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Milan, la force tranquille

Eric Maggiori
Milan, la force tranquille

Après un début de saison au ralenti, le Milan AC a retrouvé son rythme de croisière. Sans être particulièrement brillante, l’équipe d’Allegri a fini par rejoindre la Juventus à la première place du classement, lors de la dernière journée de l’année 2011. De bon augure ?

Ces jours-ci, on parle beaucoup du Milan AC. Pato qui va au PSG par ci, Tevez qui arrive de City par là, Ibrahimovic qui veut devenir entraîneur, Boateng qui compare le foot au sexe… Bon. Des mots, des mots et beaucoup de mots. Il faut dire que le Milan AC est l’équipe par excellence qui fait parler, et cela ne va pas s’estomper avec le retour de Silvio Berlusconi à sa tête. Mais parlons plutôt ballon. Celui-là même que les Milanais ont envoyé 35 fois au fond des filets depuis le début de la saison, soit autant que l’Inter et la Fiorentina réunis. Alors que l’an dernier, le Milan AC avait fait de sa défense l’arme ultime pour décrocher le Scudetto (seulement sept buts encaissés lors des matches retour), cette saison, c’est tout pour l’attaque. Et il n’y à qu’à regarder les statistiques d’Ibrahimovic pour le comprendre : le Suédois, même s’il semble toujours jouer à l’arrêt, a déjà scoré onze fois en treize matches. Jamais il n’avait atteint un tel total à la trêve. Mais gare à s’y méprendre : l’équipe d’Allegri ne se résume pas qu’à la maestria et au grand nez de Zlatan. L’équipe a trouvé en Nocerino et Boateng deux milieux de terrain capables d’apporter constamment quelque chose sur le plan offensif. A l’inverse, la vieille génération milanaise commence à avoir des problèmes de vieux : soucis oculaires, douleurs au dos, aux cuisses… Oui, il était temps de rajeunir ce Milan AC. Et c’est ce que Massimiliano Allegri tente tant bien que mal d’accomplir.

Flambeau, lucarne et AVC

Depuis l’an dernier, c’est un peu la politique au Milan AC. Rajeunir. Rafraîchir. Revigorer. Le grand Milan d’Ancelotti, double vainqueur de la Ligue des Champions, avait fait son temps, et ses stars de l’époque devaient, pour la plupart, passer le flambeau. Cela a commencé par le départ en retraite de Paolo Maldini, et l’arrivée de son héritier, Thiago Silva. Si ce relais-là s’est passé sans encombre, les autres transitions, elles, ont été plus compliquées à négocier. D’abord, il y a ceux qui s’accrochent à leur poste. Les Ambrosini, Gattuso, Inzaghi, Zambrotta, Seedorf et autres Nesta. Or, si pour certains, aucun successeur digne de ce nom n’a encore été trouvé, pour d’autres, il faut se faire une raison. Et passer la main. Oui mais voilà. Milan, équipe de traditions devant l’éternel, n’est pas le genre de club où l’on peut, d’un coup de baguette magique, envoyer valser une génération qui a tout gagné et qui porte en elle l’ADN gagnante. Surtout lorsque la Ligue des Champions demeure le rêve prohibé de tous ses dirigeants.

Ainsi, Nesta, entre deux blessures, est toujours aussi impérial en défense, tandis que l’inépuisable Clarence Seedorf sait toujours régaler avec des lucarnes bien nettoyées. Sans parler d’Abbiati dans les cages, qu’aucun jeune gardien ne parvient à déloger. Allegri doit donc composer avec ces données. Néanmoins, pour le coach, c’est priorité à ceux qui le méritent. Et peu importe l’âge. Si Gattuso est meilleur qu’Emanuelson, malgré ses yeux en carton, il joue. Si Antonini vaut mieux que Taïwo, il joue. Si Robinho pèse plus qu’El Shaarawy, il joue. Et tant pis pour la politique. L’ancien coach de Cagliari a prouvé l’an dernier en ramenant un Scudetto qui manquait depuis 2004 que tout le monde devait lui faire confiance dans ses décisions. Or, Allegri a plutôt bien négocié les pépins physiques inattendus de Cassano et Gattuso. Même si Fantantonio « manque » à Ibra, Milan a récolté cinq victoires et deux nuls depuis son AVC. Et ce n’est pas à l’actuel niveau de forme de Robinho qu’il le doit, mais bien aux choix toujours justes de son entraîneur.

Grosses victoires et victoires sales

Pourtant, après les cinq premières journées de championnat, le Champion d’Italie ne faisait pas le fier. Deux matches nuls à domicile contre la Lazio (2-2) et l’Udinese (1-1), deux défaites sur les pelouses de Naples (3-1) et de la Juve (2-0) et une toute petite victoire à San Siro contre Cesena (1-0) : la zone de relégation n’était pas si loin, et personne ne trouvait rien à y redire. Allegri a alors retroussé les manches de son costard, a ramené à la raison Ibra qui nous faisait une petite déprime ( « Je n’ai plus la flamme comme avant » ), et la machine s’est remise en route. Le tournant de la saison, c’est le 23 octobre, à Lecce. Milan est mené 3-0 à la mi-temps. Allegri a presque peur pour sa peau. Mais en seconde période, emmenés par un Boateng stratosphérique et auteur d’un triplé, les Rossoneri renversent la situation, et s’imposent 4-3. A partir de là, plus rien ne les arrête. Parme en prend quatre, Catane et le Chievo aussi. Milan marque beaucoup de buts et écrase ses adversaires sans pour autant développer un jeu clinquant, comme le font l’Udinese et la Juventus, ses deux principales rivales du haut de tableau.

Lors du mois de décembre, le Diavolo remet même au goût du jour la victoire « sale » . Contre Siena, il s’impose 2-0 après avoir souffert et en bénéficiant d’un pénalty imaginaire. Même scénario ou presque à Bologne : l’arbitre oublie un pénalty pour les Bolognais mais en concède un peu évident aux Milanais. 2-2 au final. Contre Cagliari, en revanche, ce sont les Sardes eux-mêmes qui se sabotent, en marquant contre leur camp. Des victoires un brin chanceuses (la chance se provoque, certes) qui ne sont pas sans rappeler une certaine saison 1998-99, où le Milan AC de Zaccheroni avait remporté le Scudetto à la dernière journée, en signant une série de victoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres. A tel point que le célèbre journal Guerino Sportivo, le jour du sacre, avait dessiné une vignette de Scudetto en forme de cul (pour évoquer la chance) dans ses colonnes. On n’en est pas encore là. Mais tout ça pour dire que les Rossoneri ne sont pas obligés de dominer outrageusement le championnat, comme l’an dernier, ou comme en 2004, pour aller au bout. Or, avec un Ibra en forme, un Boateng au top et un Pato à nouveau décisif (ou un Tevez à sa place), ils n’auront peut-être même pas besoin de passer par d’autres chemins.

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Eric Maggiori

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