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Les Reds au révélateur
Toujours mal classés, les Reds ont redressé la tête après un début de saison catastrophique. Mais face à Chelsea, il sera difficile de confirmer, tant les Blues martyrisent la concurrence.
Carlo Ancelotti n’aurait pas un effectif fourni. Son banc serait soi-disant le point faible des Blues. Cette semaine, les Londoniens en ont quand même collé quatre au Spartak en marchant, le tout avec quatre titulaires habituels en moins : Terry, Lampard, Essien et Malouda ne figuraient pas dans le onze de départ de Chelsea et n’ont pas joué une minute. Dans le même temps, les Reds ont dû cravacher pour venir à bout de Naples en Ligue Europa. Obligés de s’en remettre à un triplé de Steven Gerrard dans le dernier quart d’heure d’une rencontre mal engagée pour arracher les trois points. Signe que, même lorsqu’il n’est pas au top, le capitaine des Reds reste un joueur hors norme. Mais également qu’il est bien seul. Kuyt est out, Torres l’est une fois sur deux et le reste de l’effectif est d’une tristesse infinie. L’héritage laissé par Benitez au pauvre Roy Hodgson ressemble au désert de Gobi. Ne pas croire par exemple que David Ngog, titulaire jeudi soir, a réalisé des progrès incroyables. Comme Obertan à Manchester, le coach s’appuie dessus parce qu’il n’a personne d’autre de valide pour le moment.
Devant ce constat, difficile d’envisager un quelconque regain des scousers face au leader incontesté de Premiership depuis la première journée, sachant qu’ils viennent de passer trois journées dans la charrette. Mais ce serait oublier l’orgueil des quintuples champions d’Europe face à leur adversaire préféré (pratiquement quatre confrontations par saison en moyenne depuis six ans). L’an dernier, l’affrontement avait eu lieu à deux journées de la fin. Liverpool, qui n’avait plus rien à jouer, s’était gentiment “couché ” afin de laisser les Blues filer vers le titre. Motif ? La bande à Drogba était au coude à coude avec l’ennemi de toujours, Manchester United, qui avait l’occasion de dépasser les Reds au palmarès en cas de 19ème sacre. Cette année, les ouailles de Roy Hodgson ne pourront pas se permettre ce genre de fantaisie, qui serait synonyme de retour parmi les reléguables après une légère embellie.
Car oui, embellie il y a eu. S’ils sont encore en phase de convalescence, les pensionnaires d’Anfield restent sur trois victoires de rang toutes compétitions confondues. Des succès étriqués, certes, mais qui font du bien au moral quand on a effectué le pire départ du club depuis un demi-siècle. Bien entendu, ce (léger) regain de forme qui s’explique par le retour aux affaires de Gerrard et Torres. Ancelotti l’a bien compris et a prévenu ses joueurs en conséquence : « Il évolue dans une position très dangereuse pour nous, légèrement derrière Torres, et il nous faudra contrôler son positionnement parce qu’il pourrait distribuer des ballons de but à Fernando, comme se montrer dangereux sur des frappes de loin. Obi Mikel devra le marquer de près » . Ce n’est pas une surprise, le sosie de Magloire est un spécialiste du marquage à la culotte. Et mine de rien, en cas de défaite, le champion sortant, à qui tout le monde prédit un cavalier seul, n’aurait plus que deux points d’avance sur Manchester United, toujours invaincu, quoi qu’on en dise.
Liverpool/Chelsea, aujourd’hui à 17h
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