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Naples au pied du mur bavarois

Eric Maggiori
Naples au pied du mur bavarois

Voilà douze matches que le Bayern Munich n’a plus encaissé le moindre but. C’est beau. Oui, mais que les Bavarois soient prévenus : cette série va s’arrêter ce soir, au San Paolo de Naples.

Wolfsburg. Zurich. Hambourg. Kaiserslautern. Fribourg. Villarreal. Schalke 04. Leverkusen. Manchester City. Hoffenheim. Hertha Berlin. Ils ont tous, un à un, essayé de transpercer la muraille munichoise. Par tous les moyens. Mais rien n’y a fait. La défense du Bayern est impénétrable. Un seul joueur, cette saison, est parvenu à faire trembler les filets de Manuel Neuer. Il s’appelle Igor De Camargo et joue au Borussia Mönchengladbach. D’un malicieux coup de tête, il avait profité d’une sortie hasardeuse du gardien de la sélection allemande. C’était le 7 août dernier. Depuis, l’arrière-garde bavaroise a été confrontée à Giuseppe Rossi, Raùl, Huntelaar, Kießling, Papiss Cissé, Dzeko ou encore Sergio Agüero. Sans trembler. Aucun but encaissé, et une série d’invincibilité qui continue de grandir, encore et encore. Le record d’Oliver Kahn, qui était resté invaincu pendant 1013 minutes toutes compétitions confondues, a déjà été pulvérisé. Neuer en est à 1108. Malheureusement, Neuer n’atteindra jamais les 1200. Pourquoi ? Parce que ce soir, l’ancien portier de Schalke va être plongé dans un volcan. Un volcan qui répond au doux nom de San Paolo, et dans lequel il va être cuisiné par trois ogres. Ezequiel Lavezzi. Le tatoué. Marek Hamsik. Le crêté. Edinson Cavani. Le Matador. Tremblez, lutins de Bavière.

Yes, we Kahn

L’opération déstabilisation des Napolitains a déjà commencé. Les joueurs du Bayern sont arrivés dans le Sud de l’Italie hier, pour préparer au mieux le choc de Ligue des Champions. Mais à leur hôtel, le Vesuvio, ils ont reçu une jolie surprise made in Napoli. Des statuettes à leur effigie ? Un maillot de Maradona ? Pas du tout. Le cadeau empoisonné, c’est un groupe d’une centaine de tifosi napolitains, qui attendait là juste pour mettre la pression sur les épaules des hommes de Jupp Heynckes. Des sifflets ont retenti à leur descente du bus, tandis que certains supporters ont tout de même osé prendre quelques photos. Un accueil mi-figue mi-raisin, qui a eu le mérite de plonger immédiatement les Allemands dans le bain napolitain. Un petit avant-goût de ce qui risque de se passer, ce soir, dans un San Paolo qui a battu son record de vente de billets. Un record qui tenait depuis l’époque du Dieu Maradona.

« Des frissons dans tout le corps »

Des fans totalement tarés. Un stade plein. Et des joueurs imprévisibles. Le cocktail est parfait pour faire céder enfin le mur bavarois. Surtout que dans cette Ligue des Champions, Naples a fait le plein de confiance. Un nul obtenu sur la pelouse de Manchester City, puis une victoire contre un tout petit Villarreal : Naples est deuxième de son groupe, et pourrait même passer premier en cas de victoire ce soir. Tableau idéal ? Presque. En réalité, pour qu’il soit idéal, il aurait fallu se passer de ce match de championnat, samedi, contre Parme. Une sale défaite à domicile (1-2) qui fait surtout mal parce que, contrairement au revers concédé sur la pelouse du Chievo il y a quelques semaines, Mazzarri avait ce coup-ci aligné son équipe-type.

Et selon le président De Laurentiis, c’est bien là le problème. « Les joueurs avaient déjà la tête au match contre le Bayern, et je les comprends. Vous savez que le stade va être plein, que vous allez avoir des frissons dans tout le corps, que les yeux de toute l’Europe vont être braqués sur vous » assure-t-il. Mais c’est un mal pour un bien. Une défaite contre David pour mieux gagner contre Goliath. Et monsieur le président, qu’en pense-t-il ? « Oui, cela peut être le bon moment pour les battre. Mais nous devons rester les pieds sur terre, car c’est une grande équipe. Néanmoins, tout est possible » . Tout ? Oui, tout. Comme marquer un but à Manuel Neuer, par exemple. Et ça, les attaquants du Napoli en ont fait une affaire personnelle. Presque une affaire d’honneur.

Cavani, fin psychologue

Depuis le début de la saison dernière, le trio magique aligné par Walter Mazzarri a eu le temps de répandre le mal chez ses adversaires, et le bonheur chez ses supporters. En chef de file, on trouve évidemment l’Uruguayen Cavani. Un triplé contre la Juventus. Un triplé contre la Lazio. Un triplé contre le Milan AC. Un doublé contre l’AS Roma. Le buteur est en feu, et bien souvent, si lui va, tout va. Or, il l’a promis à ses supporters. Celui qui va briser l’invincibilité du Bayern Munich, c’est lui. Il en est persuadé. Superstitieux, Cavani a d’ailleurs préparé ce grand rendez-vous en s’entrainant dans les cages. Oui. Avec les gants et toute la panoplie du parfait gardien de but. Comme il l’avait fait avant la rencontre face à Villarreal. Et cela avait fonctionné, puisqu’il avait marqué le second but napolitain. Le voilà prêt à récidiver, cette fois-ci pour écrire l’histoire. Elle était donc si simple, la solution ? Se mettre dans la peau du gardien adverse pour mieux l’anéantir ? Ah, Cavani… Ce génie de la psychologie inversée.

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Eric Maggiori

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