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Löw, les 50èmes hurlants !
Joachim Löw tient les rênes de la Nationalmannschaft depuis 2006. Ce dimanche en Afrique du Sud, il disputera, à 50 ans, son cinquantième match à la tête de la sélection nationale. Un bilan exceptionnel de 34 victoires pour seulement 8 nuls et 7 défaites. Un sélectionneur "Jogi" bientôt dans les étoiles ?
« Safety first »
L’Australie s’est qualifiée facilement et n’a pas connu la défaite dans le groupe 1 du tour final de la zone Asie avec 6 victoires et 2 nuls. Le 4-5-1 rugueux des « Socceroos » s’appuie sur une défense de fer comme le prouve l’unique but encaissé en 8 rencontres de qualification. Une cage inviolable grâce, notamment, à son gardien Mark Schwarzer, un joueur d’origine germanique. Ce dernier n’hésite pas à fustiger « le manque de personnalité » de ses homologues allemands. Histoire de faire monter la pression. La solidité donc, ce leitmotiv de l’entraineur Pim Verbeek. Lequel a gardé l’ossature de l’équipe de 2006, et une stratégie payante du « safety first » . La construction du jeu est lente avec deux véritables 6 et peut s’appuyer sur l’expérience de ses joueurs âgés mais aussi de celle acquise en Allemagne. « Nous pouvons créer la sensation » affirme le capitaine Lucas Neill. Des « Socceroos » qui joueront avec un Kewell blessé quasiment toute la saison.
La porte Klose ?
Rarement le 11 type qui commence une compétition est celui qui la finit dans l’histoire de la sélection allemande. Et le premier menacé n’est autre que Miroslav Klose. Auteur, lors du premier match, d’un triplé contre l’Arabie Saoudite en 2002 et d’un doublé contre le Costa Rica en 2006, le n°11 de la Nationalmannschaft joue gros avec une saison passée sur le banc au Bayern München ainsi que des matchs de préparation sans un seul but marqué. Une situation alarmante d’autant plus que son principal concurrent, Cacau, est dans une forme resplendissante depuis la fin de la trêve hivernale. « Miro s’est très bien entrainé et il est en bien meilleure condition que la semaine dernière » affirme son sélectionneur. Et l’équipe est derrière lui : « je peux jouer avec n’importe quel attaquant » déclare Mesut Özil avant de rajouter « pour preuve le but contre la Russie en match de qualification pour la Coupe du Monde. Entre Miro et moi, les automatismes sont là » .
« Nous ne pratiquons plus un jeu typiquement allemand »
La Nationalmannschaft est une équipe faussement jeune car l’ossature est, comme l’Australie, celle de 2006 avec les Lahm, Mertesacker, Friedrich, Schweinsteiger, Podolski et Klose. A eux 6, ils cumulent plus de 400 sélections. Des « anciens » de 25 ans notamment ! A laquelle Löw a aggloméré la génération championne d’Europe des moins de 21 ans en 2009 avec Neuer, Özil, Khedira, Marin, Tasci et Aogo. La petite phrase du capitaine Philippe Lahm est d’ailleurs typique du nouveau modèle footballistique germanique : « Forts de joueurs qui ont d’autres qualités, nous ne pratiquons plus un jeu typiquement allemand » . Une conséquence directe de l’histoire des flux migratoires d’outre-Rhin avec la filiation polonaise et l’assouplissement du code de la nationalité germanique sous le chancelier Schröder. Une révolution commencée sous l’ère Klinsmann. Reste à conserver le mental des générations devancières et avoir le même palmarès. « Je pense que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour mettre cette équipe dans les meilleures dispositions. Nous sommes prêts ! » . Jogi Löw est affirmatif et a, au moins en Allemagne, le vent en poupe.
Les équipes probables
Allemagne : Neuer, Lahm-Mertesacker-Friedrich-Badstuber, Khedira-Schweinsteiger, Trochowski (Müller)-Özil-Podolski, Klose.
Australie : Schwarzer, Wilkshire-Neill-Moore-Chipperfield, Culina-Grella, Emerton-Cahill-Kewell, Kennedy.
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