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Momo, ce héros

Par Mathieu Faure
Momo, ce héros

Recrue importante de l'intersaison, Momo Sissoko est arrivé blessé au PSG. A tel point que certains s'interrogeaient sur la valeur du milieu de terrain. Après un mois et demi de compétition, l'ombre se lève. Le numéro 23 du PSG aime la chair et le haut de tableau. Ce soir, c'est à Bordeaux qu'il joue sa spéciale.

The malian wall. Voilà comment Mohamed Lamine Sissoko était surnommé quand il découpait la moitié du Royaume d’Angleterre avec la liquette de Liverpool sur les épaules. Il était jeune, fougueux, prometteur, bagarreur, accrocheur. Rafa Benitez, son coach de l’époque, se paluchait sur le milieu qui possédait « une agilité incroyable pour son âge. Il me fait penser à Patrick Vieira« . La réputation de Sissoko dépasse les frontières. Qui est ce mec, arraché par Benitez à Auxerre quand l’Ibère oeuvrait à Valence avant de l’emmener dans le Nord de l’Angleterre ? Un type fort en gueule, capable de dire non à sa selection nationale à 25 piges. La Juve s’amourache du milieu et l’enrôle. Le début de la galère. Sissoko se pète. Plusieurs fois. Son tendon d’Achille le fait souffrir. En deux saisons et demie à Turin, il ne joue qu’une grosse soixantaine de matches. Une misère. On est bien loin du mec prometteur de l’ère Bénitez. Très loin du rock annoncé.

A vingt-six piges, Sissoko fait figure de grand espoir perdu pour le football. Trahi par son corps. Alors quand le PSG est venu mettre 8 millions sur le table pour pécho un mec qui n’a plus foulé une pelouse depuis six mois, certains se sont intérrogés. D’autant que le Malien a mis trois mois avant d’enfiler le maillot francilien. Et on ne peut pas dire que ses débuts aient fait bander grand monde. Contre Bilbao, pour sa première titularisation, il enchaîne les fautes et les attentats. Il prend deux jaunes en moins d’une heure et sort la tête basse. Sous les moqueries. Idem en championnat où il est systématiquement en retard sur chaque intervention. Il est nerveux, maladroit, moyennement technique et faussement physique. En coulisses, on commence à se dire que le mec est cramé. Heureusement pour lui, Diego Lugano cristallise toutes les critiques en matière de recrutement raté. C’était sans compter sur la force du Malien, son mental. Le numéro 23 a le dos large. Il fait fi des critiques et continuer à bosser.

La Juve dans son coeur

Il a d’abord commencé par faire moins de fautes. Il s’est remis à jouer au football, en fait. Comme il savait le faire. On l’a vu se dépouiller sur le pré, omniprésent pour gratter la gonfle et accélérer le jeu. En l’absence de Matuidi et Chantôme, blessés, Antoine Kombouaré se retrouve dans l’obligation d’aligner le Malien sur du moyen terme. On zappe vite l’intégration à dose homéopathique. Forcément, le milieu de terrain défensif a connu un départ bourbier. A l’arrêt depuis six mois, il avait envie de bouffer du ballon. Et force est de constater qu’il a surtout mangé les tibias adverses, et pas forcément avec classe. Le genre de choses qui se remarque. Pourtant, depuis quelques semaines, Sissoko va mieux. Il monte en puissance. Contre Ajaccio, il donne une passe décisive à Gameiro. Contre Bratislava, jeudi, il a sûrement livré son meilleur match. Solide à la récupération, intelligent dans son placement et la relance. C’est le Sissoko que Leonardo voulait voir. Une vraie plaque tournante. Un mec qui détruit les offensives adverses afin de transmettre fissa la gonfle aux dépositaires du jeu offensif.

Sur le papier, son association avec Blaise Matuidi a de la gueule. Pour le moment, il n’ont quasiment jamais joué ensemble. Ce soir à Bordeaux, Sissoko devrait faire la paire avec Bodmer. Un joueur, a priori, plus porté vers l’offensive que lui. Petit à petit, on commence à (re)découvrir le milieu de terrain qui avait séduit Rafael Benitez, loin d’être un manche en matière de découvreur de talents. Recruté pour apporter son expérience (Valence, Liverpool, Juventus) et son professionnalisme, le midfield se sait attendu. Contre Bordeaux, il sera titulaire en prime time. Idéal pour retourner la plèbe.

Même s’il a été invité à la sauterie parisienne de QSI, Momo n’en oublie pas la Juventus. Son club de coeur. Une Vieille Dame qu’il n’a pas manqué de saluer en arrivant au PSG. « Aujourd’hui, je suis un joueur du PSG mais ce que j’ai vécu pendant deux ans et demi sous le maillot de la Juventus de Turin, je ne l’oublierai jamais. Je souhaite une longue vie à ce club qui m’est désormais très cher. J’espère que l’équipe va renouer avec les plus belles heures de son histoire et continuer à faire vibrer tous ces supporters qui le méritent tellement« . Un mec sensible, en fait.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Mathieu Faure

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