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Manchester United retrouve les sommets, City et Leicester déculottés

Par Romain Duchâteau
Manchester United retrouve les sommets, City et Leicester déculottés

Pour voir des buts, beaucoup de buts, ne cherchez pas, il fallait être en Angleterre ce week-end. Avec 41 buts inscrits et aucun 0-0 lors de la 7e journée de Premier League, les équipes du Royaume ont régalé. Sinon, Manchester United truste en tête des charts, Chelsea n'avance toujours pas, puis Leicester et City ont pris des dérouillées.

L’équipe de la journée : Tottenham

Avant une réception plus que corsée avec Manchester City, Mauricio Pochettino, quelque peu tourmenté par l’élimination de Tottenham en League face au rival honni d’Arsenal (1-2), avait haussé le ton : « Nous avons besoin d’être prêts pour être à la hauteur. C’est la chose la plus importante, être à la hauteur du rendez-vous. » Les Spurs ont fait bien plus que ça. Ils ont écartelé les Citizens, les ont giflés puis enterrés dans une enceinte de White Hart Lane incandescente (4-1). Dominé et mené après un but de De Bruyne, le club londonien a su puiser dans ses ressources pour inverser la tendance et signer une deuxième période de toute beauté. Évitant le précipice grâce à l’égalisation de Dier juste avant la pause, les hommes de Pochettino ont ensuite fait plier une pâle défense de City par Alderweireld, Kane et Lamela. « Ce n’est jamais évident de jouer contre un club comme City, car ils ont tant de grands joueurs, a confié, enjoué, Pochettino au sortir de la rencontre. J’ai félicité mes joueurs, ils ont été brillants. On a pleinement mérité la victoire. » Malgré deux buts entachés de hors-jeu, quand même. Avec ce troisième succès d’affilée en championnat, les Spurs, souvent coupables de se chier dessus dans les grands rendez-vous, accèdent à la cinquième place.

Le joueur de la journée : Alexis Sánchez

C’est un souffle mâtiné d’inquiétude de la part des supporters d’Arsenal qui commençait à titiller sa nuque. Mais il en faut bien plus pour faire douter et vaciller Alexis Sánchez. Samedi, le virevoltant Chilien a claqué un hat-trick contre Leicester (2-5) et offert un succès précieux à sa formation. Ses trois premiers buts de la saison se sont fait attendre. Car hormis un assist délivré contre Crystal Palace (1-2, 16 août), l’ex-Blaugrana s’était jusqu’ici montré moins incisif que d’habitude, voire parfois complètement quelconque. Face à de surprenants Foxes en ce début de saison, Alexis s’est extirpé de sa léthargie. Une première réalisation digne d’un renard des surfaces, une deuxième conclue d’une tête bien sentie et une troisième inscrite d’une frappe limpide. « Il a fallu un certain temps pour qu’Alexis retrouve sa forme. Il n’est pas revenu tout de suite de la Copa América et une telle compétition demande du temps, a expliqué Arsène Wenger après la rencontre. Alexis attendait un but, car il n’est pas habitué à ne pas marquer durant une période aussi longue. C’était donc important pour lui de le faire. » Qu’on se le dise, Alexis Sánchez est de retour. Et prêt à mettre au supplice les défenses du Royaume.

Le but de la journée : Daniel Sturridge

266 jours. C’est la durée qu’a attendue Daniel Sturridge avant de retrouver le chemin des filets avec Liverpool et de nous régaler de sa fameuse célébration façon « Wacky dip » . Un long, interminable, pénible chemin de croix auquel l’international anglais a mis un terme de la plus belle des manières ce week-end. Déjà de retour dans le groupe des Reds contre Norwich (1-1) après une blessure à la hanche, il a cette fois fait parler la poudre à deux reprises face à Aston Villa (3-2). Un premier but splendide, ponctué d’une reprise de volée dans le petit filet opposé de Guzan après un une-deux avec James Milner. Clinical finish. Et comme Dany est un homme qui aime soigner ses comebacks, il en a remis une couche au cours de la rencontre. Une conclusion toute en simplicité au terme d’un joli mouvement avec Coutinho – auteur d’une talonnade en guise de passe décisive – qui a permis à un Liverpool encore sur un fil précaire d’endiguer une série de quatre matchs sans succès. Une victoire qui donne surtout du répit à Brendan Rodgers, lequel se trouve toujours dans une situation plus qu’inconfortable. Et si Sturridge s’érigeait comme l’homme providentiel d’Anfield cette saison ?

La déclaration de la journée

« C’est mieux de ne pas perdre, mais je ne suis jamais content quand je ne gagne pas. En première période, c’était très mauvais. Sur une échelle de un à dix, on était à -1. En deuxième, c’était très bien. Ramires et Willian ont bougé les lignes, amené de l’intensité, du dynamisme, et Newcastle n’a pas su s’y prendre. Il faut que j’essaie de comprendre comment on peut être si mauvais, puis si bons, même si évidemment Costa nous a manqué. À la pause, je leur ai dit que je n’avais pas le temps de leur demander pourquoi ils étaient si mauvais. Je dois comprendre, car je n’accepte pas. Je ne suis pas un magicien. Je fais de mon mieux, mais je voulais changer au moins six joueurs. »

Pour expliquer la nouvelle contre-performance de Chelsea, cette fois à Newcastle (2-2), José Mourinho s’est montré étrangement sobre au micro de Sky Sports. Aucune raillerie sur Arsène Wenger, aucune insulte envers son staff médical, aucune déclaration tapageuse à propos de l’arbitrage. Bref, un « Special One » d’un calme presque suspect. On parie que l’accalmie sera de courte durée ?

L’analyse définitive du week-end : les buteurs anglais sont enfin de retour

Tous les trois sont internationaux chez les Three Lions. Et chacun n’avait que cette idée en tête depuis plusieurs mois : faire trembler les filets adverses. Daniel Sturridge, Harry Kane et Wayne Rooney ont enfin ouvert leurs compteurs ce week-end. Pour Sturridge, l’attente s’est étirée à plus de 266 jours, son dernier but datant du 22 mars dernier (1-2 contre Manchester United). La faute à une vilaine blessure à la hanche qui l’a tenu éloigné des terrains. Harry Kane, vertement critiqué depuis le début de l’exercice, a dû, lui, patienter plus de 12 heures (748 minutes) avant de faire à nouveau soulever les foules. En pleine crise de confiance, l’Anglais a inscrit un but plein d’opportunisme contre Chelsea, sa marque de fabrique depuis sa saison tonitruante l’an dernier. Enfin, quant à Wayne Rooney, les choses commencent peu à peu à rentrer dans l’ordre. Buteur en League Cup face à Sunderland (3-0), le Mancunien a mis un terme à onze matchs sans marquer en championnat. Un but bien dégueulasse sur une passe du Frenchy Anthony Martial, mais qui devrait lui permettre d’enfouir les doutes qui l’escortaient jusqu’à présent.

Vous avez raté West Ham-Norwich City et vous n’auriez pas dû

Le genre de scénarios que la Premier League les affectionne tant. Rien ne laissait deviner que la rencontre entre West Ham et Norwich accoucherait de tels débats. Parce que pour profiter pleinement du spectacle, il fallait rester jusqu’au bout à Upton Park. Deux fois menés par les Canaries d’Alex Neil, les ouailles de Slaven Bilić se sont durement accrochées pour aller arracher le point du match nul. Surpris par le deuxième but de Redmond à sept minutes du temps réglementaire, les Hammers n’ont pas rompu et égalisé dans le temps additionnel grâce à Cheikhou Kouyaté. Un match que Dimitri Payet a encore éclaboussé de toute sa classe. Passeur décisif sur le premier but de Diafra Sakho, il est également impliqué sur le second en tirant le coup de pied arrêté qui amène l’égalisation. Après sept journées de championnat, West Ham se maintient sur le podium. Et, à vrai dire, c’est plus que mérité.

La polémique autour de la théière : Loïc Rémy est-il en train de flinguer sa carrière à Chelsea ?

Quand Loïc Rémy a rallié Londres et Chelsea, c’était avec l’ambition personnelle de franchir un palier. Force est de constater que le temps passe et que l’attaquant français est en train de rater son pari. Apparu seulement huit minutes contre Arsenal (2-0), l’ancien Lyonnais avait l’occasion de s’illustrer ce week-end, à Newcastle, en l’absence de Diego Costa pour suspension. Une chance qu’il n’a pas su saisir. Hormis une frappe en début de match, Rémy n’a pas eu le poids escompté sur le front de l’attaque. Et la sanction de José Mourinho a été sans appel, puisqu’il a été remplacé à l’heure de jeu par Radamel Falcao. Coïncidence ou non, les Blues, qui étaient menés avec lui sur le terrain, sont parvenus à obtenir l’égalisation dans l’antre de St James’ Park après sa sortie. À quelques mois de l’Euro 2016, la situation de l’attaquant commence à devenir préoccupante. Pour éventuellement raviver l’intérêt de Didier Deschamps, peut-être un prêt ou un transfert au mercato hivernal sera-t-il nécessaire…

La stat inutile

171. Comme le nombre de buts inscrits par Wayne Rooney en Premier League avec Manchester United. Un chiffre qui permet au meilleur buteur de la sélection anglaise d’égaler Denis Law. Seuls Bobby Charlton (199) et Jack Rowley (182) ont marqué plus que lui.

What else ?

Grâce à sa large victoire contre Sunderland (3-0), Manchester United s’est emparé de la place de leader du championnat. Une première depuis l’ouverture de la saison 2013/2014.

Si Anthony Martial n’a pas claqué de pion face aux Black Cats, il a été en revanche élu Man of the Match. L’intégration au pays de sa Majesté se passe à merveille pour le gamin des Ulis. Merci pour lui.

À l’occasion de la réception de Swansea, le défenseur néerlandais Virgil van Dijk a inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs de Southampton et participé activement à la victoire des siens (3-1)

Lors de ses cinq dernières apparitions au St Mary’s Stadium, Sadio Mané a délivré quatre assists et marqué quatre pions.

Crystal Palace a humé de nouveau le parfum du succès après s’être imposé à Watford (0-1).

Avec les Gunners, les Eagles sont ceux qui ont engrangé le plus de points à l’extérieur en 2015 (28 au total).

En donnant la victoire à Stoke City contre Bournemouth (2-1), Dan Gosling a fait trembler les filets pour la première fois depuis novembre 2011 en Premier League.

Les Cherries n’ont, eux, signé qu’une fois une clean sheet en sept rencontres de championnat.

Avec son hat-trick ce week-end, Alexis Sánchez est devenu le premier joueur à avoir marqué un triplé (ou mieux) dans trois des grands championnats européens (Italie, Espagne, Angleterre).

Avec 37 buts en 57 apparitions en Premier League, Daniel Sturridge possède ni plus ni moins pour le moment que le meilleur ratio buts/match de l’histoire du club de Liverpool (0,65). Soit mieux que Luis Suárez et Fernando Torres, rien que ça.

Mené 2-0 à West Bromwich, Everton a dû se sortir les doigts pour finalement décrocher une victoire dans la douleur, grâce notamment à un doublé de Lukaku (2-3). C’est la première fois depuis mai 1994 que les Toffees réussissent à l’emporter après avoir été menés sur un tel score.

Victime d’une horrible double fracture tibia-péroné en Ligue des champions, le 15 septembre dernier, Luke Shaw a donné des nouvelles rassurantes via Instagram. Le latéral de United a été opéré avec succès et amorce déjà sa rééducation. Un cliché qui devrait plaire aux demoiselles et qui permet de constater que le bonhomme se porte bien mieux physiquement depuis qu’il a arrêté de squatter les Burger King du Royaume.

⇒ Résultats et classement de Premier League

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Par Romain Duchâteau

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