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Ménez, l’amour dure trois ans

Par Mathieu Faure
Ménez, l’amour dure trois ans

25 juillet 2011 - 17 mai 2014. L'histoire d'amour entre le PSG et Jérémy Ménez aura duré trois ans. Deux ans pour s'aimer, une saison pour se séparer. Par la petite porte. Dire que Jérémy méritait une autre sortie est une évidence…

Jérémy. C’est le moment de se dire au revoir. Je n’ai pas choisi le moment. Toi non plus. Voilà, tu vas partir par la petite porte du PSG alors que tu avais tout pour avoir ta statue Porte de Saint-Cloud. Je me souviens encore d’un match contre Rennes en mai 2012. Depuis le plan Leproux, c’était la première fois que je revenais au Parc des Princes. Ce soir-là, la presse n’a eu d’yeux que pour Nenê, auteur d’un triplé. Pourtant, on le sait tous, l’homme du match, c’était toi. Tes prises de balle, tes feintes, dribbles, crochets, tu avais mis la moitié de la défense bretonne dans ton slip. En te regardant, j’en ai presque oublié la configuration du nouveau Parc…

Humilier Rennes, c’est ton truc. Comment oublier ce but incroyable claqué en avril 2013 sur le pré du stade de la route de Lorient. Un caramel qui te ressemble : un plaisir solitaire au service du collectif.

On l’oublie, mais tu pars avec un CV parisien qui t’honore : 113 matchs, 21 buts et 28 passes décisives. Mais toi comme moi nourrissons le même regret. Tu n’aurais jamais dû partir. Pas maintenant et surtout pas comme ça en tout cas. Le talent tu l’as, l’amour de Paris et du Parc des Princes aussi. Tu es un enfant du Val-de-Marne. Un mec du coin. Un type comme nous. Un voisin. Presque un proche. Jérém’, tu as été élevé au hip-hop, à la Mafia k’1 Fry et au 113. Te voir dans un clip de rap avec des AK47 et des mecs qui bougent la tête devant des grosses cylindrées et des culs bombés rythmait mon quotidien.

Presque un gâchis

Je l’avoue aisément, tu vas me manquer. Pour toi, j’ai avalé beaucoup de couleuvres : tes coupes de cheveux dégueulasses, ton sourire trop rare en public, tes bouderies sur le banc contre Valence ou Lisbonne, ta bouche qui crache des vulgarités en 16/9, tes entrées parfois nonchalantes comme à Monaco cette saison… Malgré tout, j’ai toujours voulu croire en toi. C’est mon côté « Javier Pastore » . Croire en ton étincelle. Juste une seule. Au bon moment. Tu vois, Jérémy, je pleure ton départ car il marque la fin de quelque chose au PSG. La fin de mes espoirs de voir en toi un vrai cadre parisien. La fin d’une époque aussi. Tu es arrivé lors de la reprise en main du club par QSI. Je te revois encore, le jour de ta signature au PSG, avec ta petite tête d’adolescent. Tu avais 24 ans. Tu étais presque naïf. Candide. Aujourd’hui, tu viens de souffler tes 27 bougies. Tu es papa. Ton visage s’est durci. Mine de rien, tu as ramassé à Paris. Par la presse, par le public, par ton corps qui ne t’a pas laissé tranquille. Au fond de toi tu le sais, ce passage à Paris n’aurait jamais dû se terminer comme ça. Oui, c’est un gâchis. On était programmé pour vivre de belles choses ensemble. Oui, le talent pour t’imposer, tu l’avais.

Cela dit, tout n’est pas à jeter. Que ça plaise ou non, ton nom restera dans le marbre de la capitale. Dans ma vie, aussi, ton passage parisien ne sombrera pas aux oubliettes. Tu vois Jérémy, en juin dernier, je me suis marié. La coutume veut que le marié prononce un discours, histoire de remercier la famille, les proches, Cupidon et autres personnalités de rigueur. Moi, je t’ai remercié, toi, Jérémy. Trois semaines plus tôt, tu avais fait claquer les ficelles de Gerland d’une frappe du gauche sur un service de Thiago Motta.

Ce soir-là, ton but donnait le titre au PSG. À ton PSG. À mon PSG. La pression qu’un jeune marié aurait dû avoir le jour J s’est évaporée quand tu as trouvé le chemin des filets de Gerland. Parce que ce titre, je l’ai attendu pendant 19 ans. C’était mon premier en tant qu’homme. Imagine mon état de nerf quand ta frappe passe la ligne de but… Et si je ne devais retenir qu’une seule chose de notre histoire d’amour, c’est cette nuit-là. Parce que ce 12 mai 2013, toi et moi, on s’est aimés. Pour l’éternité.

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Par Mathieu Faure

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