Monaco abat Lorient en deux minutes

Lorient 0-3 AS Monaco

Buts : Falcao (64^e), Lemar (67^e) et Boschilia (93^e) pour l’AS Monaco

Pour sa grande première avec Lorient, Casoni a dû faire avec ce qu’il avait sous la main. Une équipe à l’agonie, un statut de lanterne rouge, et un capitaine blessé. Benjamin Lecomte cramé, c’est Delecroix qui démarre dans les cages pour le premier match de sa vie en Ligue 1, à vingt-huit ans. Dans un stade du Moustoir quasi vide pour ne pas déstabiliser Monaco, dès la première minute, un premier ballon lui arrive droit dessus, et Delecroix flippe en le boxant maladroitement. Un peu plus tard, une nouvelle frappe lui arrive droit dans le buffet, mais il refuse encore de la gober, repousse et offre une autre occasion à Monaco. Une nouvelle intervention peu rassurante, et une frayeur inutile. La pression du dépucelage. Mais le portier lorientais entre dans son match quelques minutes plus tard avec une belle anticipation et une sortie de costaud dans les pieds de Mbappé, à un moment où Lorient passe à l’offensive et met Monaco sous pression. Mais la peur a beau changer de camp, à trop tenter sans concrétiser, on n’obtient rien à part des regrets, et Monaco n’a eu besoin que de deux minutes pour plier l’affaire en deuxième mi-temps. Un but de bourreau de Falco, puis un coup franc léché de Lemar, et le onze du Rocher prend les commandes du championnat, en attendant le match de Nice.

Monaco secoué

Les uns jouent pour passer provisoirement en tête du classement, les autres pour décoller, là aussi provisoirement, de cette sale dernière place à laquelle ils sont scotchés. Mais sur leur pelouse, les Lorientais ne voulaient pas paraître ridicules. Une première alerte rapide avec la tête dangereuse de Germain au bout de 37 secondes, et les Merlus étaient enfin réveillés. Dans les minutes qui suivent, c’est surtout Mbappé qui fait du mal aux défenseurs de Lorient, mais de l’autre côté du terrain, Moukandjo sort les dents en bombardant Subašić à bout portant, et en forçant le Croate à sortir sa première parade du match. Tant pis pour le but, Moukandjo tente le costume de passeur en envoyant Moreira défier Subašić à son tour, avant que Marveaux ne tente sa chance. Entre frappes non cadrées et Kamil Glik bien placé, Monaco arrive à éviter la déconfiture, mais joue clairement avec le feu. La tentative de révolte de Germain à la demi-heure de jeu est beaucoup trop timide, mais a le mérite de calmer les ardeurs lorientaises. Résultat, le match se calme et devient presque sans saveur. Actions trop lisibles, passes téléphonées, manque d’engagement… Le début de match débridé a visiblement fait peur à un peu tout le monde, et la politique passe à la prise de risque 0 pour la fin de la mi-temps.

Trois points en deux minutes

Le retour des vestiaires se fait sous la pluie, et Lemar fout la pression à tout le monde en balançant une frappe sur le poteau gauche de Delecroix. Mais la folie de la première demi-heure semble s’être diluée dans les trombes d’eau qui tombent du ciel, et Jardim tente un coup en sortant Mbappé pour Falcao. Le flair du Portugais est à souligner, puisque El Tigre plante en une minute sur son premier ballon touché. Un contre monégasque, un centre de Silva et une mauvaise déviation lorientaise, et le Colombien est là pour jouer à la Grande Faucheuse et ouvrir le score. Deux minutes plus tard, Lemar offre un bijou de coup franc pour chatouiller le petit filet d’un Delecroix très mal placé et met Monaco à l’abri. Cafú et sa team ont beau continuer de se démener pour essayer d’y croire encore, la sentence semble inévitable. Solides et sans remords, les Monégasques terminent le match sans prendre de risques pendant que les Lorientais cavalent péniblement et en flinguant ce qu’il leur reste d’énergie. Écœurés par une dernière parade magistrale de Subašić, sauvés du 3-0 par un arrêt tout aussi énorme de Delecroix, Lorient prend le troisième sur un coup franc détourné de Boschilia. Le maillot trempé de pluie et de sueur, les Merlus tombent finalement avec les honneurs face aux ogres de l’ASM.