Un scud qui n’a pas ébranlé Tite, lequel n’a effectué de changement que dans les couloirs – la faute aux blessures de Marcelo et Danilo. Résultat : aucune contre-performance à signaler et une Seleção qui sort des poules avec l'une des meilleures défenses de la compétition. En dehors du but de Zuber initié sur corner, Alisson n’a en effet jamais eu à se retourner pour ramasser la balle dans ses filets.
Relâcher la pression et faire le boulot
Pendant ce temps-là, les regards restent braqués sur Neymar, sa coupe de cheveux, son manque d’efficacité offensive et ses roulades à répétition. Pas simple à gérer pour l’attaquant parisien, mais idéal pour la défense brésilienne qui peut se préparer sereinement au moment d’affronter un Mexique remonté à bloc et convaincu de sa capacité à briser la malédiction des éliminations en huitièmes. Sauf que la première demi-heure de jeu n'est pas allée dans ce sens.
Le Brésil jouait en effet en marchant, et la Tri se créait les meilleures occasions... sans jamais pouvoir assurer un avant-dernier geste correct qui lui aurait permis de prendre l’ascendant psychologique. Un signe. Une prémonition. Car de la fin de la première mi-temps jusqu’au coup de sifflet final, la pression s’est inversée. Et c’est Guillermo Ochoa qui s'est retrouvé – comme souvent – sollicité en permanence, la faute à la porosité de sa ligne défensive.
Alisson tranquille
De son côté, Alisson a vécu un match relativement tranquille. Sur les ailes, Fagner et Filipe Luís se sont chargés de bloquer les assauts perpétrés par Vela et Lozano. Et si le second se l'est joué moins offensif que Marcelo, le premier a contribué à l’offensive brésilienne en tentant quelques percées sur le flanc droit. En regardant l’axe, Cafu devait probablement regretter amèrement ses paroles sur Thiago Silva. Car dans ce huitième de finale, le Parisien – qui portait à nouveau le brassard de capitaine – a confirmé qu’il était toujours O Monstro. Dans la lignée de ses performances face à la Serbie (où il marque d’ailleurs le but du break) et au Costa Rica.
Un seul tir cadré pour le Mexique et une énorme claquette d’Alisson à l’heure de jeu suffisent à comprendre que l’inefficacité offensive de la Tri ne pouvait que se payer cash. Derrière une attaque jeune et flamboyante, la défense brésilienne se caractérise actuellement par un paquet d’années d’expérience et une complémentarité hors normes, à l’image des changements forcés effectués par Tite. Si la Belgique se qualifie ce lundi soir face au Japon, une chose est sûre : le quart de finale qui s’ensuivrait devrait être profondément intense.
Par Julien Duez
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.