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Montpellier s’offre une nuit de folie

Par Antoine Mestres
5 minutes
Montpellier s’offre une nuit de folie

Un championnat relancé dix minutes durant, des ultras en colère, plusieurs interruptions de match inattendues aux origines mystérieuses, Loulou Nicollin seul sur son banc à la 50e minute en train de se recueillir, Utaka décisif, il y a eu un peu de tout lors de cette incroyable 38e journée. Avec sa victoire à Auxerre (2-1), Montpellier est champion. Paris, vainqueur à Lorient (2-1), termine deuxième, trois points derrière.

Auxerre – Montpellier : 1-2Buts : Kapo (20e) pour Auxerre – Utaka (32e et 75e) pour Montpellier

Lorient – PSG : 1-2 Buts : Monnet-Paquet (28e) pour Lorient – Pastore (61e) et Thiago Motta (75e) pour PSG

Les Pailladins peuvent exulter. Ils l’ont fait. Ils sont champions de France. Si cette idée pouvait paraître saugrenue en août dernier, elle aura pris sens tout le long d’une saison de Ligue 1 palpitante qui aura livré son verdict final lors du soir de la dernière journée. Montpellier a touché la première place pour la première fois lors de la 3e journée. Après s’être livré à un mano a mano de haute facture contre le PSG nouveau, les Héraultais, plus réguliers dans la performance, l’ont finalement emporté dans le sprint final. La force de son collectif, sans doute. De son vécu, aussi. Et de ses leaders portés en étendard. Mais comprendre ce Montpellier-là rappelle qu’individualiser des performances collectives n’est pas toujours une judicieuse idée lorsqu’on parle de sport collectif. Encore ce soir, les joueurs de René Girard se sont montrés costauds. Et soudés. Une ouverture du score auxerroise et un match interrompu à deux reprises ne les ont pas empêchés d’écrire la plus belle page de leur histoire.

Utaka rassure Montpellier, Monnet-Paquet aussi

Giroud et Cabella se rapprochent vite du but bourguignon. Boly intervient à chaque fois. Les Montpelliérains démarrent fort et passent tout près de mettre fin au tout petit suspense qui entoure cette soirée de clôture. Contrairement à l’agréable ambiance estivale bourguignonne, la pluie lorientaise qui arrose le synthétique merlu ne laisse pas présager une soirée très festive en Bretagne. Lorient démarre bien d’ailleurs, et se procure vite la meilleure occasion. À l’Abbé-Deschamps, M. Saïd Ennjimi refuse un pénalty à Utaka. Monsieur Duhamel l’imite et ne siffle rien, alors que Nenê tombe à son tour. Personne ne pourra se plaindre. Dans la foulée, Souley Camara manque un face à face. Tiens, Montpellier vendange. Et Kapo ouvre le score juste après de la tête sur un corner de Contout. La soirée est lancée. Au même moment, un coup-franc de Campbell chatouille les montants de Sirigu. Montpellier insiste, ne lâche pas, ne craque pas et cumule les occasions. Sorin détourne une nouvelle frappe d’Estrada. Sur le corner qui suit, Camara croise trop sa frappe.

Un tout petit but et Paris est virtuellement champion. Oui, mais non. Monnet-Paquet, oublié par Papus Camara, ouvre le score sur un centre de Campbell. Drôle de soirée. Lorient assure son maintien et réconforte René Girard. Pour le moment. Finalement, les deux prétendants à l’ultime récompense paraissent bien fébriles à l’heure du sacre tant attendu. Nenê centre en retrait pour Pastore qui caresse la barre tout en douceur. Les supporters parisiens, sans doute pour retarder le sacre héraultais et emmerder leur monde, envoient un fumigène sur le but de Janot. Le match est interrompu. Entre-temps, Utaka a repris un centre de Camara et égalisé. Montpellier souffle, René Girard respire. Bocaly se permet un petit retourné plaisir, et Giroud frappe ensuite à côté. Le PSG n’a quant à lui pas profité du cadeau qui lui était fait de tout relancer. Le PSG joue sans Ménez, et ça se sent. Le PSG n’y arrive pas, n’emballe pas et, avec Bodmer et Sissoko sur le banc, ne donne étonnamment pas l’impression d’y croire. Sirigu détourne un coup-franc et évite le pire avant la mi-temps. Encore.

Le PSG l’emporte, Montpellier tient son sacre

Des papelitos ornent le but de Jourdren pour un début de deuxième période aux allures argentines. Ainsi qu’une multitude de balles de tennis. Les ultras icaunais sont fâchés, font la gueule et n’hésitent pas à le montrer. M. Saïd Ennjimi arrête le match. Encore. On est loin de la soirée sans histoire annoncée. De son côté, le PSG n’y arrive toujours pas. Passes ratées, centres trop moyens, l’orgie offensive des dernières sorties est loin. El Flaco ajuste un superbe drop qui, comme son nom l’indique, décolle très très haut. Hoarau prend le dessus sur Bourillon, sa frappe passe à côté. Nicollin essaie de garder son calme, seul sur son banc. Ses joueurs sont aux vestiaires, en attendant de reprendre le match.

Sur un centre de Jallet, Pastore trouve le poteau de la tête, Nenê bute sur Janot et Pastore égalise, alors que le match reprend à l’Abbé-Deschamps. Le PSG passe la vitesse supérieure et insiste. Montpellier aussi. Plutôt que tenir fébrilement, les Héraultais insistent. Un petit but et l’affaire est dans la poche. Camara centre fort devant le but, Giroud bute sur Sorin. Thiago Motta, de la tête et sur corner, donne l’avantage au PSG. 2-1. Contout bute, lui, sur Jourdren. Un but auxerrois offrirait désormais le titre au PSG. Il reste trente minutes de jeu à l’Abbé-Deschamps. Au Moustoir, la fin de match approche. Montpellier continue de cumuler les opportunités de tuer le suspense. Mais n’y arrive pas.

Les Parisiens devant leur télé, un cordon de CRS, et Montpellier qui exulte
Sur une superbe frappe lointaine de Ndinga, Montpellier frissonne. Jourdren vient de sauver les siens. Le match est encore stoppé. Une histoire de jets de pétard, cette fois. Nicollin est dépité, mais comprend : « Ils vont descendre, je peux pas les blâmer. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ! » Sympa Loulou. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il pourrait s’agir de supporters parisiens venus foutre le souk. « Pourrait ». Le match du PSG se termine, les joueurs filent devant un écran. Un cordon de CRS se pose derrière le but montpelliérain. Oliech et Contout font une petite brésilienne dans le rond central, tranquille. Pendant ce temps, ça négocie sec. Le flou demeure. Cette fin de match est ahurissante.

Alors qu’un virage est évacué, le match reprend finalement dans une ambiance toujours aussi étrange. Une tête de Giroud passe de peu à côté. Les gendarmes, eux, sont toujours en train de vider le kop perturbateur. Sorin brille encore sur une frappe de Giroud devant la surface. Sur le corner qui suit, Utaka se retourne, double la mise et tue le suspense. Montpellier mène 2-1, tient, et file tout droit vers le premier titre de son histoire. La nuit va être longue, va être folle, mais va être belle.

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Par Antoine Mestres

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