Ederson Moraes
Manchester City a enfin un joueur au niveau dans ses cages. Pourtant, cet été, après les échecs de Joe Hart et Claudio Bravo, nombreux étaient encore sceptiques quant aux choix des
Citizens avec l’arrivée d’Ederson pour plus de 40 millions d’euros. Une somme conséquente pour un gardien sans grande référence au plus haut niveau en provenance du Benfica. Et puis les mauvaises langues ont été forcées de se taire devant les performances du Brésilien. Ultime rempart de la meilleure défense de Premier League, Ederson est solide et rassurant sur sa ligne. Mais surtout, il est en parfaite adéquation avec la philosophie de Pep Guardiola. Contrairement à Claudio Bravo qui a commis de grosses boulettes la saison dernière en relançant court, Ederson se fond parfaitement dans le collectif des
Sky Blues. Formé en tant que défenseur au Brésil, le gardien gaucher a une qualité de relance bien supérieure à bon nombre de défenseurs de Premier League. Encore un qui révolutionne le poste.
Nicolas Otamendi
Le crapaud devenu prince. Souvent pointé du doigt comme l’un des points faibles de Manchester City lors de ses deux premières saisons, Nicolas Otamendi a retourné la situation cette année. Acheté presque 50 millions d’euros à l’été 2015, le défenseur central argentin devient enfin un peu rentable. Rien que pour le but de la victoire contre Manchester United à Old Trafford. Celui qui donne souvent l’impression d’être à la limite ne craque plus et tient la baraque grâce à une dépense d’énergie folle, une attitude de chien méchant, mais aussi grâce à de réels progrès dans la relance, la concentration et le placement. «
On a un Superman dans l’équipe. Si je devais faire ressortir un joueur qui mérite peut-être encore plus de respect que les autres sur ce qu’on a réussi à accomplir depuis le début de saison, ce serait sans aucun doute Otamendi. C’est un compétiteur énorme et l’un des plus gros que j’ai pu rencontrer dans ma vie » , déclarait même Pep pendant les fêtes de Noël. Beau cadeau.
Kevin De Bruyne
Kevin De Bruyne est le meilleur joueur de Manchester City et peut-être le meilleur de Premier League cette saison, avec Mohamed Salah. Le Belge le sait, et il n’a pas l’intention de faire semblant de ne pas le savoir. «
Je crois que je le mérite(le titre de meilleur joueur de la saison, N.D.L.R.)
parce que j’ai été très régulier cette saison. Je suis très content de la façon dont je joue. Je ne m’attendais pas à être aussi bon cette saison, pour être honnête. Je pense qu’il n’y a presque pas de match où mon niveau a baissé, j’ai été très constant » , expliquait-il il y a quelques jours. Passeur extraordinaire, doté de la faculté de toujours faire le bon choix, il est le véritable chef d’orchestre de la douce symphonie écrite par Pep Guardiola. Un rôle plutôt flatteur.
Leroy Sané
Cette saison, Pep Guardiola a eu le talent de transformer quelques sprinteurs en fantastiques joueurs de football, à l’image d’un Raheem Sterling totalement transformé (16 buts, 11 passes décisives). Mais quand le sprinteur en question s’appelle Leroy Sané et qu’il a un potentiel aussi immense, les ravages sont encore plus conséquents. Si ses statistiques en Premier League sont moins flatteuses que son collègue anglais avec neuf buts et douze passes décisives, l’impression laissée par Leroy Sané sur le terrain est encore plus flippante. Capable de se tatouer son propre portrait dans le dos en train de célébrer un but lors de l’élimination contre Monaco en Ligue des champions, il est devenu un ailier travailleur qui n’hésite pas à bouffer la ligne et à répéter les efforts dans son couloir gauche. Sans pour autant perdre en créativité, grâce à une agilité et une justesse technique époustouflante. Le futur.
Sergio Agüero
Voilà à quoi ressemble une saison compliquée pour le Kun. Depuis l’arrivée de Pep Guardiola sur le banc de Manchester City, l’attaquant argentin avait perdu sa place de titulaire totalement indiscutable, concurrencé par Gabriel Jesus même s’ils leur arrivent de jouer ensemble. De quoi agacer Sergio Agüero, annoncé en froid avec le coach catalan. Résultat, l’Argentin a remis les pendules à l’heure avec ses 21 buts en 24 matchs de championnat – sans compter ses six passes décisives. Histoire d’entrer un peu plus dans l’histoire du club après son but incroyable à la dernière minute pour le titre de 2012, Agüero est devenu le meilleur buteur de l’histoire de Manchester City. Rien que ça. «
Ces derniers mois, c’est le meilleur Sergio que j’ai jamais vu. Pas seulement parce qu’il marque des buts : il ne perd pas un ballon, il passe entre les lignes, c’est le premier à effectuer le pressing avec une énorme envie d’aider. Je suis tellement content de lui » , disait Guardiola il y a un mois. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.