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Mais qu’est-ce qui t’est arrivé, Lucas Ocampos ?

Par Kevin Charnay
Mais qu’est-ce qui t’est arrivé, Lucas Ocampos ?

Annoncé comme l'une des futures stars du football mondial à son départ de River Plate, Lucas Ocampos n'a fait que décevoir depuis. Après Monaco, c'est Marseille qui cherche à s'en débarrasser le plus vite possible.

Moqué, hué, conspué, raillé. Lors de sa dernière sortie avec l’Olympique de Marseille face à Caen en Coupe de France, Lucas Ocampos a été secoué par ses propres supporters et par les amateurs de ballon rond en général. Aligné comme d’habitude sur le côté gauche de l’attaque marseillaise, sa position favorite, l’Argentin a multiplié les conneries. Toujours dans l’axe, mais incapable de se retourner sans perdre le ballon, catastrophique dans le dernier geste (il a raté deux énormes occasions), ultra-individualiste, Ocampos a tout manqué et a agacé tout le monde. Surtout Michel, qui semblait un peu plus désespéré à chaque raté de son joueur. Heureusement, Mandanda était là pour empêcher Ocampos de louper en plus un penalty lors de la séance de tirs au but. Une performance encore une fois exaspérante, compte tenu des espoirs placés en lui il y a quelques années. Aujourd’hui, l’OM cherche à s’en débarrasser en le foutant à la porte, direction la Fiorentina. Il y a six mois, Monaco était déjà bien content de pouvoir refourguer Ocampos à l’OM pour 7 millions d’euros. Soit 5 millions de moins que ce que les Monégasques ont déboursé pour s’attacher ses services. Et ce n’est pourtant pas le genre de Monaco de faire des moins-values.

Arrivée en grande pompe à Monaco

« Le nouveau Cristiano Ronaldo » , voilà comment était surnommé Lucas Ocampos par la presse argentine, après seulement quelques matchs disputés avec River Plate. Fan du Portugais plutôt que de son compatriote argentin Leo Messi, Ocampos aurait les mêmes qualités que le joueur du Real Madrid. Pourtant, il n’a pas encore montré grand-chose, puisqu’il n’a jamais évolué au plus haut niveau. Enfin si, une fois. Il vient d’inscrire sept buts en 38 matchs de seconde division, et n’a disputé qu’un seul match de Primera Division après la remontée de River Plate. Il est pourtant suivi par tous les gros clubs européens (Bayern, Juventus, Manchester, Liverpool…). Mais c’est finalement Monaco qui rafle la mise, prêt à débourser 12 millions d’euros, le plus gros transfert de l’histoire de la Ligue 2, pour un gamin de 18 ans qui n’a qu’une saison de deuxième division argentine dans les pattes. « C’est un joueur que tous les grands clubs voulaient et je suis très content que l’AS Monaco FC ait réussi à le faire signer. On peut l’utiliser dans l’axe, à droite, à gauche. Lucas a déjà joué à tous ces postes » , se félicite Claudio Ranieri, tandis que Tor-Kristian Karlsen, l’ancien directeur sportif de l’ASM, est tout heureux de pouvoir « faire venir les prochaines stars mondiales, à défaut de pouvoir se battre pour les confirmées » .

Sur le Rocher, ça ne fait pas de doutes, l’ASM vient de faire un gros coup en mettant la main sur le « nouveau Cristiano Ronaldo » , et tout le monde se régale de la vidéo Youtube postée par son propre club il y a quelques semaines. En plus de ses talents balle au pied, tout le monde loue l’état d’esprit irréprochable d’un ado très motivé. Parfait pour s’adapter au football européen. « Il forçait l’admiration de ses coéquipiers par son implication et sa détermination à jouer. Il ne se soucie pas de savoir s’il fait les choses bien ou pas, il a cette volonté, cette fraîcheur d’un gamin de 18 ans » , expliquait David Trezeguet au journal argentin Olé en 2012. De quoi rassurer. Et puis, Ocampos a l’air heureux de débarquer à Monaco et prêt à faire tous les sacrifices. « Je suis un adolescent comme les autres, mais je fais ce qu’il faut pour ma carrière de footballeur professionnel. J’ai vraiment envie de réussir avec Monaco. Je vais laisser mon âme à chaque match » , déclare-t-il à son arrivée.

La progression stoppée

Après six mois plutôt difficiles, Ocampos finit par s’installer dans le onze titulaire et marque ses quatre petits buts en Ligue 2. Au-dessus de la moyenne techniquement et toujours aussi impliqué, Claudio Ranieri commence à lui faire confiance. Pour ses premiers pas en Ligue 1 avec l’ASM, il squatte le côté droit, tandis que son pote Yannick Ferreira Carrasco s’occupe de l’aile gauche. Ça va vite sur les ailes, et la recrue James Rodríguez est même reléguée sur le banc. Pas pour très longtemps, une fois en pleine mesure de ses moyens, le Colombien reprend sa place de titulaire. Ocampos, moins convaincant que YFC, est sacrifié. Il se transforme rapidement en joker de luxe, marquant souvent en sortie de banc. L’année d’après, son rôle est toujours le même. Pendant ce temps-là, Ferreira Carrasco, Martial et Bernardo Silva s’imposent comme les réels espoirs du club.

Clairement, Ocampos est parti trop tôt d’Argentine. Alors, c’était suffisant en Ligue 2, mais en Ligue 1, le niveau tactique est bien trop élevé pour lui. « En Europe, le jeu est beaucoup plus physique et direct. Cela va vite, on recherche beaucoup la profondeur, alors qu’en Amérique du Sud, et plus précisément en Argentine, le style est plus technique. Chez nous, le jeu est à base de passes courtes, c’est plus posé. Ici, on a plus tendance à contrer rapidement en essayant d’anticiper le replacement défensif adverse. Du coup, les exigences défensives concernant les joueurs offensifs sont beaucoup plus importantes. Petit à petit, je m’y fait, les réflexes commencent à venir » , explique-t-il. Alors en janvier, il tente de se relancer à Marseille. Là encore, sa réputation joue en sa faveur, et personne ne comprend comment Monaco peut renforcer un concurrent direct à la mi-saison.

L’ombre de lui-même

Sauf que les Monégasques savent ce qu’ils font. Rapidement, les supporters marseillais sont déçus. C’est le néant absolu, hormis ce sublime but contre Bastia lors de la dernière journée de championnat. Si même Marcelo Bielsa n’arrive pas à lui faire passer un cap, qui pourrait le faire ? Toujours aussi peu efficace, Ocampos multiplie les reprises de volée et les talonnades inutiles depuis un an et demi. Celui qui a signé à Marseille pour « perpétuer la tradition des grands joueurs argentins de l’OM » reproduit exactement le même schéma qu’à Monaco. Une dépense sans compter sur le terrain, des belles paroles, sûrement sincères, sur le fait qu’il va tout donner, mais aucune progression concrète dans le jeu. Pire, il semble avoir régressé depuis son arrivée sur la Canebière. Au début, il a tenté de se conformer aux normes de ce football européen qui lui demande de défendre. Pour ne plus être le jeune Argentin qu’on fait entrer en fin de match pour faire péter les lignes. En vain. En perte de confiance, il s’est donc réfugié dans ses travers. Celui du dribble de trop. Alors qu’il devrait quitter l’Olympique de Marseille, une seule interrogation demeure. Est-ce que Lucas Ocampos est une immense arnaque depuis le début, ou est-ce qu’il est un jeune joueur bourré de talent qui connaît son premier trou d’air ? En tout cas, ce n’est pas le « nouveau Cristiano Ronaldo » .

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Par Kevin Charnay

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