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Manchester United, l’an pire du diable

par Mathieu Faure
Manchester United, l’an pire du diable

C’est une première depuis 27 ans, Sir Alex Fergsuon ne sera pas sur le banc de Manchester United en ce début de saison. C’est David Moyes, ancien patron d’Everton, qui a la lourde tâche de prendre la relève. Un début de règne pour le moment compliqué entre des matchs amicaux moyens, l’absence de recrues et le probable départ de Wayne Rooney dans les semaines qui viennent.

Note globale du mercato : 1/10

Qui connaît Guillermo Varela, international U20 de l’Uruguay, en provenance de Penarol ? Les crâneurs qui sont victimes d’insomnies et qui squattent le championnat sud-américain. Pour le commun des mortels, le latéral droit n’est personne. Pourtant, c’est actuellement la seule recrue de Manchester United (Wilfried Zaha, la perle de Crystal Palace a été braqué en janvier dernier). C’est dire si les suiveurs de MU flippent sévère au cœur de cette fenêtre estivale du n’importe quoi. Depuis le début du mercato, des blases ont circulé dans la colonnes « arrivées » , pas forcément les plus répugnants du circuit : Thiago Alcántara, Cesc Fàbregas, Marouane Fellaini, Leighton Baines, Cristiano Ronaldo, Ilkay Gündogan, Gareth Bale… Pour aucune arrivée pour le moment. Actuellement, la piste la plus chaude s’appelle Fellaini, que David Moyes connaît très bien. Le Belge, sorte de box-to-box briseur de ligne, Yaya Touré en (beaucoup) moins fort, serait un ajout judicieux puisque le milieu de terrain de United manque cruellement de joueur de cet acabit (Carrick, Anderson, Cleverley, Jones et Fletcher jouent tous dans un registre plus défensif).

Bref, pour le moment, MU est le seul gros d’Europe a ne pas avoir fait marcher son chéquier, sachant que le départ de Wayne Rooney semble inéluctable. Depuis six mois, le numéro 10 a envie de partir. Le schéma tactique de Moyes (4-2-3-1) et l’abondance de biens offensifs (Van Persie, Kagawa, Welbeck, Hernandez, etc.) plaident pour un départ de Shrek. Sauf que sans recrue majeure, United donnerait grandement l’impression de s’affaiblir. Et dans ce milieu de requins, c’est tout sauf un bon signe…

Le mec à suivre : Wilfried Zaha

« Wilfried est fantastique. Je comprends pourquoi le club a payé 17 millions d’euros pour le recruter. C’est un talent brut avec de superbes qualités individuelles. De ce que j’ai pu voir pour le moment, c’est un bosseur. Grâce aux influences qu’il pourra trouver ici, je pense que nous aurons un grand joueur entre nos mains » . La flagornerie est signée Rio Ferdinand. Le récipiendaire n’a pas 21 ans, des jambes de feu, une coupe de cheveux à la Samuel Umtiti et un blase à la mode. Voici, Wilfried Zaha. Acheté à son club formateur de Crystal Palace en janvier dernier, l’ailier droit est ensuite resté en prêt jusqu’à la fin de la saison, histoire de valider la montée en première division et de gagner sa place dans le onze type de la saison de Premiership. Sur le pré, Zaha est un mélange d’Antonio Valencia et de Nani. La percussion et la puissance de l’Équatorien, la folie et la technique du Portugais. Déjà international anglais (une cape), le joueur d’origine ivoirienne a une belle carte à jouer tant les ailiers en place sont dans le doute. Zaha, c’est la jeunesse au pouvoir. Et de ce côté-là, Moyes a des belles cartouches dans son fusil de chasse : Phil Jones, Ángelo Henríquez, Jesse Lindgard ou encore la merveille Belge Adnan Januzaj. Comme quoi, la tradition de lancer des jeunes ne s’est pas éteinte avec le départ de Ferguson.

Le type déjà cramé : Anderson

30,5 millions d’euros. C’était le prix de vente d’Anderson en 2007, à 19 ans. Le milieu de terrain brésilien quittit alors le FC Porto pour rejoindre MU. À l’époque, l’ancien du Grêmio était une promesse tout en caresses. Une première passe de velours, un coffre énorme et la vision d’une chouette, à 360 degrés. Cinq ans plus tard, le numéro 8 est toujours une promesse. Mais sans lendemain. Son corps sans muscle commence à irriter son monde. Entre blessures et méformes, le Brésilien n’a jamais réussi à s’imposer au milieu de terrain (il vient d’enchaîner sa cinquième saison de suite à moins de 20 matchs disputés en championnat). Chaque été, le mec est disponible pour un départ. Mais chaque été, on se dit qu’il va enfin exploser alors on le garde. Cinq ans que la quenelle est en place et opère de la même manière. C’est dommage car le petit trapu avait tout pour être le patron. Quand il ne fit pas « fuck » toutes les 35 secondes sur le pré, Anderson est capable de percer une défense adverse sur une passe. Dommage, cette fameuse passe s’est raréfiée.

Coefficient de résistance au fantôme de Sir Alex Ferguson

27%. Comment réussir après le passage de Dieu ? Bonne question. David Moyes, même adoubé par Sir Alex en personne, va devoir se coltiner les propos comparatifs toute la saison. On savait que l’homme qui assumerait de passer après Fergie allait marcher sur des œufs, on en a la certitude maintenant avec les débuts compliqués de Moyes en amical, couplé à la difficulté de recruter, on va systématiquement mettre tout sur le dos du départ de Ferguson. C’est comme ça. C’est inévitable. Compliqué. Lourd mais terriblement stimulant. Le groupe de MU devra couper le cordon et montrer que le départ de Papa n’a pas tout foutu en l’air. Après tout, avec Giggs en entraîneur-joueur, Phil Neville en adjoint, Moyes n’est pas venu en touriste.

L’objectif de la saison

Conserver le titre. Pour la Ligue des champions, United semble bien moins armé que les cadors européens (Bayern, Juventus, Barcelone, Real Madrid ou Chelsea). Surtout, Moyes ne connaît pas la coupe aux grandes oreilles. Dès lors, le véritable objectif sera national : conserver la couronne et glaner un 21e titre de champion. Le back-to-back sera d’autant plus difficile que les concurrents se sont sacrément renforcés. Que ce soit le City de Pellegrini ou le Chelsea de Mourinho, il faudra batailler chaque week-end pour garder son titre. L’an dernier, United n’était pas beau à voir jouer mais gagnait ses matchs avec un redoutable instinct de tueur. Avec une saison de plus dans les jambes, le groupe semble suffisamment costaud pour faire la course en tête. Pour ce faire, il faudra négocier au mieux un début de championnat de bonshommes : Chelsea, Liverpool, City au cours des six premières journées. Welcome in Manchester, David Moyes.

Ce qu’il va se passer cette saison

Après six journées, United comptera trois défaites, dont une humiliante contre le Chelsea de Mourinho avec un doublé de Wayne Rooney, passé à l’ennemi. Menacé, Moyes fait le dos rond et demande à Paul Scholes de venir l’épauler sur le banc. Le rouquin accepte et le club réalise trois folies lors de la dernière journée du mercato : Fellaini, Mata et Muriel. L’équipe met du temps à se mettre en route mais une fois le rythme de croisière trouvé, la machine déroule et Van Persie avec. Le Batave claque 17 buts entre septembre et le Boxing Day. Fin mars, MU reprend le maillot jaune à Chelsea et termine la saison sur la première marche du podium après une victoire 7 buts à 1 sur la pelouse de Wigan. Van Persie est élu meilleur joueur de la saison pendant que Zaha décroche le titre de meilleur espoir. En Ligue des champions, c’est moins glorieux puisque MU se fait éliminer dès les poules. Reversé en Ligue Europa, MU explose en huitième de finale contre le FC Valence sur un doublé d’Adil Rami sur corner. Moche.

Le chant de supporters

« Ooh ! Aah ! Wilfried Zaha. Ooh ! Aah ! Wilfried Zaha »

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

par Mathieu Faure

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