europe. Surtout avec ce chirurgical Dolberg.
Nice (4-3-3) : Benítez – Hérelle (Wagué, 76e), Danilo, Dante, Nsoki – Lees-Melou, Thuram (Sarr, 70e), Boudaoui – Ounas, Dolberg (Ganago, 87e), Claude-Maurice. Entraîneur : Vieira.
Lyon (4-3-3) : Tătăruşanu – Rafael, Marcelo, Denayer, Marçal – Caqueret (Tousart, 40e), Mendes, Aouar – Toko-Ekambi (Traoré, 71e), Dembélé, Cornet. Entraîneur : Garcia.
Par Florian Cadu