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Ligue 1 : nivellement par le bas, intérêt à la hausse?

par Swann Borsellino
Ligue 1 : nivellement par le bas, intérêt à la hausse?

C’est devenu un classique. Chaque année, on critique la Ligue 1 pour son niveau de jeu, la faiblesse de ses équipes et son manque de spectacle. Le « nivellement par le bas » qu’ils disent. Peut-être. En attendant, avec un trio Paris-Lyon-Marseille à égalité en tête du championnats, des équipes bretonnes qui se portent bien et des têtes d’affiche à la peine, la deuxième partie du championnat de France s’annonce palpitante.

Le spectacle ou l’intérêt ?

Les amateurs de football sont d’éternels insatisfaits, en particulier les Français. Du genre à être nés à Troyes, mais à avoir envie de vibrer en voyant Falcao, leur « chouchou » , marquer sous les couleurs de Chelsea, leur « club de cœur » . Ouais, la Premier League, un championnat de bonhomme où il « y a du spectacle » . Mais soyons sérieux un instant, et surtout, soyons fier de la Ligue 1. Certes, 2,6 buts par match, ce n’est pas Byzance, même si on enlève tous les 0-0 de ces salauds de Bordelais. Mais le fait est qu’aujourd’hui, et quelques années après que tout le monde se soit mis d’accord pour dire que la Ligue 1 se « nivelait par le bas » , la faute à ses petits clubs bidons et à ses gros clubs pas assez ambitieux, le championnat de France est, à mi-parcours, le seul championnat européen à être très ouvert. C’est simple, en Ligue 1, aucun point ne sépare le premier, Paris, du troisième Marseille (contre 9 en Italie, 9 en Angleterre, 12 en Allemagne et 16 en Espagne). La question qui se pose alors serait : mieux vaut-il prendre son pied devant une orgie de buts lors d’un match d’un championnat dont l’issue est déjà connue, ou est-il préférable de risquer l’infarctus devant un Nancy-OM parce que la moindre plume perdue à Marcel Picot peut être pénalisante ? Les deux, mon capitaine. Mais quand on sait qu’il y a quelques années encore, on se touchait sur la Premier League parce qu’en Angleterre, « c’est merveilleux, tout le monde peut battre tout le monde » , on se dit qu’en France, pays où le champion de France en titre peut se faire gifler par un promu et où Francis-Le Blé est une forteresse, on n’est pas insatisfait. On est juste super chiant. Alors que les traîtres aillent se palucher sur la prétendue suprématie de la Premier League. De toute façon, ils ne méritent pas Grégory Pujol, Cédric Barbosa et Julien Féret.

Marseille : la bonne surprise

Douze victoires sur la phase aller : personne n’a fait mieux. D’ailleurs, pour les joueurs de l’Olympique de Marseille, c’est autant que lors de l’intégralité de la triste saison dernière. 38 points, c’est également trois de plus qu’à la même période de l’année en 2009-2010, la saison du titre. En bref, pour les Phocéens, le bilan numérique est assez simple à dresser : il est bon. Très bon même, quand on sait d’où viennent les coéquipiers de Valbuena, en mauvaise posture après le plan d’austérité de la mère Margarita cet été et le mercato Leader Price qui a suivi cette mauvaise nouvelle. Au vrai, avec tout le respect que l’on peut avoir pour Didier Deschamps et ce qu’il a fait pour le club, seul un entraîneur comme Élie Baup pouvait tirer la quintessence d’un effectif aussi maigrichon. « Solidarité » . Ce mot est le préféré de l’homme au bonnet étrange, qui ne cesse de le répéter depuis le début de la saison. Et à vrai dire, cela se ressent fortement sur l’attitude de ses joueurs. Relativement médiocres sur la pelouse, sauf lors de quelques exceptions, les potes de Steve Mandanda, sixième défense et onzième attaque de l’Hexagone, ne sont pas des hommes de spectacle, mais des hommes de besogne. Les sept victoires obtenues sur la plus petite des marges en témoignent. Éliminés de la Coupe de la Ligue et de l’Europa League, les protégés de Vincent Labrune ont tout le loisir de se concentrer sur la Ligue 1 et d’accrocher cette place en Ligue des champions sur laquelle ils lorgnent. Et puis sait-on jamais. Pour peu que le mercato hivernal soit bon et que Charles Kaboré se perde pendant la CAN, ils pourraient presque être chiants jusqu’à la fin de l’année.

Paris peut-il vraiment perdre le titre ?

Cinq victoires de rang, un but encaissé, quatorze marqués. À Paris, on a connu des fins d’année plus moroses. Parce que Paris ne serait pas Paris sans quelques petites contre-performances en novembre et en tout début d’exercice, les joueurs de Carlo Ancelotti ne dominent la Ligue 1 qu’à la différence de but. Pour le moment. Car après avoir longtemps peiné à être séduisants et en avançant assez longtemps derrière l’ombre envahissante de Zlatan Ibrahimović, les Parisiens semblent avoir lancé la machine. Meilleure équipe de la phase de poules de la Ligue des champions – avec un groupe un peu médiocre, certes – les hommes de la capitale paraissent en mesure de mettre un sérieux coup de collier en championnat dès le début de l’année 2013. Remarquable équipe de contre, même si en France, on aime dire, à tort ou à raison, qu’une équipe avec l’effectif de Paris devrait surtout faire le jeu, le onze d’Ancelotti a, dans sa capacité à ne quasiment jamais flancher contre les petits (excepté cette défaite à Nice, qui, au fond, n’est plus vraiment un petit) des airs d’Olympique lyonnais de la grande époque. De plus, avec sept points pris sur neuf lors des confrontations face à Lille, Lyon et Marseille, les coéquipiers de l’excellent Blaise Matuidi semblent également capables de répondre présents lors des grands rendez-vous. Meilleure défense de Ligue 1 avec seulement douze buts encaissés, l’arrière-garde parisienne pensera également à la Ligue des champions et à l’opposition contre Valence, qui pousse évidemment les supporters des Bleu et Rouge à rêver à un éventuel top 8 européen. Nene presque parti, Lucas Moura intégrera l’équipe le 30 décembre, à Doha. Et quelque chose nous fait dire qu’en cette deuxième partie de saison, Lucas vivra. Plutôt bien.

Lyon : cap ou pas cap ?

Ils étaient là, les Lyonnais. Leader de Ligue 1 au soir de la seizième journée, avec cinq points d’avance sur le PSG et l’OM, soit la plus grosse marge qu’un club a eue en tête du championnat cette année. Meilleure équipe de Ligue 1 à domicile (8 victoires, 1 nul, 1 défaite), l’escouade de Rémi Garde a payé cash ses deux faux pas du mois de décembre face à Nancy (1-1) et à Paris (0-1). Handicapés par une infirmerie qui n’a jamais semblé désemplir au cours de cette première partie de saison, les coéquipiers d’un Steed Malbranque de retour en mode patron s’apprêtent à vivre un mercato étrange. Légitimement ambitieux en Ligue 1 après une première partie de saison réussie, les Lyonnais qui, sans faire offense aux Marseillais, semblent être les seuls en mesure de tenir le rythme du PSG, se préparent à perdre au moins un élément de l’équipe. Dans les colonnes de la presse locale, le nom de Michel Bastos et, plus étonnant, celui de Bafé Gomis, deuxième meilleur buteur de Ligue 1, reviennent souvent. Qualifiés pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa, lors desquels ils retrouveront Hugo Lloris, les hommes de Rémi Garde bénéficient d’un calendrier plus qu’abordable pour attaquer 2013. Un déplacement à Troyes et la réception d’Évian TG, idéal pour prendre six points et mettre de suite la pression à Paris et Marseille. En attendant, enfin, d’être au complet.

La Bretagne, ça vous gagne

À quelques miles nautiques des monstres des mers Paris, Lyon et Marseille, les flottes bretonnes avancent avec sérieux. Quatrièmes, les Rennais de Frédéric Antonetti, dix victoires au compteur, ont connu les bas fonds de la Ligue 1 en début de saison avant de se rattraper à coups de séries de deux ou trois victoires, jamais sans transpirer, comme à Paris ou à Troyes. Emmenés par une folle doublette Romain Alessandrini – Julien Féret, les Rennais, pas toujours sûrs derrière, mais capable de faire sauter n’importe quel verrou devant, sont une nouvelle fois en bonne posture pour accrocher une position européenne à mi-saison. Seul bémol, les hommes d’Antonetti nous font le coup chaque année, avant de s’écrouler dans les instants décisifs. Les Lorientais, Fabien Audard en tête, ont aussi connu des moments galères. Notamment une folle série de sept matchs entre la sixième et la douzième journée lors de laquelle les hommes de Christian Gourcuff, battus à trois reprises et tenus en échec le reste du temps, ont encaissé la bagatelle de dix-neuf buts. Le tout, en se faisant sortir en Coupe de la Ligue. Capable de rebondir et, surtout, de proposer un bon jeu, les coéquipiers du phénix Jérémie Aliadière ont terminé la phase aller sur une série de cinq matchs sans défaite, en accrochant quatre victoires, notamment à Marseille et à Saint-Étienne. Le derby retour s’annonce passionnant.

Mais aussi…

– Bordeaux, le nouveau Brest. Champion d’automne du match nul avec 11 scores de parité dont quelques 0-0 bien sentis.

– Dario CvitaNice.

– La tristesse de Nancy qui, après des années passées à voler son maintien, va peut-être atterrir là où il doit être : en Ligue 2.

– L’envolée manquée de Toulouse.

– Zlatan, 18 buts à la mi-saison. Bon…

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

par Swann Borsellino

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