Les notes des Bleus en 2021

Hugo Lloris

Celui qui enverra le doyen des Bleus à l’Ehpad n’est pas encore né. Surtout s’il daigne arrêter plus d’un penalty par an.

Mike Maignan

Les absents ont toujours tort, sauf quand ils ont une réputation méritée de spécialiste des penaltys et qu’ils assistent à l’impuissance du gardien numéro un pendant une séance de tirs au but perdue dans un championnat d’Europe.

Steve Mandanda

Tellement cosy dans son rôle de numéro 2 en sélection, il a voulu prolonger le plaisir en club. On avait pourtant prévenu que ramener du travail à la maison était dangereux.

Alphonse Areola

Il a eu le droit à sa petite sortie canapé annuelle en novembre. Une note d’espoir pour Sébastien Corchia et Jimmy Briand.

Benoît Costil

Très bien joué de la part de Didier Deschamps, en l’absence d’Olivier Giroud, de jouer la carte sosie pour ne pas perturber son groupe.

Raphaël Varane

Une bonne gueule, une tête bien faite, le sens de la communication et l’habitude de fréquenter des hautes altitudes. Et s’il plaît fortement à ta mère, ça ne l’a pas empêché d’avoir les jambes qui flageolent depuis son retour sur Terre un certain 28 juin 2021. Le Thomas Pesquet des Bleus.

Elle était sympa, cette époque où le défenseur parisien était seulement le DJ du vestiaire des Bleus et un remplaçant prometteur réputé pour avoir mis Lionel Messi dans sa poche un soir de février 2017. Oui, mais le monde d’avant a laissé place à celui d’après, où le colonel Presnel fait davantage peur aux joueurs du jeu FIFA qu’aux attaquants adverses.

Benjamin Pavard

Défenseur central de métier, révélé au poste d’arrière droit chez les Bleus, fraîchement recyclé piston, et bientôt (?) sur le banc. Foutue droitisation de la société.

Clément Lenglet

Des soirées au fond d’une banquette, des fessées reçues contre la Suisse, une entrée pour assurer les finitions face au Kazakhstan. Un bel hommage à Clara Morgane.

Lucas Digne

Jamais transcendant, jamais décevant, on est toujours content de le trouver en cas de besoin urgent ou de complément. Le cheeseburger au McDo.

Léo Dubois

Seul réel spécialiste du poste d’arrière droit en France, le pays fonctionne pourtant tout aussi bien sans lui. Le Lyonnais peut donc comprendre les tourments des télégraphistes, des allumeurs de réverbères, des placeurs de quilles ou des bourreaux, tant de professions aujourd’hui disparues.

Lucas Hernández

Un grand frère qui ouvre la voie avec le petit sur le porte-bagage, pour le laisser s’imposer en haut du col et enfiler le maillot jaune ? Oui, il y a du Fränk Schleck dans la façon de pédaler de Lucas.

Kurt Zouma

Deux mains solidement jointes, des appuis bien ancrés au sol et de la force dans les épaules, la Kurt échelle suffit pour passer les qualifs.

Jules Koundé

« Ne montre jamais ça à personne », aurait-il balancé au réalisateur de ses trois premières sélections au poste de latéral droit. Reste à savoir si la suite de son histoire vaudra le coup d’être racontée dans une série de six épisodes sur Prime Video quand il sera véritablement devenu une superstar.

Ferland Mendy

Des voyages au Kazakhstan et en Bosnie sans entrer en jeu, il est ensuite resté à l’ombre. Pas l’année des Mendy, visiblement.

Theo Hernández

Plus l’année des Hernández, visiblement.

Dayot Upamecano

Une seule solution pour lui garantir une place de titulaire au sein de la charnière des Bleus dans le futur : nommer Julian Nagelsmann au poste de sélectionneur.

Nordi Mukiele

Il a fallu attendre une blessure de Léo Dubois pour le voir débarquer sur le terrain contre la Finlande. Il n’a donc plus rien à envier à Benjamin Pavard.

Corentin Tolisso

Coco, c’est comme les drapeaux bretons : ça disparaît toute l’année avant de ressortir chaque été pour les gros festoches. Allez, il y aura bien une exception pour confirmer la règle, en novembre prochain pour le Coachella du Moyen-Orient…

Moussa Sissoko

Puisqu’il excelle dans les compétitions organisées à domicile et qu’il est capable de jolis coups de botte entre les poteaux, mais au-dessus de la barre, Fabien Galthié aurait demandé à son homologue Deschamps de lui prêter son gars sûr en vue du Mondial de rugby 2023.

N'Golo Kanté

Des blessures, le coronavirus et des performances moins clinquantes à l’Euro, le milieu de Chelsea aura au moins eu le mérite de faire en sorte qu’on arrête de répéter en boucle qu’il est petit, gentil et trop mignon. Attention à ce qu’il ne retombe pas dans ses travers en 2022.

Paul Pogba

On le savait, 2021 en aura été la confirmation insolente : la Pioche n’est pas un homme de karaoké de bas étage. Son bonheur, à lui, c’est les grandes scènes, les grandes foules, les grands projecteurs et les tapis bien rouges. Un homme que l’on sort donc de sa poche uniquement lorsque l’événement le demande. C’est donc ça être Michel Denisot.

Adrien Rabiot

Un joueur qui se fait éjecter des Bleus avant de réussir son retour au point de devenir quasiment indéboulonnable du système de Deschamps : Karim Rabiot.

Thomas Lemar

Didier a beau le renvoyer en révision chez Cholo & Fils après chaque utilisation, le produit a toujours le pied gauche qui couine quand il enfile un maillot bleu. Lemar repère.

Tanguy Ndombele

Tout le monde l’a déjà oublié. Le troisième opus d’OSS 117.

Aurélien Tchouaméni

« Tchouam, Tchouam, mon toit ! Tchouam, Tchouam, mon tout mon roi ! » Merci à Aurélien de réveiller le souvenir d’Elli Medeiros.

Mattéo Guendouzi

En attendant de gagner sa place sur le terrain, il a définitivement conquis le cœur des supporters marseillais. À deux doigts de se faire livrer une bouteille de pastis à Clairefontaine, peuchère.

Jordan Veretout

Une première sélection à 28 ans après des années de lobby, aucune référence en Ligue des champions ou titre majeur, et un apport minime chez les Bleus : et si Jojo était finalement le meilleur argument pour Didier Deschamps pour ne pas convoquer Clauss, Savanier et toutes les hypes d’un trimestre ?

Kingsley Coman

« Une autre droite est possible. » Et elle ne mesure pas 173 centimètres.

Didier Deschamps

Après l’Euro, on disait le Monsieur Loyal des Bleus au bord de la rupture. Notes pour la vie : ne jamais enterrer un homme capable d’appeler son fils Dylan, de passer ses vacances avec Nagui et Valérie Bègue, et de tenir en gainage pendant 90 minutes. La France avait besoin d’un coupable idéal. Les preuves étaient sur la table. Puis, elle l’a innocenté. Patrick Dils avec un sifflet.

Antoine Griezmann

Il a beau avoir participé à tous les matchs, marqué neuf buts et délivré deux caviars, sa meilleure décision cette année reste d’avoir accepté de se débarrasser de sa tignasse à la rentrée. Allez, encore un petit coup de ciseaux et les Bleus pourront préparer leur troisième étoile.

On aurait pu émettre des (petites) critiques, mais le petit génie a bien fait comprendre qu’il fallait mieux les faire dans l’intimité d’un vestiaire plutôt que publiquement. Rendez-vous dans le vestiaire 3, Kylian ? Ça ne prendra pas beaucoup de temps…

Karim Benzema

On l’a attendu, on l’a contesté, on l’a espéré, on a même cru qu’il n’arriverait jamais, puis il a débarqué comme le sauveur au mois de mai. Depuis, il a su prouver son efficacité et se rendre indispensable, même pour ceux qui n’en voulaient pas. Un vaccin contre l’ennui.

Anthony Martial

En Ukraine, Anthony a marqué son deuxième but en sélection. Le dernier (et donc premier) remontait à 2016. À ce rythme, il pourra rejoindre Olivier Giroud au palmarès dans environ 230 ans.

Ousmane Dembélé

Intérimaire au Barça comme chez les Bleus, on n’est pas contre le revoir pour des petits bricolages, tondre la pelouse ou pour animer des soirées.

Wissam Ben Yedder

Quelques apparitions mollassonnes et anecdotiques sur la piste pendant que ses petits copains peuvent s’éclater en toute tranquillité à chaque grosse soirée. Wissam, c’est celui qui ne joue pas.

Marcus Thuram

En moins de dix minutes de jeu, l’attaquant de 24 ans a pris son shot d’adrénaline en transformant son tir au but contre la Suisse avant de comprendre que la fête était déjà terminée. Un tour de manège à la fête foraine.

Olivier Giroud

Il y a un an, il enchaînait les plateaux pour parler de son amour de Jésus et passait sous le nez de Michel Platini au classement des meilleurs buteurs de l’histoire des Bleus. Aujourd’hui, il tourne dans un film à Grenoble avec Kev Adams. Sacrée Girouette.

Moussa Diaby

En 1999 débarquait la première offre ADSL en France en même temps que le petit Moussa. Vingt-deux ans plus tard, le pays peut surfer tranquillement grâce à sa couverture Haut Diaby.