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Marcelo Bielsa : « Ce que j’ai connu en Argentine est indépassable »

Propos retranscrits par Pierre Boisson
Marcelo Bielsa : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Ce que j’ai connu en Argentine est indépassable<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Depuis maintenant de nombreuses années, Marcelo Bielsa a choisi de ne plus accorder d’interview à la presse, par souci d’équité et de justice entre les médias. Par souci de justice et d’équité envers Marcelo Bielsa, So Foot publie les transcriptions in extenso de ses conférences de presse avec Leeds United. Après sa première défaite en championnat, Marcelo Bielsa se prépare à affronter Sheffield Wednesday. Et en profite pour donner un petit traité moral sur la responsabilité, le leadership et les erreurs qui furent commises.

Vous avez dit avoir fait des erreurs tactiques lors du dernier match. Mais pouvez-vous aussi en tirer des leçons positives ? Ce n’est pas une responsabilité des joueurs, c’est une mauvaise décision de ma part. Je prends des décisions dont la pratique et la réalité me montrent qu’elles étaient incorrectes. Je n’ignorais pas que nous avions deux options : construire la défense à trois avec Ayling ou avec Phillips. Et j’ai choisi de le faire avec Phillips. Saiz et Klich ont bien attaqué du centre vers les côtés, et Phillips a bien commencé le match en numéro 4. J’ai voulu garder tous ces traits positifs de l’équipe, et j’ai voulu qu’on ait, en phase de récupération, une ligne de trois. Et, pendant la possession, une ligne de quatre joueurs. Ça n’a pas marché. Et ça a été une erreur personnelle. Je pensais que ça allait marcher, et ce ne fut pas le cas. Dans ce cas, les joueurs ne sont absolument pas responsables. Et j’essaierai de ne pas répéter ces erreurs.

Avez-vous appris quelque chose de vos joueurs ? Apprenez-vous parfois plus d’une défaite que d’une victoire ? (Marcelo Bielsa demande à son traducteur : « Si j’ai appris quelque chose de quoi ? De nos joueurs à nous ? » ) On a eu un problème. Deux buts de retard. On n’a pas pu inverser le cours du jeu. Ce qu’on a fait fut insuffisant. Malgré cela, je crois que non seulement on ne méritait pas de perdre, mais on méritait de gagner. Nous n’avons pas bien joué. C’était très dur de bien jouer. Voilà mes conclusions.

C’est important pour vous de voir comment vont réagir vos joueurs ? En particulier lors du prochain match, qui est un derby ? (Il écarquille les yeux.) Oui, après une défaite, le désir de renverser la situation augmente. Quand il s’agit d’un derby, l’envie augmente.

Vous en avez parlé aux joueurs cette semaine ? Parce que l’année dernière, certains d’entre eux faisaient partie de cette équipe qui avait bien commencé et qui, après une défaite, a connu des difficultés. Je… Les comparaisons avec des périodes antérieures sont très difficiles à faire pour quelqu’un qui n’était pas présent à ce moment-là, comme c’est mon cas. Ce n’est pas que j’ignore le passé, je connais les parallèles que vous signalez, je sais qu’il s’agit d’un Clásico, mais je crois qu’il est préférable de ne pas comparer les deux situations et qu’il faut plutôt essayer de régler celle d’aujourd’hui. C’est plus difficile de faire ce que vous suggérez. Imaginez que… (Marcelo Bielsa se met à rire.) Pronostiquer une tempête n’est pas la meilleure chose à faire ! J’essaye et on essaye tous d’être consciemment (il se touche la tempe avec l’index gauche) optimistes et je crois que nous avons des arguments pour construire l’optimisme. On doit le démontrer ce vendredi.

Pronostiquer une tempête n’est pas la meilleure chose à faire ! J’essaye et on essaye tous d’être consciemment optimistes et je crois que nous avons des arguments pour construire l’optimisme. On doit le démontrer ce vendredi.

Roofe est prêt à rejouer ? Oui, oui, il est prêt à jouer. Bien sûr, il doit faire face à une difficulté, et cette difficulté ne se résout qu’en jouant. Avant de se blesser, il était le meilleur joueur de l’équipe. Mais il avait eu six matchs de pré-saison pour atteindre son état de forme. Maintenant, ça fait trois mois qu’il ne joue pas… Ou deux mois, je ne sais pas exactement combien de temps. Il est à 100% de sa condition physique. Mais bon, il y a des tests qui sont les matchs, et on en est à cette étape. Mais il est prêt à jouer.

Des nouvelles des autres blessés ? Bamford et Brown ne seront pas avec nous pendant longtemps. Roofe est plus proche de revenir, mais pas immédiatement. Berardi et Pablo sont également proches de l’équipe première, mais un peu plus loin que Roofe. Et Shaughnessy est dans un processus plus long. Shackleton est disponible. Je crois que je n’oublie personne, non ? (Salim Lamrani répond : « Non » . Marcelo Bielsa en anglais : « It’s all » .)

Après la défaite contre Birmingham, quels changements allez-vous faire ? (Marcelo Bielsa répond du tac au tac.) Aucun.

Est-ce que la défaite a changé quelque chose dans votre manière d’entraîner l’équipe ? Les procédés qu’on met en place après une victoire ne sont pas les mêmes que ceux qu’on met en place après une défaite. Après avoir perdu notre dernier match, nous nous sommes posé des questions. Nous avons construit, tous ensemble, des réponses. On a eu deux entraînements jusqu’à aujourd’hui pour que chaque joueur puisse s’exprimer. Et les conclusions sont positives et encourageantes pour le match de vendredi. Je ne sais pas si je réponds à votre question.

Quand vous dites que les joueurs ont pu s’exprimer, qu’est-ce que vous avez apprécié dans ces réactions ? (Marcelo Bielsa rigole.) Comment pourrais-je ne pas me réjouir ? (Il écarte les mains et rigole à nouveau.) Peut-être que je ne comprends pas la question ? Parce qu’à la question que vous me posez, je ne peux répondre que d’une seule manière. Comment quelque chose de positif pourrait m’attrister ? Mais je l’ai peut-être mal interprété ?

Sheffield joue parfois à trois derrière, parfois à quatre. Comment pensez-vous qu’ils vont jouer vendredi ? Je ne sais pas, et je ne peux pas imaginer de quelle façon ils vont jouer. Je crois que c’est une équipe qui a de nombreuses variantes tactiques. Leurs variantes ne tiennent pas seulement à l’organisation de leur défense. Ils ont aussi changé la quantité d’attaquants ou d’ailiers. Dans ce sens, c’est une équipe très riche.

Sheffield a de très bonnes individualités, comment pensez-vous répondre à ceci ? C’est vrai qu’ils ont beaucoup d’attaquants, avec des qualités différentes, qui se sont partagé le poste de titulaire. Je peux vous donner leur numéro plutôt que leur nom. Le 9 et le 17 au centre. Le 45, le 19, le 37, le 20, ça fait beaucoup d’attaquants. Et ils les ont combinés de différentes manières. On doit s’adapter à la manière dont ils seront organisés et je crois que notre ligne de défense est suffisamment efficace pour les affronter.

Quand il y a des espaces libres, la tendance naturelle des joueurs et d’aller les occuper. Quand il y a des espaces très peuplés, avec une forte population défensive, la tendance est de fermer le jeu et de redescendre demander le ballon. Et c’est le pire qu’on puisse faire parce que le terrain, qui est déjà petit, devient plus étroit encore. C’est ça la difficulté, ou le piège qu’invente l’adversaire.

La manière dont Birmingham a joué la semaine dernière, avec beaucoup de joueurs derrière, c’est une situation que vous pensez affronter souvent cette saison, du fait de votre style de jeu ? Au-delà du style de jeu de Leeds, beaucoup d’adversaires jouent de cette façon. La moitié de nos matchs se sont déroulés de cette manière. Sincèrement, je crois qu’on doit être en mesure de faire face à cela, parce que c’est très commun, c’est fréquent d’avoir à attaquer dans des espaces réduits. Qu’une équipe défende dans son propre camp réduit beaucoup les espaces. Et quand les espaces se réduisent, les joueurs offensifs ont tendance à moins se démarquer. Quand il y a des espaces libres, la tendance naturelle des joueurs et d’aller les occuper. Quand il y a des espaces très peuplés, avec une forte population défensive, la tendance est de fermer le jeu et de redescendre demander le ballon. Et c’est le pire qu’on puisse faire parce que le terrain, qui est déjà petit, devient plus étroit encore. C’est ça la difficulté, ou le piège qu’invente l’adversaire. Nous savons ce qu’il faut faire pour résoudre ce problème. Eh bon, savoir ce qu’il faut faire est le premier pas. Après il faut le faire et ensuite il faut le faire bien. Et cela est beaucoup plus difficile. Il faudrait aussi imaginer ce qu’il se passerait (Marcelo Bielsa se frotte les mains) si les deux équipes assumaient le même rôle. C’est-à-dire, quel type de spectacle se créerait ?

Dans ce type de situation, il faut que les joueurs prennent le risque de faire des passes difficiles ? Il ne s’agit pas de prendre des risques, parce qu’il n’y a pas d’autre chemin possible. L’autre chemin est de refuser de jouer. De passer au-dessus avec des longs ballons et donner le ballon à l’adversaire. J’imagine que ce à quoi vous faites référence s’impose si cela provoque l’erreur de celui qui joue le rôle principal. (sic) (Salim Lamrani lui demande s’il peut répéter.) Ce système dont vous parlez, pour s’imposer, a besoin que le rival, c’est-à-dire nous, se trompe. (Salim Lamrani traduit, mais Marcelo Bielsa n’est pas d’accord.) Non, celui qui joue dans son camp veut provoquer l’erreur de l’adversaire. (Salim Lamrani : « Oui Marcelo, c’est ce que je leur ai dit. » Marcelo Bielsa : « Oui, dites-leur. » Salim Lamrani répète la traduction.) C’est un procédé légitime. En défendant, ils essayent de faire en sorte que l’adversaire se trompe. Et, à partir de cette erreur, attaquer une équipe désorganisée et avec de larges espaces à couvrir. Donc, il y a deux chemins possibles : prendre le risque de jouer et se tromper, parce que jouer porte implicitement le risque de l’erreur. L’autre chemin est de ne pas jouer. C’est une option. Mais imaginez-vous un match où aucune des deux équipes ne veut jouer. Si le dernier match avait duré 50 minutes, si on avait joué comme eux, on jouerait plus ou moins 25 minutes. Ça fait partie des règles. Mais ce n’est pas l’esprit du jeu. Donc j’assume ma position face à ce problème. Ma position est de respecter la beauté, ou d’essayer d’atteindre la beauté du jeu. Mais c’est difficile, et c’est beaucoup plus difficile quand une seule des deux équipes assume le risque de jouer. Mais il ne faut pas penser que le fait de réduire les espaces et d’empêcher le ballon de circuler est contre le règlement. Donc je ne peux pas me plaindre de cela. Mais je vous raconte les difficultés qu’on doit affronter. Le spectateur, destinataire final de notre activité, est naturellement amoureux du résultat. Mais on devrait aussi savoir que ce lien avec le résultat… Si le spectateur est prêt à renoncer au plaisir du jeu. Par exemple, on pourrait demander, entre guillemets, au public de Leeds ce qu’il aurait préféré : qu’on perde comme on a perdu, en essayant de dépasser l’adversaire, sans arriver à bien jouer, en assumant toutes les difficultés que le match a présentées ; ou s’il aurait préféré qu’on fasse match nul, en refusant de jouer. Parce qu’on aurait peut-être pu avoir un point si on avait refuser de jouer. Il faut aussi souligner ces doutes.

Il y a deux chemins possibles : prendre le risque de jouer et se tromper, parce que jouer porte implicitement le risque de l’erreur. L’autre chemin est de ne pas jouer. C’est une option. Mais imaginez-vous un match où aucune des deux équipes ne veut jouer. Si le dernier match avait duré 50 minutes, si on avait joué comme eux, on jouerait plus ou moins 25 minutes. Ça fait partie des règles. Mais ce n’est pas l’esprit du jeu.

Pour la deuxième fois, Phillips a été remplacé en première mi-temps. C’est quelque chose de difficile pour lui, vous lui en avez parlé ? La sortie de Phillips ne raconte pas qui est Phillips, elle raconte qui je suis moi. Quiconque analyse en profondeur la décision dira que j’ai corrigé une erreur que j’ai moi-même faite. Donc pour moi, la situation est doublement difficile : parce que la dernière chose que je souhaite, c’est de faire du mal à un joueur aussi noble, aussi généreux que Phillips, mais je ne peux pas non plus réitérer mon erreur. Si je crois que le match est mal dessiné et que je ne le résous pas, je commets deux erreurs. Je me suis trompé, et je ne corrige pas mon erreur. Ne croyez pas que je ne suis pas sensible aux conséquences de mes décisions. Mais je fais ce qui est, je crois, le meilleur pour l’équipe. Et qui parfois est le pire pour moi. Parce que quelqu’un peut dire « pauvre Phillips » . Mais celui qui comprend dit : « Quel mauvais, Bielsa. Qui, après une demi-heure, doit revenir sur une décision qu’il a prise… » Avec ce changement, je ne juge pas la performance de Phillips, qui n’a pas fait de grosse erreur, ce que je suis en train de dire, c’est que je me suis trompé moi.

Le gardien a été critiqué, comment avez-vous jugé son match et comment jugez-vous sa saison ? Il a commis une erreur sur le premier but, c’est indéniable. Sur les neuf matchs, son niveau a toujours été au-dessus de celui qu’il a montré lors du dernier match.

Vous avez parlé des attaquants de Sheffield. Combien de temps passez-vous à observer vos adversaires ?Écoutez, c’est un travail collectif qui, à moi, ne me prend pas trop de temps à incorporer. Ce que je fais moi, c’est analyser les conclusions. Mais les conclusions s’obtiennent en regardant tous les matchs. Moi, je ne vois pas tous les matchs, mais certains membres de mon staff le font. Moi, je reçois les conclusions dont j’ai besoin.

Angus Kiennar a dit que vous vouliez faire des changements dans le club, sur les dortoirs par exemple. Vous pouvez nous en dire plus ? (Marcelo Bielsa interroge Salim Lamrani en espagnol : « C’est qui Angus Kiennar ? » Salim Lamrani : « Le directeur » .) Je n’impose jamais mon point de vue. Nous, les entraîneurs, nous sommes de passage. Je commente simplement quel type d’infrastructures ont les grandes équipes. Ce club a des infrastructures extraordinaires. Si vous regardez les terrains, c’est un miracle. Mais la personnalité que j’impose au club est une position que je n’aime pas occuper. (sic) (Salim Lamrani lui demande de clarifier.) L’idée que j’impose des choses au club, ça ne correspond pas à la réalité. Le club décide s’il investit ou non dans ses infrastructures, dans le service qu’il offre à ses employés. Quand je suis arrivé au club, le service offert aux joueurs était impossible à améliorer. J’ai proposé quelques ajouts et les autorités du club décident si l’institution veut ou non ces ressources. En ce sens, le club est un club très volontaire pour améliorer ses infrastructures. Ce travail, celui d’être footballeur professionnel, intègre la récupération et la vie en commun. Ce sont des devoirs de la profession. Pour les citoyens ordinaires, la récréation, le repos, la récupération sont des récompenses. Dans le football professionnel, ce sont des obligations. Et les installations doivent être adaptées au fait que les joueurs passent beaucoup de temps ici. Comme vous l’avez vu, ce qui aurait mérité une phrase en a valu 25. La phrase est : demandez aux responsables du club, ils vous répondront. (Marcelo Bielsa rigole et remet ses lunettes.)

Je n’impose jamais mon point de vue. Nous, les entraîneurs, nous sommes de passage. Je commente simplement quel type d’infrastructures ont les grandes équipes. Ce club a des infrastructures extraordinaires. Si vous regardez les terrains, c’est un miracle. Mais la personnalité que j’impose au club est une position que je n’aime pas occuper.

Il y a beaucoup de derby ici, avec beaucoup d’intensité. C’est comparable à ce que vous avez connu en Argentine ? Non, ce que j’ai connu en Argentine est indépassable.

Vous avez maintenant dirigé neuf matchs en Championship, que pensez-vous du niveau du championnat ?Pour moi, c’est un championnat magnifique. Le football commence avec les spectateurs et dans les stades. Et il continue avec la passion du public. Après, il y a le jeu. Et la beauté du jeu. Le spectacle, disons. Ici, le public, les stades, l’organisation, la passion, l’amour pour le maillot, sont très hauts. (Il lève le bras.) Et le spectacle est changeant, comme dans tous les championnats.

Vous avez dit avant sa blessure que Forshaw était le meilleur joueur de l’équipe. Qu’est-ce qu’il manque à l’équipe quand il n’est pas là ? Forshaw tient le rôle de Klich, ou Klich joue comme Forshaw. Vous avez vu que Klich est un joueur complet, qui joue partout sur le terrain. Il défend, il attaque. Il joue sur les côtés ou au centre. Et Forshaw est ce même genre de joueur. Très dynamique, très flexible, il a à la fois les qualités pour construire le jeu que pour défendre. Ce sont deux joueurs pour lesquels le physique est très important et ce ne sont pas des joueurs qui peuvent faire la différence individuellement. Ils créent le déséquilibre par le jeu collectif. Les réponses qu’apporte Saiz, quasiment aucun autre joueur ne peut le faire. Forshaw et Klich sont aussi des milieux, mais ils n’ont pas les mêmes qualités que Saiz.

Vous défendez vos joueurs peu importe ce qui se passe, n’est-ce pas ? Je crois que j’ai donné des arguments pour expliquer pourquoi je suis responsable. Et vous me formulez une question que je ne mérite pas. Et je vais vous dire pourquoi. Quand les entraîneurs disent : « Je suis le responsable de la défaite » et qu’ils n’argumentent pas, ce qu’ils disent c’est : « C’est la faute des joueurs. » Si on dit qu’on a tort sans dire pourquoi, celui qui nous écoute va avoir tendance à penser : « Non ce n’est pas de sa faute, c’est celle des joueurs. »

Il y a quelque chose que, dans cet exercice de sincérité, je dois vous dire. Vous ne pouvez pas être un leader si vous n’assumez pas publiquement vos responsabilités. Vous ne pouvez pas être un leader si vous rejetez la responsabilité sur les autres.

Pour moi, ceci est une pratique (il réfléchit)… que je refuse. C’est pour cela que ça me semble bizarre que vous me posiez la question. (Le journaliste veut répondre, mais Marcelo Bielsa lève le doigt : « Une petite seconde de plus » .) Parce que j’ai argumenté ma responsabilité, et je ne sais pas si les arguments sont pertinents ou non, mais ils sont consistants. Ils ont de la substance. C’est pourquoi je me sens soupçonné (dit-il, sourire aux lèvres).

Je ne parle pas de ce match, je parle de manière générale : défendre les joueurs est-il une philosophie ? Je ne dis jamais quelque chose que je ne peux pas défendre. Parce que sinon ça rend ce que je dis suspicieux. Quand je dis quelque chose, j’essaye toujours de l’argumenter. Et quand je dis quelque chose, je sens que je le pense. Je ne dis pas ce qui m’arrange. Mais il y a quelque chose que, dans cet exercice de sincérité, je dois vous dire. Vous ne pouvez pas être un leader si vous n’assumez pas publiquement vos responsabilités. Vous ne pouvez pas être un leader si vous rejetez la responsabilité sur les autres.

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