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Libertadores, finale de légendes

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Libertadores, finale de légendes

En se débarrassant du Cerro Porteño et du Velez Sarfield en demies au terme de deux matchs retour sublimes, Santos et Peñarol se retrouvent en finale, comme en 1962 à l'époque de Pelé.

Il y a cinquante ans, Santos et Peñarol dominaient déjà le foot sud-américain. Les deux clubs qui se retrouveront en finale cette année ont gagné les quatre premières éditions de la Copa Libertadores. Plus précisément, le « Peixe » de la grande époque de Pélé a mis fin à l’hégémonie des Uruguayens en les battant en finale en 1962 alors que ces derniers avaient gagné les deux premiers trophées. Les Brésiliens ont remis ça dans la foulée en disposant du Boca Juniors l’année suivante, mais ils sont restés bloqués à deux titres. Les Jaunes et Noirs, eux, en ont gagné cinq en tout (60,61,66, 82 et 87). Avant d’aborder les demi-finales retour cette semaine contre le Cerro Porteño et le Velez Sarsfield, ils pensaient avoir fait le plus difficile en s’imposant tous les deux 1-0 à domicile à l’aller. Au lieu de ça, on a eu droit à deux rencontres d’anthologie, avec des buts, du sang et des larmes. Pour le sexe, il faudra repasser : comme le Cerro a été éliminé, Larissa Riquelme, l’étui à portable le plus hot de la dernière coupe du monde, ne posera pas nue dans le stade comme elle l’avait promis en cas de victoire.
Santos dompte le chaudron
En même temps, les supporters paraguayens n’avaient pas besoin de ça pour se chauffer : quelques minutes avant la rencontre de mercredi, « La Olla » (le chaudron) est littéralement entré en ébullition, avec trois tonnes de fumigènes et de feux d’artifice lancés directement des tribunes. Le problème, c’est qu’en face, il y a Neymar et sa crête toujours affûtée. En panne de gel en arrivant au Paraguay, il a fait un pit stop au duty free de l’aéroport devant les caméras locales. En à peine deux minutes de jeu, il est à l’origine de l’action qui fait l’effet d’une douche glacée pour les 33.000 hinchas du Cerro pourtant chauffés à blanc. D’un coup de rein, il s’échappe sur la gauche et se prend un vilain tacle par derrière. Sur le coup-franc qui suit, Elano dépose le ballon sur la tête de Zé Eduardo, a.k.a Zé Love, qui le propulse au fond des filets. Cet attaquant de 23 ans, qui jouera la saison prochaine au Genoa, a gagné son surnom en hommage à Vagner Love. Pas pour la ressemblance physique (on imagine mal ce rouquin arborer des dreads multicolores), mais parce qu’il claquait but sur but chez les jeunes de Palmeiras pendant que son aîné en faisait de même avec les pros. Dix minutes plus tard, le coach Astrada tente un coup de poker en faisant entrer Iturbe, 17 ans, argentin né de parents paraguayens, affublé d’une flatteuse mais pesante réputation de « nouveau Messi » . En dehors de sa petite taille, difficile de voir d’autres points communs avec le génie du Barça sur le terrain. Il a passé la plupart du temps à s’empaler sur les défenseurs brésiliens qui ne demandaient que ça. Déjà vendu au FC Porto, le prodige annoncé, qui a passé pratiquement tous les matchs de la Libertadores sur le banc, risque de mettre du temps à s’adapter au foot européen.
A la 28e , Neymar montre qu’à 19 ans, il a déjà le niveau pour faire peur à n’importe quelle défense rien que par sa présence. Sur un dégagement de bourrin du défenseur Edu Dracena, il sprinte, mais n’a même pas besoin de toucher la balle, laissant le défenseur adverse faire le boulot à sa place. Le pauvre Pedro Benitez remet en retrait de la tête pour son gardien, qui se troue lamentablement et encaisse un but improbable, comme si la star de Santos l’avait marabouté.
Trois minutes plus tard, César Benitez, son homonyme et partenaire de la charnière centrale, entretient néanmoins les illusions des Azulgranas en réduisant le score de la tête, cette fois dans le bon sens, sur un corner tiré par Iturbe, qui a montré qu’au moins, il savait tirer les coups de pied arrêtés. Peine perdue : Neymar prend un malin plaisir à faire souffrir la belle Larissa et à frustrer les millions de fans de ses formes plantureuses en plantant une troisième banderille pour Santos d’une frappe chirurgicale suite à une contre-attaque menée par Arouca.
En deuxième période, les Paraguayens se ruent à l’attaque pour essayer de marquer les quatre pions nécessaires pour la qualif’, mais il n’y en aura que deux. Pas dégueus d’ailleurs. A la 60e , Lucero se fend d’une demi-volée magistrale sur une remise de la tête de Bareiro. Et vingt minutes plus tard, Fabbro est l’auteur d’un petit chef d’œuvre. Il se joue de deux défenseurs d’un dribble sompteux, puis décoche une mine de 25 mètres en pleine lucarne. 3-3, score final, beaucoup de spectacle et un Santos fringuant qui, même s’il a un peu déconné sur la fin, n’a jamais semblé perdre le contrôle du match.
Penarol sur le fil
Au stade José Amalfitani de Buenos Aires, il y a eu moins de buts, mais beaucoup plus de suspense. Peñarol essaie de s’inspirer de Santos en se créant une énorme occase dès la 2e minute, mais Martinuccio manque son duel face au gardien Barovero.
Ce n’est que partie remise. A la 33e, le milieu argentin se fait pardonner. Il met dans le vent toute la défense d’une sublime feinte à l’entrée de la surface, temporise, puis décale à merveille Mier sur le côté gauche, qui ouvre les score d’une frappe croisée à ras de terre. Après la Libertadores, Martinuccio jouera pour le Palmeiras, dans un championnat brésilien, qui après Conca, Montillo et D’Alessandro, devrait tomber sous le charme d’un autre numéro 10 argentin bourré de talent.
Ce but de Peñarol a le mérite de réveiller le Velez, qui croit égaliser à la 41e mais voit la réalisation de Martinez annulée pour un hors-jeu. Dommage, l’action était de toute beauté avec un jeu en triangle ultra rapide à une touche de balle. Deux minutes plus tard, Santiago Silva tombe dans la surface, réclame un péno puis fait mine de balancer un coup de boule à Valdez. Début de baston générale, mais l’attaquant du Velez ne récolte même pas un carton jaune. Sur l’action suivante, Tobio égalise enfin en reprenant un ballon relâché par le gardien uruguayen Sosa suite à un coup-franc tiré depuis le côté gauche. Plus que deux et les Argentins sont qualifiés.
Mais à la 65e, le Peñarol a l’occasion de se mettre à l’abri sur un énième caviar de Martinuccio vendangé par Olivera, qui envoie la balle en tribunes alors qu’il est seul devant le gardien. Il n’a même pas le temps de s’en vouloir : quelques secondes plus tard, Silva inscrit le pion de l’espoir pour les Argentins d’une frappe de mule suite à une belle remise de la poitrine de Martinez.
Le sort s’acharne contre le Velez. Deux minutes plus tard, ils se retrouvent à 10 quand Ortiz se prend son second carton jaune pour une faute bête. Tout aurait pu basculer à la 75e, quand Martinez se fait faucher dans la surface par Guillermo Rodriguez. Mais « el tanque » Santi Silva s’emmêle dans ses chenilles, glisse au moment de sa frappe et envoie son péno dans les tribunes.
La messe est dite, Santos et Peñarol se retrouveront en finale pour deux matchs qui s’annoncent une nouvelle fois titanesques les 15 et 22 juin prochains.

Peñarol 1 – Vélez Sarsfield 0. Copa Libertadores… par futbolizados Par Louis Génot, à Rio de Janeiro

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