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Monaco, extérieur jour

Par Matthieu Rostac
Monaco, extérieur jour

Cette saison, l'AS Monaco ne fait rien comme tout le monde. Vainqueur seulement six fois à Louis-II en Ligue 1, l'équipe de Leonardo Jardim brille hors de ses bases. Mieux, ces derniers se sont payés le luxe d'éliminer Arsenal à Londres en huitièmes de finale de Ligue des champions. Ce mardi, ils affrontent Turin au Juventus Stadium dans un match qui ne paraît plus si démesuré.

« On est mieux à l’extérieur qu’à domicile. Il y a un public et ça nous encourage un peu plus même s’il n’est pas pour nous. À domicile, on a du monde, mais pas un public qui peut nous pousser à marquer facilement, surtout dans les dernières minutes. » Certains pourraient considérer cette sortie médiatique de Yannick Ferreira Carrasco après la victoire 3-0 de l’AS Monaco face à Caen lors de la 32e journée de Ligue 1 comme une saillie franche mais maladroite envers le public monégasque. Mais l’ailier belge sait de quoi il parle. Sur le premier but monégasque, YFC se sublime : au départ de l’action, il se défait d’Emiliano Sala en exécutant une roulette, puis délivre une passe décisive à Anthony Martial après avoir mis un râteau en débordement à Dennis Appiah. Le type d’exaltation qui n’arrive pas forcément à Louis-II cette saison. Les chiffres ne mentent pas : des seize victoires que la formation de Leonardo Jardim a engrangé en Ligue 1 cette saison, dix l’ont été à l’extérieur. Seuls Barcelone et le Real Madrid ont fait mieux en Europe en s’imposant à onze reprises hors de leurs bases. Un paradoxe qui pourrait constituer la meilleure chance pour l’AS Monaco d’obtenir un bon résultat au Juventus Stadium ce mardi.

Mieux vaut être conspué qu’ignoré

Certes, le dicton veut que nul ne soit prophète en son pays, mais il ne s’applique pas au football où les stades sont très souvent de vrais bastions pour les équipes qui reçoivent. Sauf à Monaco, donc. Sans vouloir tirer sur une ambulance déjà criblée de balles, il est de notoriété publique que l’affluence comme l’ambiance ne sont pas les points forts de Louis-II. Dans les statistiques, l’AS Monaco est lanterne rouge de Ligue 1 en nombre de spectateurs cette saison. Bien qu’il possède près de 19 000 places, Louis-II ne se remplit même pas de moitié les soirs de match avec une moyenne de 7 901 spectateurs (43% de taux de remplissage), bien aidé par le match d’ouverture face à Lorient, ainsi que les duels en haut de classement face à Marseille et le PSG qui ont dépassé la barre des 10 000 spectateurs cette saison. Dans l’affect, cette énième critique à l’encontre d’un public monégasque atone n’est pas à mettre sur le compte d’un journal quelconque, mais bien sur celui d’un joueur de l’équipe.

Attention, il n’y a pas de désamour chez Yannick Ferreira Carrasco, simplement un constat d’ennui. Au point de préférer être conspué qu’ignoré. Parce que la pire des réponses, c’est de ne pas en avoir. En ce sens, le double affrontement avec Arsenal en huitièmes de finale de Ligue des champions est révélateur. Galvanisés par l’enjeu et le traitement réservé par le public de l’Emirates Stadium, les Rouge et Blanc, que l’on disait adeptes d’un football de tranchée, ont gagné avec la manière en développant un jeu tout en contre et rapidité. Au retour en revanche, c’est un Monaco apathique, dont le seul et unique but était de maintenir l’avance qu’il avait obtenu à l’aller, qui a fait face aux Gunners. Le 17 mars dernier, le Rocher a vu onze roseaux pousser sur Louis-II, le plus solide d’entre eux ayant été Danijel Subašić, titanesque sur sa ligne et bien aidé par ses montants. Nul doute qu’au Juventus Stadium, les supporters de la Vieille Dame vont pousser leur équipe comme des brutes face à cet AS Monaco qui fait désormais office de petit poucet de la compétition. Le meilleur des contextes pour l’équipe de Leonard Jardim.

La masteplan de Leonardo Jardim

C’est un fait : le Monaco saison 2014-2015 est fait du même bois que ces équipes qui ne sont jamais aussi fortes que lorsqu’elles se pointent quelque part sans avoir l’ascendant. Ils n’arrivent jamais en terrain conquis, loin de là. Mais faites-leur comprendre qu’ils ne pourront pas gagner chez vous, ils s’arracheront pour y parvenir. Faites-leur comprendre que vous les détestez et ils vous obligeront à les aimer. Ou comment pousser à son paroxysme le concept de réaction et pas seulement en matière de mental. Tout au long de la saison, l’ASM s’est traîné cette réputation d’équipe chiante à (voir) jouer, qui n’exploite que les erreurs des équipes en contre. Il y a un peu de vrai là-dedans, au détail près que le jeu monégasque, qui cherche toujours à se projeter vers l’avant le plus rapidement possible, est tout sauf une purge. Que ceux qui en doutent encore observent avec délectation la transversale que Jérémy Toulalan claque à Yannick Ferreira Carrasco sur le premier but face à Caen, autre équipe irrésistible lorsqu’il s’agit de mener des contres supersoniques en 2015.

Et si les Rouge et Blanc ne sont pas aussi sereins à domicile, la raison est extrêmement simple, c’est parce que le rapport dominant-dominé n’est plus aussi prononcé que lors des déplacements. Leonardo Jardim avait terminé la saison 2013-2014 à la deuxième place de Liga Sagres avec le Sporting Portugal. Surtout, il avait signé un 50/50 avec autant de victoires à domicile qu’à l’extérieur sur les vingt matchs remportés par son équipe. Cette année, le technicien portugais semble avoir corrigé les petits défauts pour mettre son plan parfaitement à exécution. Lequel ? Celui d’expliquer à n’importe quelle équipe qu’elle ne peut plus se sentir en sécurité, même chez elle. Et qu’importe s’il faut se mettre à dos quelques supporters monégasques pour ça.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Matthieu Rostac

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