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Les leçons tactiques de France-Brésil 2006

Par Maxime Brigand
Les leçons tactiques de France-Brésil 2006

Le 11 août 2005, onze ans après ses débuts chez les Bleus, Zinédine Zidane revient sur sa retraite internationale et décide de s'offrir un dernier tour de piste en qualifiant l'équipe de France au Mondial allemand en compagnie de Lilian Thuram et Claude Makélélé. D'Allemagne, Zizou repartira avec une fin tragique, un match à l'émotion face à l'Espagne, mais surtout une masterclass face au Brésil. Bien sûr, il n'était pas seul. Retour sur ce moment de génie.

Et en plus, il ne sourit pas. Revenir, ça aurait pu être mourir. Mais pas ici, pas maintenant, pas lorsqu’on s’appelle Zinédine Zidane : ce type ose, brille et aligne les astres. C’est ainsi. Zidane n’est pas un joueur, c’est avant tout une silhouette et une posture. Zidane, c’est autre chose : une façon unique de contrôler le ballon avec pudeur et prudence, de ralentir le temps, de planter son regard dans les yeux de sa victime tout en scannant le jeu pour lancer un coéquipier au moment parfait, de mettre en péril son corps via des mouvements épuisant l’intégralité de ses articulations… La prouesse physique est bluffante et le résultat clinique : cet homme est une machine à laver qui nettoie dans les moindres détails chaque ballon reçu. Ainsi Zinédine Zidane a été construit, ainsi Zinédine Zidane est devenu un repère national et un réconfort pour tous les suiveurs d’un football français qui, au cours des années 1990 et au début des années 2000, avait fait un choix stratégique clair. En décidant de filer les clés du camion à Aimé Jacquet après le sinistre automne 1993, on a ainsi vu s’organiser pour de bon sous nos yeux la rigueur sur un terrain et la culture du résultat avant la manière.

La construction d’une équipe, c’est la construction d’une maison. D’abord, des fondations : la défense. Ensuite, la cuisine, c’est le mouvement, c’est le milieu de terrain, c’est la vie quotidienne. Puis, il y a les attaquants, c’est le toit. Il y a des toits à deux pentes et des toits plats. Et si je veux que Zidane soit le maestro, il faut le sécuriser…

Souvenons-nous des premiers mots de Jacquet en tant que sélectionneur : « Le foot d’aujourd’hui, ce n’est pas de la rigolade. C’est un football de combat. Si on ne se présente pas avec cet esprit-là, on fait l’aller-retour direct.(…)J’ai le devoir de mettre en place une équipe compétitive. Il n’y a que le résultat qui compte. » Ici pas de place pour le spectacle, Aimé Jacquet voulait une équipe solidaire, combative, complémentaire et réaliste à tout point de vue. Jacquet tenait cette idée de Robert Herbin et avait un objectif défini derrière tout ça : trouver « l’équilibre » parfait. « C’est ça qui est difficile, expliquait-il alors à So Foot en 2006. Il faut trouver un équilibre sur la largeur et sur la profondeur. La construction d’une équipe, c’est la construction d’une maison. D’abord, des fondations : la défense. Ensuite, la cuisine, c’est le mouvement, c’est le milieu de terrain, c’est la vie quotidienne. Puis, il y a les attaquants, c’est le toit. Il y a des toits à deux pentes et des toits plats.(…)Si je veux que Zidane soit le maestro, il faut le sécuriser, trois hommes au milieu de terrain. Pour certains, je jouais défensif… Quel raisonnement idiot ! Karembeu, Deschamps, Petit et voilà. Je voulais associer Zizou à Youri. Il ne fallait pas lui demander ce qu’il ne savait pas faire : « Reste dans la zone offensive, tourne autour de l’attaquant. » » Et sauve-nous, Zinédine.

« On joue comme on peut, vous comprenez ? »

Il faut bien comprendre ici que pour Jacquet, chercher l’équilibre n’avait pas le même sens que pour Sacchi et Cruyff : non, ici, l’idée est de construire une équipe capable de résister à tous les vents. D’où la naissance dans les débats du « milieu de devoir » et du sacro-saint « celui qui remportera le plus de duels sortira vainqueur ». Lorsqu’il arrive au Mondial 2006, Raymond Domenech ne parle pas autrement et souhaite voir la même chose qu’Aimé Jacquet en son temps : un bloc solide et imperméable qui devait alors permettre à Zidane d’apparaître par séquences pour magnifier le travail de sape de ses collègues. Zizou était un penseur libre jeté au milieu d’une armée de calculateurs implacables, une cerise posée sur un gâteau en ciment. « On joue comme on peut. Comme on peut, vous comprenez ? » s’énervera Domenech quelques années plus tard, toujours lors d’un entretien donné à So Foot, réfutant l’idée d’une équipe de France à la vision cynique, qui, pour reprendre les mots de François Bégaudeau, « déroule pleinement son programme génétique contre les équipes qui ont du ballon. Ils créent du jeu, la France le détruit. Ils essaient de donner de la fluidité, elle ramène tout à une bataille de rue. Ils veulent donner de l’air, elle les étouffe. » C’est ce qu’a le plus souvent été la France post-Hidalgo : une armée d’assoiffés qui gagne grâce à la qualité de son maillage et à une petite poignée d’artistes du jeu. C’est ainsi qu’elle est devenue championne du monde et d’Europe, ainsi qu’elle a touché ses limites ensuite et ainsi qu’elle est revenue en 2006, notamment le 1er juillet 2006, à Francfort, lors d’un France-Brésil indélébile.

Vidéo

Zinédine Zidane a alors 34 ans et est revenu chez les Bleus un an plus tôt après avoir entendu une voix au milieu de la nuit. Il s’expliquera d’ailleurs sur cette apparition lors d’une interview donnée à France Football, ressortie il y a quelques jours par le magazine : « L’équipe de France m’a manqué, mais je m’étais fait à cette séparation, même si je souffrais en même temps qu’elle. Je devinais de loin ses difficultés et j’en mesurais les conséquences pour tout le monde, la France, le public, les joueurs et les institutions, mais sans me dire que ma présence y changerait grand-chose. Ça, jamais !(…)

Une nuit, à trois heures du matin, je me suis soudain réveillé et là, j’ai parlé avec quelqu’un. C’est quelqu’un que vous ne rencontrerez probablement jamais. Moi-même, je ne m’explique pas cette rencontre. Cette personne existe, mais ça vient de tellement loin. Et là, durant les heures qui ont suivi, j’étais tout seul avec elle et, chez moi, j’ai pris la vraie décision de revenir. C’est à cette heure qu’elle est née !

Une nuit, à trois heures du matin, je me suis soudain réveillé et là, j’ai parlé avec quelqu’un.(…)C’est quelqu’un que vous ne rencontrerez probablement jamais. Moi-même, je ne m’explique pas cette rencontre. Cette personne existe, mais ça vient de tellement loin. Et là, durant les heures qui ont suivi, j’étais tout seul avec elle et, chez moi, j’ai pris la vraie décision de revenir. C’est à cette heure qu’elle est née ! Je n’avais jamais connu ça, j’étais comme interdit devant cette force qui dictait ma conduite, et j’ai eu comme une révélation : j’ai eu soudain envie de revenir aux sources, à celles de mes débuts dans le foot professionnel, quand je n’étais personne, qu’on ne me connaissait pas et que j’étais tranquille à apprendre mon métier, à grandir. J’ai eu envie de retrouver tout ça, et c’est une force irrépressible qui s’est emparée de moi à ce moment-là. Je devais obéir à cette voix qui me conseillait. »

Homme providentiel

Et Zidane est alors sorti de sa retraite internationale, a discuté avec Domenech, s’est préparé en silence et a amené avec lui Lilian Thuram et Claude Makélélé. On connaît la suite : la fête de Montpellier en 2005, l’équipe de France qui réussit à se qualifier pour le Mondial allemand et le retour d’une « certaine idée de la France » selon Vincent Duluc, faisant alors allusion à un discours historique du général de Gaulle. Zizou a beau insister sur son souhait de ne pas revenir « en Zorro », la France a historiquement toujours eu besoin de cet homme providentiel, comme le dépliait l’historien Jean Garrigues dans Society il y a quelques années : « Cela vient d’une incapacité collective. Dès qu’il y a une période de crise, on se tourne vers ce genre de figures. En 1799, le Directoire est une période de clivages, de troubles politiques, et Napoléon Bonaparte arrive de nulle part. Notre pays s’est débarrassé brutalement de la monarchie et n’a plus de figure d’autorité incontestable. En Angleterre, il y a la reine et une culture de la solution collective beaucoup plus forte. En Allemagne et en Italie, ils ont eu pour hommes providentiels Hitler et Mussolini, ce qui les a vaccinés… » La France a donc besoin d’un Zidane pour reprendre de la hauteur. Elle a aussi besoin d’une nouvelle cohésion et de retrouver un équilibre tactique : pas de surprise en 2006, les Bleus débarquent en 4-2-3-1, un système adopté après la blessure de Djibril Cissé en préparation – avant ça, Domenech alignait un 4-4-2 en losange avec Patrick Vieira milieu droit et Makélélé seul à la récupération. La perte de Cissé change ici le cadre stratégique.

Pour revenir au premier plan, l’équipe de France va évidemment être française : de la discipline, de la sueur, de l’organisation, de l’énergie, un pressing féroce, mais aussi quelques talents (Zidane, Vieira, Ribéry) pour lui permettre quelques transitions heureuses. Le premier tour du Mondial est une galère, d’où les Bleus vont se sortir miraculeusement, mais le huitième de finale contre l’Espagne fait renaître le sentiment d’une équipe capable de maîtriser et de retourner stylistiquement un adversaire. L’Espagne est une victoire collégiale, et si la France a de nouveau souffert sur coups de pied arrêtés (ce qui a conduit au penalty transformé par Villa), elle a aussi prouvé sa capacité à vivre en bloc grâce notamment à un carré Thuram-Gallas-Makélélé-Vieira furieux. Place, donc, au Brésil.

« Zidane est le meilleur défenseur français »

France-Brésil : un rêve.

 Oui, ce qui est important, c’est d’être bien en place. Le Brésil est au-dessus de la moyenne techniquement. Cette équipe est très patiente, elle construit bien. Défensivement, il faut aussi qu’on soit patients. On les attendra et on essaiera d’entrer sur le terrain avec le même état d’esprit et la même organisation que face à l’Espagne.

Interrogé dans L’Équipe le matin de la rencontre, Patrick Vieira, tentaculaire face aux Espagnols, ne cache pas les intentions des Bleus : « Oui, ce qui est important, c’est d’être bien en place. Le Brésil est au-dessus de la moyenne techniquement. Cette équipe est très patiente, elle construit bien. Défensivement, il faut aussi qu’on soit patients. On les attendra et on essaiera d’entrer sur le terrain avec le même état d’esprit et la même organisation que face à l’Espagne.  » Trente-huit secondes suffisent finalement à placer le curseur : après une récupération de Ribéry dans les pieds de Zé Roberto, Zidane, dos au jeu, se retourne entre le poumon du Bayern et Juninho, puis file danser avec Gilberto Silva. Dans la foulée, le porte-baguette des Bleus rate une ouverture pour Henry – schéma quasi systématique de la compétition –, mais le ton est donné : Zizou est venu en Allemagne pour danser et faire danser, ce qu’il n’a jamais vraiment réussi à faire lors du premier tour. Reste que par sa présence, le double Z rassure les esprits, ce qui est plus important que d’être un héros masqué, mais a aussi une conséquence tactique : Zinédine Zidane est libre. Libre de faire gagner, libre de ses mouvements, et Domenech va donc le placer au cœur des manœuvres des Bleus, au risque de parfois déconnecter son bloc sous la forme d’un 8+2 souvent dangereux. En finale contre l’Italie, qui joue alors à cette époque avec un meneur de jeu en retrait (Pirlo), Zidane sera même isolé de ses potes. 2006 est un Mondial qui confirme alors une époque où le jeu s’organise un cran plus bas (Xabi Alonso avec l’Espagne magnifique du premier tour, Pirlo avec l’Italie…) et à plusieurs reprises, on verra d’ailleurs le joueur du Real Madrid redescendre dans le rond central pour lancer les offensives pour une raison simple : son plaisir est souvent d’être l’homme de la première passe.

À ce moment de l’histoire, dans El Pais, Pep Guardiola parlera d’ailleurs un jour de Zidane comme du « meilleur défenseur français  » . Pourquoi ? Pour ça : « Grâce à lui, la France ne se désorganise jamais. Il la demande, la conserve, la passe, la demande encore, la conserve encore et la passe à nouveau. Pendant ce temps, l’équipe s’organise autour de lui. Je répète : Zidane est le meilleur défenseur français. Il ne fait jamais rien de superflu. Pas une seule concession à la démagogie. Sur dix interventions, il en joue sept à une touche de balle. Et sur les trois autres, il joue à la Zinédine Zidane. Il a dit qu’il arrêtait. Peut-être. Parce qu’avant le Mondial, il s’était ennuyé. L’ennui finit toujours par avoir raison de nous.  »

 Grâce à Zidane, la France ne se désorganise jamais. Il la demande, la conserve, la passe, la demande encore, la conserve encore et la passe à nouveau. Pendant ce temps, l’équipe s’organise autour de lui. Je répète : Zidane est le meilleur défenseur français. Il ne fait jamais rien de superflu. Pas une seule concession à la démagogie.

Zidane ne se sent-il alors pas à sa place dans ce football de guerriers ? Pas impossible, mais il s’adapte, et ce quart de finale de 2006 est sans aucun doute l’une de ses copies internationales les plus garnies. Il y a tout : la grâce, la simplicité, ce double contact devant Cafu pour lancer Abidal, un sombrero sur Ronaldo, des rideaux coupés, des accélérations brillantes… Surtout, le numéro 10 français étouffe dès sa première touche de balle, et le Brésil ne réussit pas à l’attraper. Pourtant, les Brésiliens, portés par un carré offensif saignant sur le papier (Kaká, Ronaldinho, Juninho, Ronaldo), entament bien la partie et récupèrent même deux bons coups francs en ouverture. Deux éléments frappent tout de suite : le fait que les deux blocs sont très étirés et le recours important au jeu long (les relances courtes, pas question).

Démolition, absence de rythme et « français »

Pour les Bleus, ce n’est pas nouveau, c’est même quasi systématique depuis le début du Mondial, et cela explique même le nombre ahurissant de hors-jeu signalés contre Thierry Henry. Un Henry placé seul à l’avant du char français, qui prend automatiquement la profondeur depuis l’aile, qui vit toujours à la frontière en espérant que ça finisse par payer et qui ouvre des boulevards à ses camarades. Problème : bien souvent, ils n’y sont pas. Le 4-5-1 français prend alors parfois la forme d’un 4-6-0 avec aucun élément dans l’axe et une animation offensive souvent incohérente. De fait, faire la différence revient souvent à réussir un coup de génie, à transformer les bonnes montées de Vieira (cf. le but de Ribéry contre l’Espagne, où Vieira attire six joueurs espagnols avant de parfaitement lancer Francky) ou à concrétiser un coup de pied arrêté. Preuve à vingt minutes de la fin où, après une bonne couverture d’Abidal devant Adriano, l’équipe de France enchaîne une vingtaine de passes et va tenir le ballon pendant une grosse minute : sur la séquence, les Bleus vont gagner des mètres, éliminer les joueurs brésiliens sans avoir à dribbler, mais ne concrétiseront pas – Henry va perdre son duel avec un défenseur – leur domination (56% de possession de balle sur l’ensemble de la rencontre, meilleur taux de la compétition pour l’EDF après le match contre le Togo).

Parti en contre après un une-deux avec Malouda, Ribéry n’a quasiment aucun soutien, notamment à cause des nombreux dézonages d’Henry non compensés par d’autres éléments.

Si la bande à Domenech a décidé d’attaquer le Brésil en profondeur, ce qui va partiellement réussir, son âme est ailleurs, notamment dans la démolition opérée par la paire Makélélé-Vieira. « Sans Pat’, il n’y a pas d’équipe de France. Le jour où vous aurez compris ça, vous comprendrez  » , soufflera par la suite le maître Claude. L’organisation défensive des Bleus est assez simple : quatre pions derrière et quatre pions devant, Ribéry et Malouda (surtout Malouda) devant fermer les demi-espaces, Makélélé et Vieira devant contenir un pâle Ronaldinho, mais surtout compenser la situation d’infériorité numérique laissée par un Zidane, touché avant la rencontre, qui ne cadre quasiment jamais le porteur de balle. Résultat : Gilberto Silva et Zé Roberto réussissent par séquence à s’incorporer dans le cœur du jeu, mais vont malgré tout se péter les dents. La prouesse française est surtout de réussir à enfermer les Brésiliens dans des trappes – où les Bleus sont en surnombre grâce à des prises à deux – et de leur prendre du temps. Quand derrière, vous avez les éléments (Sagnol, Abidal, Makélélé, Vieira) pour relancer proprement (souvent côté gauche, côté naturel de Zizou), vous pouvez respirer.

Ainsi, le match, vidé de tout pressing haut, tourne au vinaigre pour le Brésil, qui commet beaucoup de fautes en un contre un, souvent sur des longs ballons : c’est d’ailleurs sur l’un d’entre eux – Cafu faisant faute sur Malouda – que Zidane va servir Henry pour le seul but de la rencontre. Un pion inscrit alors que Roberto Carlos fait ses lacets et alors, surtout, que le Brésil défend à trois contre cinq. La France a surtout réussi à ne jamais faire décoller le rythme de la rencontre et à épuiser physiquement une Seleção sur un fil, qui aurait pu tomber avant la pause si Juan n’avait pas sorti une faute tactique minutieuse devant Vieira, parfaitement lancé par Zidane. Pire : le Brésil semble sans idée, incapable de mettre de l’ordre dans son plan et de percer le filet tricolore si ce n’est via des rares « appui-remise » (Ronaldo-Ronaldinho à la demi-heure de jeu, Gilberto Silva-Kaká à la 65e) ou lorsque Carlos Alberto Parreira lancera ses dernières cartes sur la table (Adriano, Robinho, Cicinho).

 J’ai beaucoup d’admiration pour les Brésiliens, mais les Français ont été français. Et ce qu’a fait Zidane, c’est français.

Une attaque-défense ? Du régal pour les Bleus qui subitement, après une victoire à l’émotion contre les Espagnols, ont retrouvé leur solidité à tous les étages et leur sauveur. Thierry Henry : « J’ai beaucoup d’admiration pour les Brésiliens, mais les Français ont été français. Et ce qu’a fait Zidane, c’est français.  » La suite est connue, et en finale, l’équipe de France va rencontrer sa sœur italienne, amoureuse des duels et des seconds ballons – domaine où les Bleus n’excellent pas du fait de leur organisation et de la différence de positionnement entre Pirlo et Zidane. À Berlin, les Italiens réussiront justement à faire disparaître Zidane, si ce n’est sur sa panenka couillue et sur l’action précédant son coup de tête sur Materazzi : à la 103e minute, il faut le voir se mettre en action, fixer Del Piero et Gattuso, décaler un Makélélé à la distribution des plats, être ensuite de nouveau touché dans le cœur du jeu, libre, avant d’écarter sur Sagnol et de placer un coup de casque claqué par Buffon. À cet instant, le Zidane du Brésil, celui qui avait touché les étoiles à Madrid dans un rôle où il n’était pas isolé derrière un attaquant, est apparu de nouveau. Puis il a disparu. Pour l’éternité.


À revoir :

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