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Los Fiorentinos

Par Valentin Pauluzzi
Los Fiorentinos

Lieu commun, peut-être, mais la marque de fabrique de la Fiorentina de Montella est bel et bien espagnole. Rien de plus logique quand on aligne régulièrement trois représentants du Royaume d'Espagne.

Guillermo Amor et Javier Portillo. Voilà ce que partageaient la Fiorentina et l’Espagne jusqu’à il y a peu. Le premier débarquait du Barça en 1998 où il avait tout gagné en dix saisons, le second arrivait six ans plus tard en prêt du Real Madrid avec une réputation d’honnête remplaçant. Les deux repartiront avec une belle étiquette de « bidone » , comme on les appelle en Italie. Ce petit sobriquet affublé amicalement aux recrues farces que l’on se remémore finalement avec nostalgie. Alors quand Borja Valero, Joaquín et Marcos Alonso ont tour à tour atterri à Florence ces dernières années, le scepticisme était de rigueur. Depuis, chacun a apporté sa pierre à l’édifice toscan. Ce n’est pas toujours du Donatello, mais ça tient largement la route.


La seconde jeunesse de Joaquín

« Bético » acharné, l’ailier andalou risque d’être particulièrement motivé ce jeudi soir. D’ailleurs, il pourrait bientôt revenir dans son club formateur, mais avant ça, il doit finir le travail avec la Fiorentina. Un taf qu’il avait commencé discrètement. Annoncé en perte de vitesse à son arrivée, il y a deux étés, malgré une deuxième saison de tout respect avec Málaga, on n’attendait rien de lui en particulier, juste quelques coups d’éclat dignes de son pedigree. Ce fut le cas avec un rôle de vice-Cuadrado et quelques buts dont un lors de la fameuse victoire 4-2 contre la Juve en octobre 2013. En septembre dernier, Montella avait même décidé de ne pas l’inscrire sur la liste UEFA et l’envoyait régulièrement s’entraîner avec les indésirables.

El Pisha ne s’est pas abattu et s’est comporté comme un grand professionnel, redoublant d’efforts à l’entraînement. Par chance, Montella n’est pas obtus et lui a donné sa chance, l’obligeant toutefois à se recycler. Joaquín s’est ainsi retrouvé seul sur l’aile droite quand le 3-5-2 était utilisé, labourant tout le côté et combinant parfaitement phase défensive et offensive, éclipsant même un certain Cuadrado que les dirigeants se sont finalement empressés de refourguer à Chelsea. L’entraîneur napolitain n’a pas pu faire autrement que de le mettre sur la liste pour la seconde partie de la Ligue Europa. Toujours aussi balaise en un contre un, il a encore quelques dribbles chaloupés en réserve.


La surprise Marcos Alonso

Lui, pour le coup, était bien parti pour rejoindre Amor et Portillo. Arrivé gratuitement de Bolton à l’été 2013, il fait déjà son retour en Angleterre six mois plus tard, puisque prêté à Sunderland. Montella ne l’avait essayé que pour faire souffler Pasqual. Rien de bien folichon certes, mais pas de quoi se prendre une porte aussi rapidement. Quoi qu’il en soit, le séjour dans le Tyne and Wear lui est très utile, Alonso est un des protagonistes du maintien miraculeux des hommes de Gus Poyet, en plus de la finale de Carling Cup. Une réflexion s’impose alors : sa grande carcasse ne serait-elle pas surtout faite pour les batailles de la Premier League ? Car il faut le voir débouler sur son côté gauche dans son style peu académique… Finalement de retour en Toscane, auteur d’une bonne pré-saison et profitant des petits soucis du capitaine, Montella a décidé d’en faire son arrière ou milieu latéral gauche titulaire de septembre à janvier. Polyvalent, on l’a même vu dans une défense à trois. Alonso délivre quelques passes dé, plante contre la Roma en Ligue Europa. Bref, il remplit son rôle de bonne doublure, voire plus si affinités, et c’est finalement tout ce qu’on lui demandait. Au pire, y aura toujours moyen de se faire une plus-value sympa.


Le coup de pompes de Borja Valero

La logique et le respect auraient voulu que l’on commence par lui, puisque le Madrilène est le véritable maître à jouer de la Fiorentina, ou plutôt était. Un niveau de jeu très élevé lors de ses deux premières saisons sur les rives de l’Arno, un des tout meilleurs joueurs de la Serie A. Montella l’a trimbalé partout, playmaker, relayeur, numéro 10, attaquant de soutien même. Toucher de balle velouté, métronome, sens du jeu. Leader qui a souvent hérité du brassard en l’absence de son porteur habituel. Contrat prolongé jusqu’en 2019 l’été dernier pour un statut de joueur symbole de cette génération. En Italie, on se demandait comment Vicente del Bosque pouvait se passer d’un tel joueur, malgré le solide alibi de la concurrence. Bref, un top player.

Et puis la mécanique s’enraye en début de saison. On se dit que son physique commence à payer cette incroyable constance, ce qui serait logique. Mais les semaines passent et rien ne change. Le chauve bafouille son football, son entraîneur n’hésite pas à l’envoyer sur le banc, lui préférant le Slovène Kurtić. Par ailleurs, la Fiorentina ne manque pas de solutions de rechange, avec Badelj, Pizarro, Aquilani et Mati Fernández. C’est surtout l’affirmation de ce dernier qui a posé des problèmes à l’Espagnol : « Quand trop de coqs chantent dans le même poulailler, le jour ne se lève pas » , récite un proverbe italien. Borja sait qu’il a quelque chose à se faire pardonner auprès de son coach et ses supporters, et pourrait bien ressortir le grand jeu ce jeudi soir.

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