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Morning Glory pour Manchester City ?

Par Hadrien Mathoux
Morning Glory pour Manchester City ?

Manchester City entame sa saison ce lundi en déplacement à West Bromwich Albion. Entourés d'un mélange d'indifférence et de scepticisme, les Mancuniens n'ont pas l'air en mesure d'aller chercher le titre. Vraiment ?

L’été a été vécu de manière assez morne du côté de l’Etihad Stadium. Comme d’habitude, les Sky Blues n’ont pas pu conserver leur titre de champion après avoir été couronnés en mai 2014. Et alors que les voisins de United semblent partis sur une nouvelle dynamique, avec des transferts à foison et la mise en route du projet Van Gaal, la stagnation menace City.

Un recrutement en demi-teinte ?

Le mercato, bien que dépensier, est le premier facteur de doute. Même s’il reste encore vingt jours aux dirigeants émiratis du club pour sortir le chéquier, les têtes de gondole qu’étaient Paul Pogba et Kevin De Bruyne semblent loin de Manchester à l’heure actuelle. À la place, City a recruté anglais, sans doute un peu par obligation, en raison de la faiblesse du nombre de homegrown players (joueurs formés en Angleterre) de l’effectif. La nouvelle pépite citizen, c’est évidemment Raheem Sterling, 20 ans, deux saisons en Premier League avec Liverpool, et pour qui City a mis 69 millions d’euros sur la table.

Les Mancuniens ont-ils eu raison de miser autant sur un joueur ayant encore tout à prouver ? Difficile de se dire que Sterling sera le top player capable de ramener la couronne d’Angleterre à sa nouvelle équipe. Surtout, le petit Anglais a agacé tout le monde avec ses caprices d’enfant gâté, entamant un bras de fer avec Liverpool pour rejoindre le voisin City… Fabian Delph, deuxième recrue phare des Citizens, a lui utilisé une méthode encore plus fourbe : il a réaffirmé son amour à Aston Villa, dont il était le capitaine, et annoncé qu’il restait… Avant d’officialiser son transfert à City une semaine plus tard. Bref, si Manchester City voulait en finir avec sa réputation d’équipe de mercenaires payés à prix d’or, c’est totalement raté.

Pellegrini sur la sellette

Ces doutes sur le recrutement s’accompagnent d’un scepticisme généralisé quant à l’avenir du manager de l’équipe, Manuel Pellegrini. Si le Chilien avait séduit à son arrivée au club, rapportant titre de champion et fonds de jeu séduisant lors de la saison 2013/2014, sa gestion l’an dernier a déçu. Jamais les Mancuniens n’ont semblé capables d’aller titiller Chelsea dans la course à la première place, et Pellegrini a paru dépassé tactiquement lors des grandes échéances : après les défaites à Manchester United, et surtout contre le Barça en Ligue des champions, de nombreux observateurs ont pointé du doigt l’entêtement de l’Ingénieur à aligner un 4-4-2 au milieu de terrain trop peu fourni. L’équipe semble également trop dépendante du rendement de ses stars, et notamment d’un Yaya Touré fatigué ou d’un Sergio Agüero souvent blessé.

C’est bien simple : tout le monde s’attend à voir Pellegrini débarqué en cours de saison… ou à l’issue de l’exercice 2015/2016, et être remplacé par Pep Guardiola. Le technicien catalan est déjà annoncé à City la saison prochaine par tous les médias, et Pellegrini a semblémal à l’aise au moment d’évoquer son possible successeur sur Sky Sports : « Chaque équipe voudrait être entraînée par Pep Guardiola, car c’est un très bon entraîneur. Il est plus relié à cette équipe (Manchester City, ndlr) car il a des liens avec Txiki (Begiristain, directeur sportif de City) et Ferran (Soriano, directeur exécutif des Sky Blues).Mais j’ai confiance en eux. Je suis sûr que s’ils veulent ramener Pep, ils me le diront » . Tout cela ne respire pas la sérénité, et ce même si le contrat de Pellegrini a été prolongé jusqu’en 2017.

Un effectif déséquilibré

Toutes ces critiques auraient moins de poids si l’effectif citizen était solide et fourni, mais ce n’est pas le cas. Comme souvent, le squad de Manchester City est déséquilibré, même si la qualité est bien là. Ainsi, en attaque, les Sky Blues auront de quoi faire malgré les départs d’Edin Džeko et Stevan Jovetić : Sergio Agüero et Wilfried Bony sont deux buteurs confirmés de la Premier League, tandis que la présence de nombreux milieux offensifs (Samir Nasri, Raheem Sterling, Jesús Navas et le génial David Silva) suggère peut-être un passage au 4-2-3-1. Le recrutement de Kevin De Bruyne serait alors plus logique. Malheureusement, c’est en descendant sur le terrain que le bât blesse, et tout d’abord au milieu. C’est bien simple, City souffre d’un déficit de qualité dans ce secteur de jeu. Si Yaya Touré reste un grand joueur, il a montré une certaine paresse la saison dernière, et n’a plus ses jambes de 20 ans. L’aligner dans un rôle de double-pivot, comme le fait habituellement Pellegrini, met en danger l’équilibre de l’équipe.

Le recrutement de Fabian Delph, milieu box-to-box rapide et endurant, apportera plus de hargne mais pas plus de technique au onze bleu ciel, tandis que les deux clones Fernando et Fernandinho continueront probablement à enchaîner des prestations sans saveur, faites de passes latérales et de faible participation au jeu offensif. C’est peu, compte tenu des 55 millions d’euros alignés pour s’offrir les deux Brésiliens. La défense est également un chantier : alors que les latéraux (Zabaleta et Sagna à droite, Kolářov et Clichy à gauche) sont vieillissants, la charnière est fragilisée par la mauvaise saison de Vincent Kompany, l’adaptation très difficile d’Eliaquim Mangala et la lenteur de Martín Demichelis. Peut-être que le retour de prêt de Jason Denayer, 20 ans seulement, solidifiera l’ensemble, mais c’est à prouver.

Des atouts, tout de même

Même si les doutes sont bel et bien là, il ne faut tout de même pas aller trop vite en besogne : les observateurs qui estiment que City pourrait être l’équipe éjectée du top 4 exagèrent sans doute, et oublient les atouts du club cher aux frères Gallagher. Si l’effectif a été peu renouvelé, la stabilité peut être une force : les joueurs se connaissent, jouent ensemble depuis de nombreuses saisons, et l’adaptation de Sterling et Delph devrait s’en trouver facilitée. Surtout, les Citizens s’appuient invariablement sur une colonne vertébrale impressionnante, la même depuis plusieurs saisons : Joe Hart dans les buts, Kompany pour diriger la défense, Yaya Touré pour régner sur le milieu, David Silva pour régaler de ses caviars les attaquants, et Sergio Agüero pour faire trembler les filets.

Si ces cinq-là sont en forme, il faudra aller chercher Manchester City, qui peut s’appuyer sur des résultats pas si mauvais l’an dernier : les joueurs de Pellegrini ont fini deuxièmes de Premier League, avec 79 points et 24 victoires en poche. D’ailleurs, depuis 2011, les Sky Blues ont alterné avec une invariable régularité les places de premier (2012, 2014) et deuxième (2013, 2015). Or, la saison dernière, ils ont terminé deuxièmes…

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Par Hadrien Mathoux

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