L’heure de la revanche
Déterminant dans la course au titre, tant les deux équipes sont perpétuellement au coude-à-coude, le duel entre Lyon et Paris n’a pas connu sa cuvée 2020, le confinement ayant été prononcé quelques jours seulement avant la manche retour en D1. À l’aller, les Fenottes l’avaient emporté par le plus petit des scores et malgré la concurrence de Bordeaux et de Montpellier, le PSG conservait encore un mince espoir de faire tomber de leur trône les impératrices rhodaniennes. Lesquelles défendent leur couronne bec et ongles, depuis maintenant quatorze ans. Encore raté pour les filles de la capitale, en partie à cause du coronavirus cette fois-ci.
Mais cette finale représente un maigre espoir de ramener une troisième coupe nationale dans une armoire à trophées étonnamment vide, malgré le jeu chatoyant pratiqué par les femmes de la capitale. Sans oublier la Ligue des Champions, dont les Lyonnaises et les Parisiennes disputeront les quarts de finale le 22 août prochain (respectivement face au Bayern Munich et Arsenal). Au-delà d’une revanche, cette finale aura des allures de répétition générale. Parce que cinq mois sans jouer, c’est long.
Avantage Lyon, évidemment
Preuve en est, si les deux équipes sont parvenues à se remettre en jambes en disputant chacune trois matchs amicaux pour autant de victoires (face à des clubs polonais pour l’OL, tandis que le PSG a affronté Twente et le Paris FC à deux reprises), leur demi-finale de Coupe de France jouée le week-end dernier avait un parfum de machine grippée. Face à Guingamp, les Fenottes sont tombées sur de valeureuses bretonnes (emmenées par une époustouflante Solène Durand, entre les perches) et n’ont réussi à faire sauter le verrou qu’à l’heure de jeu en s’imposant finalement 1-0. Insuffisant pour un Jean-Luc Vasseur pas satisfait de la manière avec laquelle le ticket pour la finale a été poinçonné, mais pas fataliste pour autant : « C'était un match post-Covid, un retour à la compétition, un retour à l'élévation émotionnelle. En ayant vu certains premiers matchs, que ce soit hommes et femmes, tout n'était pas parfait sur le plan tactique ou sur celui de la mobilité » , déclarait le technicien lyonnais face à la presse, à la fin du match.
Côté parisien, se défaire des Girondines de Bordeaux n’a pas été une mince affaire non plus. Menées pendant une demi-heure, les joueuses d’Olivier Echouafni ont finalement retourné la situation grâce à une Signe Bruun qui a signé son retour en force après une longue blessure. Finalement, aucune surprise dans l’affiche qui s’annonce, tant elle symbolise la domination des deux clubs qui auront roulé sur le football français cette saison (presque comme d’habitude, en réalité). Et même si le bilan pèse largement en faveur des Lyonnaises (dix-sept victoires contre quatre nuls et autant de défaites, en 25 rencontres disputées face à Paris depuis l’ère qatarie), Echouafni a déclaré aller à Auxerre « pour chercher le titre » . Afin que l’histoire arrête de se répéter, une bonne fois pour toute.
Par Julien Duez
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