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Les notes de la saison du PSG

Par Mathieu Faure
Les notes de la saison du PSG

Paris champion, le reste c’est du bidon. Après 1986, 1994 et 2013, le PSG vient d’accrocher un quatrième titre de champion. Et dans cette folie, l’effectif a répondu présent quand il le fallait. Derrière le génie de Zlatan, Laurent Blanc a pu compter sur des cracks, mais a quand même dû faire avec des cas sociaux. Bulletin de notes.

Gardiens:

Sirigu (7) : 20 buts encaissés en 36 matchs, une nouvelle coupe de cheveux, un français parfait, Salvatore Sirigu se boboïse à vitesse grand V. C’est simple, il devrait entamer la prochaine saison en espadrilles, se rendant au Parc en Vélib’. Sur le pré, le Sarde sort une grosse deuxième partie de saison après avoir suscité quelques interrogations en début d’exercice. Autre point positif, l’Italien est sûrement le plus beau garçon du vestiaire.

Douchez (9) : La bonne pâte. Un mec qui monte sur scène avec Skip the Use ne peut pas être foncièrement mauvais. Même s’il n’a jamais joué en championnat, l’homme a réussi à prolonger son bail dans la capitale tout en étant augmenté. Respect. Sans lui, la chaîne du club perdrait son troubadour. On parle quand même d’un mec qui remporte tous les quizz de PSG TV et qui claque un œuf sur le crâne de Verratti lors de l’atelier cuisine. Douchez, c’est le boute-en-train. Le coussin pêteur humain. Franck Ribéry avec une dentition intacte et une peau parfaite. Indispensable.

Défenseurs

Van der Wiel (6) : Le tatoué était une fumisterie l’an dernier, cette année, c’est devenu le MIP. Énorme de septembre à décembre, le Batave a donné l’impression d’être (re)devenu un latéral droit moderne. Un type capable de cavaler, de défendre et d’enquiller les centres en première intention. Une fois revenu à un niveau international, l’ancien de l’Ajax s’est reposé sur ses lauriers avant de se blesser. Même s’il n’a pas complètement verrouillé son poste, il a écarté la concurrence de Jallet. Vu d’où il part, c’est presque un miracle.

Jallet (5,5) : L’œnologue ne devrait pas rester dans la capitale. Le salon des vins d’Alsace lui fait des appels du pied. C’est triste car Christophe Jallet est l’un des derniers représentants du PSG qui ne gagnait rien. Celui de Mateja Kežman. Pourtant, l’homme aux chaussettes relevées avait commencé la saison dans la peau d’un titulaire avant de voir Van der Wiel lui griller la politesse. Finalement, Jallet est revenu dans le onze courant mars et a tenu son rang pendant un mois. Alors que l’on parle de plus en plus de Daniel Alves, savourons encore la chance que nous avons d’avoir Jallet dans nos rangs. Car mine de rien, le numéro 26 de la capitale est une espèce en voie d’extinction. Un épicurien qui manie le second degré et l’humour. Et, de temps en temps, un bon joueur de football.

Alex (7) : Des bourrelets dans le cou, la punchline de l’année contre le mariage gay – « Dieu aurait créé non pas Adam et Eve, mais Adam et Yves » – des buts sur corner, une présence physique, une dégaine de catcheur, Alex n’a rien pour plaire, pourtant, c’est le meilleur défenseur parisien de la saison. Rarement hors du coup, toujours présent dans les grands rendez-vous, l’ancien joueur de Chelsea a été décisif et précieux. Et comme il est bon, le club n’a pas encore prolongé son contrat qui se termine en juin prochain. Le tank a besoin d’essence. Et vu le prix du gasoil…

Thiago Silva (6,5) : L’an dernier, on était complètement sous le charme. Là, un peu moins. D’une, on est devenu exigeant envers les hommes parfaits (par pure jalousie). De deux, sur certains matchs, Thiago Silva s’est un peu foutu de notre gueule. Et puis terminer la saison avec un masque et deux CSC au CV, ça fait tache pour un mec estampillé « meilleur défenseur du monde » . Cela dit, quand monsieur a envie de passer la seconde, il est au-dessus des simples mortels. Dans la lecture du jeu et l’anticipation, c’est un régal.

Camara (8) : Avant, Ibrahimović partait en vacances avec Maxwell. Maintenant, Zoumana s’est greffé au duo. Chasse, pèche et nature pour Papus. Dire que Bernard Tapie avait annoncé que le ciel cracherait de la merde le jour où Zoumana Camara rejouerait au football. Aujourd’hui, le sourire le plus classe du championnat compte deux titres de champion à son CV et un permis de chasse valable en Suède.

Marquinhos (6) : L’Algerino est sans doute son rappeur français préféré. Le Brésilien à la dégaine de bledard a un énorme potentiel, c’est certain. Sur certaines rencontres (Nice, Lorient, Marseille), son calme a impressionné et son coffre encore plus. Sur d’autres (notamment à Saint-Étienne), on avait farouchement envie de le savater. Malgré tout, pour une première saison, et à 19 ans, c’est plus que prometteur. L’an prochain, il devrait passer plus de temps dans le onze de départ et un peu moins à EuroDisney.

Maxwell (6) : Devenir international à 31 ans, ce n’est pas rien. Toujours aussi solide offensivement (3 buts, 2 passes), le meilleur pote du Z a été irréprochable durant la phase aller avant de connaître un sérieux coup de mou depuis janvier. À sa décharge, il se déchire rarement sur un match. Une valeur refuge, en somme. Le mec parfait pour mettre son concurrent direct, Ratatouille, dans les meilleures dispositions pour l’avenir. Un bon gars.

Digne (6) : On flippait pour son avenir et, finalement, l’ancien Dogue termine la saison avec un titre de champion, 13 matchs au compteur et un billet pour le Brésil en poche. De quoi fermer quelques bouches. Toujours impeccable quand on a fait appel à lui, Digne n’a jamais ouvert sa gueule et a répondu présent sur le terrain. Il peut tranquillement muer durant l’été.

Milieux de terrain

Thiago Motta (7,5) : Un crack. Le vice le plus talentueux de France. Ou le talent le plus vicieux. Au choix. Le dernier représentant de Mizuno a récité une partition rarement vue en Ligue 1. « Je ratisse, j’oriente, je presse, je récupère, je jacte, je charrie, je mets des coups, je fends les lignes, je marque, je passe, je gagne. » Le type sait tout faire et le fait mieux que tout le monde. Quand on aime vraiment le football, on aime foncièrement Thiago Motta. Et puis le mec s’est permis de se moucher sur Mathieu Coutadeur. Superbe.

Verratti (8 jusqu’à mars, 4 depuis, donc 6) : Quand on analyse la saison du petit hibou, il faut bien prendre en considération qu’il a disputé l’Euro espoir l’été dernier et qu’il n’a jamais pu souffler jusqu’en janvier. Avec sa récente paternité, l’Italien a logiquement perdu pied courant mars. Cramé. Éreinté. Et donc inutile. Avant ça, il a été exceptionnel. Dans le jeu de corps, les petits dribbles, les relances courtes et l’insolence, Verratti est unique en son genre. Ce petit garçon au fessier imposant est l’avenir à son poste. Son seul problème, Marco n’aime visiblement pas marquer. Pas grave, on lui pardonne. On pardonne tout au génie.

Matuidi (6,5) : Soit le garçon est moins impressionnant que l’an dernier, soit on s’est habitué à ses performances athlétiques hors normes. Quoi qu’il en soit, le meilleur buteur des milieux de terrain (4 buts, ce qui est un comble quand on voit la technique de ses collègues) a parfois donné l’impression de tirer la langue sur certaines rencontres. Mais que de progrès en deux ans… Arrivé comme un bon joueur de club, il est aujourd’hui intouchable au PSG et en équipe de France. Dingue pour un mec qui n’a ni pied droit ni pied gauche.

Cabaye (5) : C’était compliqué pour l’ancien Lillois de se faire un place dans ce milieu de terrain. Surtout que c’est la première fois qu’il se retrouvait dans un club avec une telle concurrence. Profitant de la méforme de Verratti et de la rotation au milieu, Cabaye a pourtant gratté du temps de jeu, mais n’a encore jamais sorti un gros match. Pas grave, il a déjà braqué le cœur du Marais et des lecteurs de Tétu. Beau gosse.

Rabiot (5,5) : Ce que Rabiot est capable de faire à 19 ans, c’est fou. C’est indéniable, le palmier capillaire a un talent énorme et une certaine maturité, mais il manque encore d’expérience et devrait parfois prendre un peu de distance avec sa maman, qui parle un peu trop de son avenir à sa place. Et rarement quand il faut. Mine de rien, Rabiot termine la saison avec 23 matchs de championnat au compteur. Il a franchi un palier. Comme les BB Brunes.

Pastore ( L’amour dure 3 ans. Éjecté de la couche nuptiale jusqu’en janvier, l’Argentin a claqué son unique but à Monaco un soir de février. Le mois de l’amour. Tout sauf un hasard. Mais il faut se résoudre à l’évidence et laisser partir celui qu’on aime. L’ancien amoureux du Parc des Princes n’est plus à la page. Son football romantique n’a pas survécu à la routine du quotidien. Écrire ses lignes est un vrai déchirement. Javier, oui, il faut se l’avouer, tu as raté ta saison. C’est comme ça. Pour briller, tu dois partir. Loin. Là où ton talent recevra des cœurs avec les doigts sur chaque toucher de balle. En puriste, quand il quittera la capitale, Javier prendra le périphérique extérieur.

Attaquants

Ménez (4) : Il y a un an, Ménez donnait le titre au PSG à Gerland. Aujourd’hui, il est en passe de quitter le club par la petite porte. Comme Jean-Eudes Maurice. Aucune considération pour celui qui aurait dû exploser dans la capitale. Deux buts, quinze matchs disputés dont sept en tant que titulaire, c’est triste, mais Jérémy a passé la saison dans la peau d’un moins que rien. Sa blessure du début de saison et les choix de Laurent Blanc auront eu raison de son temps de jeu. Et ses entrées en jeu ont systématiquement donné raison à son entraîneur. Le rap français perd son meilleur représentant. Et nous, on perd Émilie NefNaf. Monde de merde.

Lavezzi (3 jusqu’au décès de son oncle) : On ne saura jamais si l’assassinat de son oncle a été commandité depuis Doha, une chose est sûre, depuis la tragique nouvelle de janvier, l’Argentin n’est plus le même. Il marque, joue avec sa tête et pèse sur les défenses adverses par ses appels. Le Pocho que l’on attendait, quoi. Car avant le drame, le type était nul. Lent. Ivre. Maladroit. Bidon. Dégueulasse. Juste bon pour coller une olive dans l’anus de Matuidi ou faire tomber le caméraman de Canal Plus. Ça fait cher le clown. Depuis le départ de Diego Lugano, Lavezzi s’est également imposé comme le roi de la nuit de Paname.

Cavani (6,5) : 90% du temps à jouer comme un vulgaire ailier, une activité défensive digne d’un Wayne Rooney, mine de rien, Edinson Cavani est un joueur collectif au sens premier du terme. Généreux et précieux, le Matador a été exceptionnel jusqu’en décembre. Ensuite, entre son ex-femme castratrice et la fatigue, l’Uruguayen a eu un coup de mou. Au point que la Ligue 1 s’est littéralement demandé si le joueur le plus cher du coin (64 millions l’été dernier) n’était pas une pipe (si, si). C’est un peu oublier son rendu final : 30 matchs, 16 buts et trois titres au compteur. Un monsieur.

Lucas (6) : Jurisprudence Raï. Six mois pour s’adapter avant de tout exploser. Lucas en est à 18 mois et il n’a toujours rien explosé à l’exception du compte en banque du club pour son transfert (42 millions). Cela dit, il y a eu du mieux cette saison. Avec 3 buts et surtout 9 passes décisives, Lucas Moura commence tout doucement à comprendre le football européen. Même s’il a parfois des absences tactiques, il a du feu dans les jambes. Comme contre l’OM où il est à une godasse de marquer le but de la saison après avoir remonté tout le terrain. Tout Lucas en une action. C’est beau, fou, technique, mais inefficace. Une otarie pour amuser les plus petits.

Ongenda (5) : Le chouchou d’Ibra – même si le Suédois ne connaît pas son nom – et un talent souvent gâché par une certaine « melonite » . Pas assez utilisé pour certains, trop quelconque pour d’autres, Hervin a quelque chose, c’est certain. En espérant que Blanc l’intègre un peu plus dans la rotation l’an prochain. Dommage pour le club, Kingsley Coman était le plus talentueux des deux, mais il va quitter le club cet été. RIP.

Ibrahimović (10) : Que dire de plus sur le Z ? Meilleur buteur et meilleur passeur du championnat tout en étant blessé un mois. À 32 ans, le Suédois n’a jamais été aussi fort. Et insolent. L’an dernier, c’était une tête de con, cette saison, c’est un patron. Apaisé, heureux et charismatique, le Z a géré l’équipe à lui tout seul. Numéro 10 et soliste, le géant a également collé le pion de la saison contre Bastia. Une aile de pigeon. Normal. Se rend-on vraiment compte de la chance de l’avoir dans notre championnat ? Le mec est un génie. Et le cirque médiatique qui tourne autour de lui est exceptionnel. Il remplit les stades à lui tout seul. Louis XIV, Éric Cantona et Jean-Paul Belmondo dans le même corps.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Mathieu Faure

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