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Mahut : « Y a que Tsonga qui se fout du foot, il vient du Mans… »

Propos recueillis par Victor Le Grand
Mahut : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Y a que Tsonga qui se fout du foot, il vient du Mans&#8230;<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Si Benoit Paire ou Julien Benneteau ne jurent que par l'Olympique de Marseille, Nicolas Mahut préfère le Paris Saint-Germain, depuis l'adolescence. Encore en course au tournoi de 'S-Hertogenbosch, le Français affiche ses ambitions : voir un jour son club de cœur remporter la Ligue des champions. « Rien que pour faire chier Bennet' », assure-t-il. Interview classico.

Nicolas, d’où vient ta passion pour le football ? Je suis un gros supporter du Paris Saint-Germain. À l’âge de 15 ans, je suis entré à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) à Paris et je suis allé voir un match au Parc des Princes, contre Lens. Le PSG l’a emporté 3 à 0. Le stade était plein. Tu as 15 ans, tu découvres 45 000 spectateurs, avec la musique, les chants, les virages qui se répondent. Là, je me suis dit : « Non, c’est pas possible. C’est monstrueux. »

« Un gros supporter du Paris Saint-Germain » , ça veut dire quoi ?
Enfin un gros supporter… Je vais au stade quand je peux, mais depuis que j’ai mon « petit » , c’est plus difficile.

Tu veux dire qu’un stade de foot, c’est trop dangereux pour un enfant ?Il a 21 mois, donc il est encore un peu petit (sourire). Non, j’ai juste un peu moins de temps en ce moment d’y aller, mais je suis tous les matchs à la télévision. Là, tu vois, je suis au taquet sur les transferts (il consulte son téléphone). Le transfert que je souhaite ? Que Carlo Ancelotti reste. D’ailleurs, toi qui es journaliste, tu as des infos ?

On parle de Fabio Capello, notamment…Capello ? Et Rooney comme joueur, non ? Lui me ferait rêver. J’ai l’impression que c’est le même profil que Lavezzi, mais en plus adroit. Alors après, le problème c’est : tu joues comment ? Ça veut dire qu’il faut passer en 4-4-2. Ensuite, qu’est-ce qu’on fait de Pastore, de Ménez ou de Moura ? C’est compliqué. Je pense qu’il faut déjà blinder ceux qui sont là, garder un peu l’ossature, ajouter une ou deux touches, mais pas plus…

Et la rumeur Cristiano Ronaldo ?Moi, je n’y crois pas. Ça serait merveilleux, hein. Mais Ronaldo et Ibrahimović dans la même équipe ? Je ne sais pas trop. Moi déjà, mon joueur préféré, c’est Thiago Silva. J’adore sa classe, j’adore son jeu. Il est élégant, il est fort, il a du charisme. J’adore !

Tu n’es donc pas un nostalgique de l’ancien PSG, celui de ton adolescence, à mille lieux du mastodonte économique version qatarie d’aujourd’hui ?Moi, à partir du moment oùil ne touche pas à la couleur du maillot, ça me va (rires). Non, le côté foot-business, tu veux dire ? Alors ça ne me dérange pas du tout. Il faut savoir ce que l’on veut. En tant que supporter, je suis très content. Ils vont redorer le blason de club, de la ville. On va avoir un club enfin capable de gagner la Ligue des champions dans quelques années. Ça va faire du bien aux autres clubs français, avec l’augmentation des droits TV… Je ne vois pas trop où est le problème ?

Comme tout bon supporter de Paris, tu voues aussi une haine viscérale à Marseille, non ?À cause de Julien Bennetau, oui ! Il m’a tellement saoulé avec Marseille, la Ligue des champions, le palmarès… Je me souviens de la finale de la Coupe des coupes entre Paris et Barcelone en 1997. Patrice Loko tire sur le poteau. On prend un but de Ronaldo, je crois que c’est ça ? Bah, Bennet’ était tellement content. Limite, il faisait la fête. Alors que moi, tu vois, contre Parme en finale de la Coupe UEFA en 1999, j’étais pour Marseille !

Vous vous chambrez à longueur de journée…Oui, tout le temps. De tout manière, tous les joueurs français aiment le foot. Avec une grande majorité de supporters marseillais. À part Tsonga qui s’en fout… Il vient du Mans (rires).

Quel est ton plus beau souvenir de stade ?En fait, c’est bizarre, mais j’ai toujours évité d’aller voir des PSG-OM. Trop de CRS !

Oui, ça doit te changer du tennis… D’ailleurs parfois, tu n’aimerais pas que le public de tennis emprunte un peu de cette ambiance, de cette folie qui émanent des stades de foot ?Oui, j’aimerais un peu de folie, mais d’un autre côté, je suis admiratif de la retenue et de la classe du public anglais par exemple. Quand tu joues – ce que je n’ai jamais fait – sur le central de Wimbledon et que tu ressens ce silence total, ça doit faire quelque chose. À l’inverse, quand tu galopes sur le court central de l’US Open, avec le bruit, les odeurs de fast-food et les avions, c’est aussi quelque chose… En fait, j’aimerais bien que le foot s’inspire un peu du rugby.

C’est-à-dire ?J’en ai marre des débordements des supporters – même s’il y en a quand même un peu moins. J’en ai marre de voir dix joueurs autour de l’arbitre quand il y a une décision. Au rugby, seul le capitaine a le droit de parler. Dès qu’un autre ouvre sa bouche : boum, il recule, pénalité ! J’en ai marre quand un joueur de foot met la balle en touche, mais la redemande quand même… Au rugby, quand un mec se prend un tampon et se fait soigner, l’action continue ! Au foot, il y a beaucoup de cinéma.

Beaucoup de joueurs de tennis aiment ou pratiquent le football, et inversement. Comment tu expliques cette passerelle qui existe entre les deux sports ?Parce que tous les parents mettent leurs gamins au foot et au tennis. Mais tu sais, un sport individuel, c’est parfois compliqué. Un joueur de tennis est souvent très égoïste. On se retrouve souvent seul. C’est bien pour un enfant de pouvoir partager, communiquer. Moi, j’aimerais bien que mon fils fasse aussi un sport collectif… Je me retrouve plus dans ces valeurs-là !

Connais-tu personnellement des joueurs de foot professionnels ?Ouais, Mickaël Landreau, Vincent Guérin ou Jérôme Rothen. De ses vacances aux États-Unis, Mika m’a envoyé un texto pour me féliciter de ma finale en double à Roland-Garros, et pour me dire qu’il l’avait vue. Avec Jérôme, c’est plus simple : quand il n’avait plus de club pendant sept mois, en 2011, il jouait au tennis tous les jours. On bouffait pratiquement tous les midis ensemble. Et c’est un super joueur ! Des mecs vraiment géniaux. Et comme par hasard, les deux ont joué à Paris (rires).

Enfin, en tant qu’amoureux de football, quel rêve aimerais-tu voir s’exaucer ? J’aimerais voir Paris gagner la Ligue des champions. Rien que pour choper Bennet’ et lui dire : « Tu vois, mon con, la coupe « aux grandes oreilles », tu peux aller la voir, elle est dans le vitrine du Parc des Princes. C’est pas loin ! »

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Propos recueillis par Victor Le Grand

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