- Ligue 1
- OL/Caen (0-0)
Lyon sans jus
Après deux matchs sans victoire (nul à Brest et branlée à Auxerre), l'OL se devait de remporter son dernier match à domicile. Déjà pour s'assurer une place en Ligue des Champions mais aussi pour se réconcilier avec des supporters particulièrement en colère.
Un groupe sous pression, des fans au bord de la crise de nerfs (1h30 avant le coup d’envoi, 300 personnes ont manifesté avec des banderoles prônant la démission de Claude Puel, ndlr), l’ambiance autour du match était particulièrement électrique. Malheureusement Lyon n’a pas su faire abstraction de la tension et se mettre à l’abri. C’est pas faute d’avoir essayé.
« J’en appelle à tout le monde. On a tous, club, joueurs, supporters, la volonté de disputer la Ligue des Champions » . Dès l’entame du match, le cri du cœur de Claude Puel semble trouver un écho chez ses joueurs. 6ème minute de jeu, le centre d’Aly Cissokho heurte la transversale d’un Alexis Thébaux, surpris par la trajectoire de la gonfle. L’OL exerce un pressing de tous les instants et se procure une opportunité en or au quart d’heure de jeu. Sur un corner de Kallstrom boxé par le gardien, le ballon revient dans les pieds de Lisandro, mais sa frappe est complètement ratée. L’action ne se termine pas pour autant mais la tête de Cris passe à côté. Juste après la première occase caennaise, Ederson sort un modèle de passe dans le dos pour Lisandro qui bute sur un Thébaux, homme du match ce soir. L’OL pilonne les cages adverses. Encore Lisandro. Mais sa tête passe encore à côté des cages.
La malchance lyonnaise
Même sans avoir de réussite l’OL profite de la timidité de son adversaire pour partir à l’abordage. En même temps au bout c’est quand même un tour préliminaire de Ligue des Champions. À la mi-temps les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque les Lyonnais ont tiré 14 fois au but pour seulement 3 cadrés. Au retour des vestiaires, la deuxième meilleure équipe à domicile de l’Hexagone repart avec les mêmes intentions. Sept minutes, seulement en deuxième période, et déjà une nouvelle incursion lyonnaise. Après un mouvement à une touche de balle, la passe de Pjanic pour Lisandro est contrée mais revient sur Delgado qui bute sur Thébaux.
La victoire qui semblait évidente devient de plus en plus hypothétique au fil des minutes et ce malgré les entrées de Bastos dont le coup franc, un quart avant la fin, mettra en difficulté le gardien caennais. Pour assurer une place dans la plus prestigieuse des coupes européennes, Claude Puel devra obtenir un petit quelque chose à Monaco, quitte à pousser son club de coeur en Ligue 2. La dure loi du football.
Caen, rien n’est fait
Avant le coup d’envoi, Franck Dumas était clair : « À Caen, on aime bien quand c’est compliqué » . Pourtant il aura fallu 26 minutes de jeu aux Caennais pour sortir la tête de l’eau. Le Stade Malherbe ne procède qu’en contres. À la demi-heure de jeu une incursion d’Hamouna trouve El Arabi au point de pénalty. Mais la frappe du Marocain passe au-dessus de la cage de Lloris. Et puis plus rien sinon une chance de cocu de ne pas avoir vu Lyon ouvrir le score.
La tactique de Caen, ce soir, c’est profiter des errements défensifs de la défense centrale lyonnaise, mais la bande à Hamouna pêche dans le dernier geste. D’ailleurs les deux dernières actions sont pour le Stade Malherbe. Finalement, le regret est de mise car les 3 points étaient à portée de pied. Comme un malheur n’arrive jamais seul, avec 45 points, le maintien est loin d’être assuré. Et c’est Marseille qui se profile pour la dernière journée.
Par Nicolas Bach
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