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Marcelo, l’âge de raison

Robin Delorme
Marcelo, l’âge de raison

Aussi doué balle au pied qu’infantile dans ses attitudes, Marcelo Vieira da Silva Júnior n’a plus de temps à perdre. Ça tombe bien, le Brésilien a, semble-t-il, mis fin à une puberté madrilène interminable.

Il y a un an de cela, la Supercoupe d’Espagne avait laissé une image désolante de Marcelo. Sur un coup de sang, le latéral brésilien était venu, les quatre fers en l’air, assassiner par derrière le revenant catalan Cesc Fàbregas. S’en était suivi une embrouille générale, un carton rouge des plus logiques pour l’intéressé et une nouvelle breloque dans la besace barcelonaise. Pour ce nouveau remake de la Supercopa version 2012, le natif de Rio de Janeiro a montré un aspect de sa personnalité bien plus séduisant. À base de coups de reins, d’allers et retours express et d’une solidité défensive quasi-nouvelle, Marcelo Vieira da Silva Júnior a fait l’étalage d’une palette alors réduite au rang de chimère. Car, depuis son arrivée au sein de la Casa Blanca, le Brésilien faisait figure d’éternel espoir, capable en une semaine d’alterner le magnifique et le pathétique. Avec ses 24 printemps au compteur, Marcelo aurait pour bonne idée de concrétiser enfin toutes les attentes placées en lui. Histoire de ne pas passer pour le premier Cicinho venu.
Un vioc de la Maison Blanche
À sa décharge, le minot des favelas de Rio de Janeiro a débarqué dans la capitale ibérique avec un costume à sept millions d’euros imposant pour ses 18 printemps. Roman Calderón, président de l’époque, ne tarissait d’ailleurs pas d’éloges au sujet de sa nouvelle pépite, « un joueur très jeune qui va donner de la fraîcheur et de la joie au club » . Avec cette arrivée en janvier 2007, le boss madrilène prépare déjà la relève d’un certain Roberto Carlos. Les six premiers mois de Marcelo au sein de la Casa Blanca font office de post-formation. C’est sous l’ère Schuster qu’il va glaner ses premiers galons de titulaire. Avec le gourou allemand, le Brésilien accumule 33 apparitions sous la camiseta blanca. Une bonne dose d’expérience combinée à deux titres domestiques (2007, puis 2008). Le gaillard, pas peu fier de ses premières breloques, se la joue dithyrambique envers son instructeur, et son ego enfle : « Je suis phénoménal et je continue à m’améliorer. Grâce à Schuster, j’ai appris à mieux défendre. Je suis désormais prêt à être le latéral gauche du Real Madrid pour de nombreuses années futures. »
Pourtant, Marcelo n’est pas un adepte de la continuité. Sa place sur le flanc gauche madrilène ne lui sera jamais acquise. Avec ses cinq piges de présence à Santiago Bernabéu, il fait pourtant office de vioc du vestiaire. Casillas mis à part, il cumule à une saison près les mêmes points d’ancienneté que son comparse défensif Sergio Ramos. Depuis l’arrivée de Mourinho, il affiche tout de même une sérénité défensive toute nouvelle. Ce qui lui vaudra les louanges du technicien portugais : « Je n’aimais pas Marcelo parce que je sentais qu’il était tout sauf un défenseur. Maintenant, je suis amoureux de lui. » Toujours dans ces propos, le Special One pousse même le vice un peu plus loin : « Je dis à ceux qui disent que le Real cherche à recruter quelqu’un d’autre que je ne veux pas d’un autre arrière gauche. Il a des qualités défensives, offensives, et il progresse constamment. » Pour la sincérité sentimentale, Marcelo repassera. Car, un été plus tard, la tignasse blonde de Fábio Coentrão s’annonce à Madrid contre un magot de plus de 30 millions d’euros. Le Brésilien s’est fait avoir comme un bleu.
Le Roberto Carlos 2.0 ?
Marcelo a beau enchaîner plus de rencontres (51 apparitions contre 45), c’est bien son acolyte portugais qui est aligné lors des chocs capitaux. Il prend donc place sur le banc face au Barça et lors du match aller à Munich. Présent aux olympiades londoniennes, et donc absent une grande partie de la pré-saison, rebelote : il s’assied sous la guérite lors de la première manche de la Supercopa espagnole. Ce qui ne l’empêche de faire de la lèche à José : « J’ai beaucoup appris avec Mourinho et je veux continuer à apprendre. (…) Je suis très reconnaissant envers Mourinho et Menezes qui me font confiance, mais je dois encore continuer à travailler dur. » À croire que le labeur paie, il saisit la perche tendue par son concurrent lusitanien Fabio, qui, un week-end auparavant, a reçu quatre matchs de suspension pour avoir clamé son amour à l’arbitre du derby face à Getafe. Logiquement, Marcelo est aligné pour le Clásico retour. Et sort un match XXL, alternant montées tranchantes et aplomb défensif – la sortie prématurée d’Alexis aidant.
Côté international, ce bougre de Marcelo n’affiche que très peu de sélections. La faute à un email envoyé par erreur à Mano Manezes peu avant la Copa América 2011. Dans ce courrier électronique destiné à un ami, la puérilité du Brésilien l’a conduit à avouer feinter une blessure lors d’un amical face à l’Écosse. « J’ai mes défauts, mais je ne suis pas injuste ou stupide. Il serait irresponsable de ma part de ne plus jamais convoquer un joueur parce qu’il a commis une infraction digne d’un carton rouge » , tranche gentiment Mano. Ces 14 petites piges devraient donc croître rapidement. Présent au sein de l’escouade de Menezes aux Jeux Olympiques, il a convaincu son monde et se pavane désormais dans la peau d’un titulaire auriverde. Pas plus tard que ce vendredi, il a pris part dans le onze brésilien lors du test-match face à l’Afrique du Sud. Avec son homologue droitier Dani Alves, il a pour mission de redorer des ailes orphelines du duo Cafu-Roberto Carlos. Pour une finalité nommée Coupe du monde 2014 au Brésil. Le temps pour lui de faire valoir sa maturité inédite.

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Robin Delorme

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