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Mamadou Sakho, l’après France – Ukraine

Par Eddy Abou Serres
Mamadou Sakho, l’après France – Ukraine

Le « miracle Mamad' », c'était il y a très exactement un an. Depuis, rien ou presque ne s'est déroulé comme prévu. Héros de la nation, le défenseur français, torturé par la malchance, n'a toujours pas pris l'envol tant espéré. Pire, il semblerait même emprunter la trajectoire inverse des Bleus.

La première fois, il se contente de courir vers le banc de son sélectionneur, en essayant de stimuler au mieux ses partenaires. La seconde, Mamadou devient totalement fou. Nous jouons alors la 71e minute de ce France – Ukraine et le grand gaillard sait qu’il vient de réaliser l’impensable. Un doublé héroïque, historique même, qui envoie l’équipe de France au Mondial brésilien, en déjouant tous les pronostics. Invité de toutes les émissions bien-pensantes, le pur Parigot devient l’emblème de ce que Didier Deschamps et la France du foot veulent voir : du cœur à l’ouvrage. Cependant, une année plus tard, alors que les Bleus gravissent, palier après palier, une pente ascendante pour tenter d’arriver jusqu’au sommet en 2016, il semblerait que Sakho emprunte, lui, la trajectoire inverse. Pendant que les Tricolores n’ont perdu qu’un seul de leurs 16 derniers matchs, il paraît au plus mal avec son club, Liverpool. Blessé, « Doumams » n’a pas foulé le moindre pré vert depuis le 23 septembre, et ne peut que regarder avec apathie son compatriote Eliaquim Mangala être de plus en plus convaincant.

« Il a été capable de se battre pour avoir sa place dans l’équipe »

Pourtant, dans sa lancée du barrage retour au Stade de France, Mamadou Sakho se fait plaisir dans le Liverpool de Brendan Rodgers. En achetant le défenseur français pour une vingtaine de millions d’euros au PSG, nombre de Scousers étaient méfiants. Seulement, le kop et toute la ville ravalent rapidement leur fierté. Sakho s’impose comme un joueur important du groupe de Rodgers. Surtout, le gamin proche des supporters qu’il était à Paris n’a pas changé en traversant la Manche. Et cela plaît à Liverpool. Indiscutable en EDF, beaucoup l’imaginaient titulaire en puissance à Liverpool. « Il a été capable de se battre pour avoir sa place dans l’équipe, affirme Rodgers quelques semaines après l’arrivée du Français sur les bords de la Mersey. J’aime son agressivité. Il veut avant tout bien défendre et ne se laisse pas surprendre au marquage. Même s’il n’a que 23 ans, Sakho a déjà joué beaucoup de matchs et possède une grande expérience. C’est quelqu’un qui va encore s’améliorer avec les années. »

Mais comme trop souvent, une blessure vient freiner sa progression. Particulièrement lorsque celle-ci est couplée à une maladresse personnelle. Le 29 décembre face à Chelsea – défaite 2-1 de Liverpool ce jour-là, il a le malheur d’échanger son maillot avec Samuel Eto’o à la mi-temps, avant de se péter la cuisse droite quelques secondes avant la fin de la rencontre. Intelligemment, son entraîneur n’en fait pas des briques. Mamadou n’a pas mauvais fond, et il le sait bien. « Ce n’est pas le genre d’action que l’on souhaite voir chez l’un de nos joueurs et on en a discuté. Il s’est excusé et on passe à autre chose » , assure le coach. Après trois mois de mise à l’écart des terrains à cause de son pépin physique, l’objectif était clair : reprendre rondement un rythme compétitif et profiter d’une qualification au Mondial qu’il est allé chercher lui-même. Sakho ne disputa finalement que six matchs sous la tunique des Reds. Pragmatique, le sélectionneur l’est et n’hésite ainsi pas à lui refiler le brassard pour son grand retour sur les terrains avec le coq sur le cœur, en mai, lors de la réception de la Norvège. Un geste symbolique plus qu’autre chose, pour à la fois le remercier du barrage retour et lui renouveler sa confiance, en dépit d’un faible temps de jeu en club. Une consécration décernée pour service rendu à la nation, en somme.

De héros à fardeau

Sauf que, ce qui devait ressembler à une cerise sur le gâteau se révèle finalement être une énorme déception et un immense sentiment d’injustice pour le héros national. La faute, là encore, à des ennuis physiques – qui ne le laisseront décidément jamais tranquille -, mais aussi à un vilain coup de coude, qui restera malheureusement l’image que gardera le monde de la Coupe du monde de Mamad’. Touché à la cuisse, la France se qualifie pour les quarts de finale sans lui, avant de devoir le remplacer en cours de match face à la Nationalmannschaft. Un changement qui, quelque part, coûte cher aux hommes de Didier Deschamps.

Depuis, le bilan de l’ex-Parisien fait mal au cœur. Seulement 5 matchs avec Liverpool et une triste histoire de déserteur, lorsqu’il apprend ne pas être sur la feuille de match lors du derby face à Everton. Pour autant, Mamadou Sakho n’a, semble-t-il, toujours pas perdu la place de choix qu’il occupe dans l’esprit de Didier Deschamps et dans le cœur des Français. Une position confirmée par sa solide titularisation face à l’Espagne, lors de la première joute internationale post-mondiale. À son retour de blessure, il devrait même rapidement retrouver un temps de jeu convenable, du fait de la tristesse défensive de Liverpool. Si l’heure est aux essais tactiques chez les Bleus, le sélectionneur n’a pas oublié le passif de Mamadou, et n’hésitera certainement pas à lui rendre la pareille lorsque celui-ci en aura le plus besoin. C’est bien la façon la plus noble d’épauler un héros qui peine à se relever.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Eddy Abou Serres

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