- L1
- RC Lens/OM
Maoulida : « Je suis Marseillais mais… »
Toifilou reçoit l'OM ce dimanche à Bollaert. Des retrouvailles avec son ex qu'il kiffe toujours autant mais qu'il espère taper pour sauver Lens.
Lens sort d’un gros succès 4-1 contre Montpellier. Vous respirez un peu ?
On avait besoin d’un match déclic pour relancer la machine. Après notre non-match contre Toulouse il fallait se réveiller. C’est un bon résultat, un bon combat. Pour le moral, c’est bien. Ca faisait longtemps qu’on ne gagnait pas.
Vous y croyez vraiment au maintien ?
Nous, on se dit qu’on va y arriver. Comme on le dit tous à Lens : on n’est pas morts ! On ne va rien lâcher. On connaît nos qualités. En plus, Gervais Martel a pas mal investi personnellement. C’est quand même l’homme dont il est question et il ne faut surtout pas l’oublier. On en est tous conscients. Pour lui, les supporters et nous-mêmes.
Avant le match contre Montpellier, Loulou Nicollin a déclaré que ça ne le gênerait pas de laisser gagner Lens et Gervais Martel. Toi, ex-employé de Loulou, qu’as-tu pensé de ces déclarations ?
On connait tous Monsieur Nicollin. Loulou c’est comme mon papa. J’ai été formé à La Paillade. Il a dit ça parce qu’il a une réelle amitié avec le président Martel. Il balance ça avant le match et, par hasard, on gagne 4-1 après… Il aime bien Lens, ce sont ses paroles à lui. Mais je peux vous assurer qu’on a joué le match à fond et Montpellier aussi. Il ne faut pas nous voler notre victoire par rapport à ces paroles-là.
Quelles sont tes relations avec Bölöni que tu as connu à Rennes ?
Très, très bonnes. J’ai eu la chance de l’avoir pendant un an et demi à Rennes. Ca s’est très bien passé. On a terminé quatrième du championnat, j’ai marqué des buts. Son arrivée à Lens m’a fait plaisir. C’est un coach que je connais et lui me connait aussi. Il sait mes qualités, mes défauts. Ca change du début de saison où je jouais plutôt dans l’axe. Là, je suis côté droit.
Ca change de Wallemme aussi, c’est ça ?
Avec Jean-Guy j’étais plutôt dans l’axe. Un coup je jouais, un coup je ne jouais pas… Coach Bölölni sait comment me motiver, comment me faire jouer. Il est toujours aussi perfectionniste, exigeant. Il n’a pas du tout changé. Il nous a apporté un peu plus de rigueur. C’est une toute autre manière de travailler.
Marseille sort d’un succès en championnat contre le PSG (2-1). Qu’as-tu pensé de cette rencontre ?
Un bon match à voir mais je ne me suis pas régalé. C’est plutôt devant le Barça et le Real qu’on se régale (rires). En plus, Marseille a gagné. Un bon moment.
Lucho est pas mal décrié ces derniers temps à l’OM…
(Il coupe) Luche reste Lucho. Il reste parmi les meilleurs jours de Ligue 1. Lucho, c’est une passe décisive, un coup-franc à n’importe quel moment. Perso, je préfère affronter l’OM sans Lucho !
Qui vois-tu champion ?
Depuis le début de la saison j’ai mis Marseille champion. Je suis Marseillais…
Et Lille ?
Ils méritent leur place. Le plus beau jeu qui se fait en Ligue 1 c’est Lille mais comme je suis Lensois je ne vais pas souhaiter à Lille d’être champion. En plus, je suis Marseillais donc… Mais je souhaite qu’on batte l’OM ce week-end.
La rivalité dans le Nord est-elle toujours aussi prononcée ?
Oui ! Surtout pour les supporters c’est hyper important. C’est plein de clichés : les ouvriers contre la ville bourgeoise. Ce match-là vaut beaucoup. On a notre fierté d’homme, de nos couleurs, de Lensois.
Ton avis sur Rennes, encore un club que tu connais bien…
Rennes est une équipe jeune, beaucoup de joueurs formés au club et c’est une bonne chose. S’ils gardent la même ossature, d’ici deux ans ça peut être pas mal. Ils sont déjà à une bonne place. La question est : Rennes va-t-il tenir jusqu’au bout ? C’est pour ça que j’ai peur pour eux. Et même chose pour Lille. Lyon et l’OM ont cette expérience pour la dernière ligne droite. Lyon me séduit plus Rennes. Leur attaque est plus efficace avec Lisandro, Gomis… Il y aussi le talent de Yohan Gourcuff qui va revenir.
Qui va se sauver ?
Malheureusement pour nous, pas mal de nos concurrents ont gagné lors de la dernière journée. Bon, Monaco a perdu. Les équipes à 35 points comme Brest ne sont pas à l’abri non plus. On ne va condamner Arles tant que mathématiquement c’est jouable. Je peux juste dire que je reste convaincu qu’on va se sauver.
Et Monaco, un autre de tes ex…
Leur situation est difficile à comprendre. Ils ont des moyens, de grands joueurs : Puygrenier, Ruffier, Diarra… Tant mieux pour nous mais j’ai joué un an là-bas et c’est peinant de les voir comme ça.
On va parler des Bleus. Il paraît que Karim Benzema est devenu LE joueur incontournable…
Karim Benzema est actuellement le meilleur attaquant français. Il est à un niveau phénoménal. Il tente, frappe pied gauche, pied droit. C’est l’atout numéro un en EDF et il faut construire autour de lui. Au Real Madrid, en l’absence de Cristiano Ronaldo on l’a senti plus libéré. Il a comme un poids en moins.
Evra et Ribéry ont effectué leur retour qui n’a pas été très bien reçu par tout le monde…
C’est un plus pour les Bleus. Ils se sont excusés. C’est le passé. L’EDF a besoin de ses meilleurs joueurs. Ils jouent dans de grands clubs. On peut discuter de ce qui s’est passé en Afrique du Sud mais ils sont sélectionnables et ils ont leur place.
Tu connais bien ces deux mecs. Que penses-tu de leur gestion en termes de communication ?
J’ai joué avec Ribéry à Marseille, Evra à Monaco et en espoirs. Chacun a son caractère. Ce sont deux hommes différents. Evra est quelqu’un de fier, qui garde plus les choses en lui mais c’est un mec génial. Ribéry est plus spontané. Il assume. Ce ne sont plus deux cadres mais deux joueurs parmi tant d’autres en EDF.
Il paraît que ton concept de bandelettes, tu l’as piqué à Rui Pataca…
(rires) On a joué ensemble à Montpellier et c’est toujours un plaisir de le revoir. Lui, ce n’était pas un strap mais un bout de papier. C’est totalement différent. Ce sont de longs messages. Au plaisir de le revoir pour qu’on règle tout ça.
Propos recueillis par Nicolas Vilas
Achetez vos billets pour l’OM maintenant !
Par