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Mancini : L’Angleterre lui a tant appris

Par Analie Simon
5 minutes
Mancini : L’Angleterre lui a tant appris

Le sélectionneur de l’Italie connaît parfaitement l’Angleterre, qu’il retrouve ce dimanche en finale de l’Euro, lui qui a terminé sa carrière de joueur à Leicester avant d’apporter les premiers trophées sous l’ère émiratie à Manchester City.

À 36 ans et après 19 ans de carrière au pays, Roberto Mancini prend une drôle de décision. Nommé second adjoint de Sven-Göran Eriksson sur le banc de la Lazio, dans l’optique de devenir entraîneur numéro 1 dans quelques années, le natif de Jesi prend un virage à 360 degrés et rechausse les crampons à Leicester en janvier 2001. Un choix surprenant à l’époque, surtout que l’ancien joueur de la Lazio et de la Samp ne disputera que cinq petites rencontres avec les Foxes, incapable de tenir un match entier, les guiboles flageolantes. Si son passage est loin d’être une réussite sur le plan sportif, l’opération de communication a fonctionné à merveille, surtout auprès de son ancien coach. « Roberto sait qu’il a 36 ans et que je recherche ses connaissances en football, pas ses jambes, admettait Peter Taylor à l’époque. Il comprend également que son rôle sera d’aider à attirer les jeunes joueurs et de transmettre l’expérience aux attaquants. »

Un amour inconditionnel du football anglais

Un rôle qui ne dure qu’un petit mois, puisque son aventure prend fin le 14 février, alors que le poste d’entraîneur principal l’attend à la Fiorentina. Malgré la courte aventure de l’autre côté de la Manche, Roberto Mancini réussit sa mission : acquérir une nouvelle expérience et tomber amoureux du jeu anglais. Ce coup de foudre lui permettra de revenir dans le Royaume, en devenant l’entraîneur de Manchester City le 19 décembre 2009. Depuis son dernier passage, Roberto Mancini est devenu une machine à remporter des trophées, en glanant notamment une Coupe d’Italie avec la Lazio et trois Scudettiavec l’Inter, avant d’être viré quelques semaines après le dernier titre en 2008 à cause des mauvaises prestations en Ligue des champions.

En débarquant sur le banc de City, l’ancien international italien bénéficie des conditions optimales pour permettre aux Citizens, passés sous pavillon émirati depuis 2008, de retrouver le devant de la scène : il réussit à bâtir une armada impressionnante en recrutant les stars à coups de dizaines de millions de livres Sterling (Sergio Agüero, Mario Balotelli, Edin Džeko, Samir Nasri, Yaya Touré ou encore David Silva). Les résultats ne tardent pas à arriver : une Cup en guise d’apéritif en 2011, le premier trophée du club depuis 35 ans, avant la conquête complètement dingue du titre de champion le 13 mai 2012 et le fameux but de Kun Agüero à la dernière minute de la dernière journée face à QPR, offrant le trophée au nez et à la barbe du rival United, devancé seulement à la différence de buts.

Clash avec Sir Alex, gestion des ego et échec en Ligue des champions

Cette saison exceptionnelle sur le banc de City est aussi l’occasion de découvrir un nouveau Mancini. Habituellement décontracté, le boss a dû sortir les crocs pour gérer certains ego au sein de l’équipe, Mario Balotelli et Carlos Tévez en tête, mais aussi pour contrôler la furia de Sir Alex Ferguson. Lors du derby remporté par City lors de la 36e journée, le coach de MU accuse son homologue d’avoir enrôlé le corps arbitral. « Il a arbitré le match. Il était sur cette ligne de touche tout le match, haranguant l’arbitre, le quatrième arbitre et les juges de lignes, pestait Sir Alex. À la minute où je sors du banc après un mauvais tacle de De Jong sur Welbeck, il était à nouveau sorti. Il ne peut pas avoir les deux. Il s’est plaint des arbitres cette saison, mais il ne se plaindra pas ce soir, c’est sûr. »

Au-delà des brouilles concernant l’arbitrage, Roberto Mancini prône un jeu offensif spectaculaire, qui permet à Manchester City de coller plusieurs roustes à ses adversaires (6-1 contre United, 5-1 face à Tottenham et Norwich). Si la méthode Mancini marche du feu de Dieu sur le plan national, les Skyblues se cassent les dents en Ligue des champions, n’arrivant pas à sortir des poules sous l’ère du technicien italien. Un échec considérable pour les dirigeants, surtout au vu des moyens dantesques mis en place pour briller sur la scène continentale. Ces derniers décident de montrer la sortie à Mancini, un an jour pour jour après le titre. « Malgré les efforts de tout le monde, le club n’a rempli aucun des objectifs de la saison, hormis la qualification pour la prochaine Ligue des champions », expliquait le club dans un communiqué. La surprenante défaite en finale de la Cup face à Wigan, pensionnaire de Championship, n’a clairement pas aidé Mancini à redresser son bilan.

Un licenciement que le principal intéressé a moyennement apprécié, réglant ses comptes dans la presse. « Je connais beaucoup de gens dans le monde du football et j’ai découvert qu’ils discutaient avec trois ou quatre managers en février, en mars et en avril, confiait le technicien italien dans les colonnes du Sun, relayé par Sky Sports. Je sais qu’ils discutaient avec Pep Guardiola et Carlo Ancelotti. Les mêmes personnes avec lesquelles je me suis assis pour dîner avant la finale de la FA Cup. Certaines personnes n’ont pas le courage de parler face-à-face. Même Khaldoon (Al Mubarak, le propriétaire de Manchester City, NDLR) ne m’a pas dit en face ce qu’il se passait. Il ne pouvait pas juste venir me voir et dire : « Nous avons passé quatre années ensemble, nous avons tout gagné, nous sommes heureux, mais maintenant le job est terminé. » Au lieu de ça, ils travaillaient derrière mon dos et m’ont viré à deux matchs de la fin de la saison. » Neuf ans après, Roberto Mancini à l’occasion de prendre sa revanche et de prouver que l’Angleterre lui a beaucoup apporté, en glanant son premier trophée avec la Squadra Azzurra, dans un stade qu’il connaît comme sa poche.

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