Maintenant, que dire ? Déjà que c'est mérité. Même si ce sont Lyon et Bordeaux qui représentent la France en quart de finale de Champion's League, Marseille est actuellement la meilleure équipe du pays. Le 22 mars, les Olympiens ont disposé des Lyonnais, 2-1 en championnat. Puis, le 27 mars, ils ont battu Bordeaux 3-1 en finale de la Coupe de la Ligue, avant de fêter ce titre un peu plus que de raison sans doute. Aujourd'hui, ils ont (logiquement) battu Sochaux et se retrouvent devant leurs adversaires passés au classement (logiquement). Bref, Marseille a le mistral en poupe.
Ensuite, que Marseille a cette fois su profiter de l'opportunité qui se présentait. Avant le match, malgré le niveau de l'OM, ce n'était pas gagné d'avance. On se disait que les Marseillais étaient tout aussi capables de merder une pareille chance. Se chier dessus devant l'enjeu, ce n'aurait pas été la première fois (et c'est sans doute aussi le plus gros point commun entre l'OM et son ennemi intime, le PSG). Que dalle. Sereins, les gars de l'OM n'ont pas tremblé. Ils ont joué chacun dans leur registre. Quelques approximations de Mandanda, une grosse défense de Diawara et Heinze, des coups de boule si affinités, des courses pour Taiwo et Bonnart, des miettes pour Cissé, de la percussion pour Kaboré (Gerets n'en disait peut-être pas le plus grand bien pour rien...), des belles passes claquées de Lucho, de la percussion pour “Petit Vélo”, des dribbles pour Ben Arfa et une super défense de Brandao. On le redit, c'est du Deschamps tout craché. « Je veux des défenseurs qui défendent et des attaquants qui attaquent » , nous avait-il dit, en gros, lors d'un récent entretien. Brandao mis à part (l'exception qui confirme la règle en fait), la Dèche tient parole.
Le plan de jeu est clair, le jeu aussi et ceci n'est pas un reproche. DD avait dès le début opté pour un 433, le schéma le mieux adapté à son effectif et à ses joueurs clés. Il s'y est tenu le plus possible, malgré quelques sorties en 442, et il a continué d'aligner Lucho malgré les critiques. Il s'est toujours assuré d'avoir une base défensive solide malgré les états d'âme de M'Bia ou la mise à l'écart d'Hilton. Si, durant l'hiver, ses choix ont pu être discutés (et ils se devaient de l'être, les entraîneurs entraînent, les journalistes critiquent), ils portent aujourd'hui leurs fruits. Car malgré toutes ses idées fixes, Didier Deschamps a eu l'intelligence, qu'il convient ici de souligner, de savoir changer ses plans pour s'adapter aux événements (blessures, méformes...) afin d'aligner à chaque poste les meilleurs possibles. Pour gagner le match suivant, bien sûr, mais aussi pour qu'en fin de saison, le maximum de joueurs se sentent concernés. Aujourd'hui, ce sont trois joueurs qui n'ont pas toujours été titulaires, Heinze, Ben Arfa et Koné, qui ont marqué. Et aujourd'hui, l'OM est leader du championnat. Marseille a maintenant son destin en main, et plus que jamais Didier Deschamps à sa tête...
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