Stefan de Vrij
Le patron, le vrai. Chef de la meilleure arrière-garde du pays, Stefan de Vrij a tenu la baraque comme jamais pour mettre des étoiles dans les yeux du rigoureux Antonio Conte. Avec lui en videur, les cages de Samir Handanovič ont pu se sentir en confiance, et c’est toute l’Inter qui a été protégée au fur et à mesure que le titre se rapprochait. Mais plus que le Néerlandais, c’est la défense à trois composée avec Milan Škriniar et Alessandro Bastoni qu’il convient de mettre en avant. Solide comme l’acier et robuste à dégoûter l’adversaire, la triplette a parfaitement rempli la mission que le 3-5-2 lui a donnée. Avec une petite mention spéciale pour le jeune Italien de 22 ans, véritable révélation et promis à une superbe avenir. Surtout s’il est aussi bien accompagné.
Nicolò Barella
Pas la peine d’essayer, l’Inter a déjà décidé : qu’importe l’offre, Nicolò Barella ne partira pas cet été. Et pour cause : en 2020-2021, le milieu de terrain a complètement explosé.
Clé tactique de l’entrejeu, l’ancien de Cagliari incarne l’homme que Conte a le plus fait jouer parmi les joueurs de champ. Tout sauf un hasard : en phase avec les consignes de son entraîneur, le garçon de 24 piges s’est trouvé une certaine régularité.
« J’ai plus confiance en mes capacités maintenant, je me débrouille mieux et je profite des occasions que j’ai, a-t-il ainsi exposé. Avant, je m’emballais parfois trop, mais j’ai amélioré cela en m’entraînant aux côtés de grands joueurs. Conte a été exigeant depuis son premier jour ici et il le restera jusqu’à son dernier, mais nous interprétons les choses comme il le souhaite. » Et de rappeler le moment-clé de la saison, durant lequel il a tout cassé : « Mon but le plus important, le plus émouvant est celui contre la Juventus. C’est le match qui nous a fait croire en nos propres capacités. Nous savions que nous étions une équipe solide, mais il était important de battre l’équipe qui était la plus forte depuis de nombreuses années. » Le changement est désormais officiel.
Lautaro Martínez
Peut-être moins en vue que lors de l’exercice précédent, mais toujours présent. Lautaro Martínez, c’est quinze pions cette saison (son record, en championnat) et cinq passes décisives. Pas toujours titulaire, l’Argentin n’en reste pas moins le binôme le plus complémentaire et le plus efficace à l’incontournable Romelu Lukaku. Pas pour rien, d’ailleurs, que la légende Nicolas Burdisso voit en l’attaquant un élément essentiel au futur du club :
« Lautaro est un joueur extraordinaire. Nous avons beaucoup de grands attaquants en Argentine, mais seuls lui et Messi ont des caractéristiques uniques. El Toro
est le présent et l’avenir de l’Argentine et de l’Inter. Lui et Romelu Lukaku ne font qu’un, ils sont toujours disponibles l’un pour l’autre et gardent la bonne distance en se déplaçant parfaitement. » Un bon résumé.
Romelu Lukaku
Romelu Lukaku, bien entendu. Troisième bonhomme le plus utilisé (après Handanovič et Barella), le Belge n’en finit plus d’impressionner par sa puissance et ses qualités devant le but. Endurant et patient, le meilleur buteur de l’Inter (21 réalisations, en 30 titularisations) constitue une menace constante pour le camp adverse qu’il épuise grâce à son physique et ses mouvements.
Est-il également nécessaire de rappeler que l’avant-centre représente le meilleur passeur de sa formation, avec pas moins de dix assists? Derrière, Achraf Hakimi (sept caramels et six passes décisives) ne peut évidemment pas rivaliser malgré ses jolies prestations. Qu’on se le dise, et que tout le monde signe : à l’heure actuelle, l’Interiste est l’un des numéros neuf les plus productifs de la planète.
Antonio Conte
Et une nouvelle coupe pour Antonio Conte, une (et un quatrième Scudetto) !
Réussissant partout où il passe à vitesse grand V, le technicien a refait le coup : de retour dans son pays natal en 2019, l’ex de Chelsea a mis moins de deux années à doubler la Juventus et à stopper son hégémonie. La recette est toujours la même : 3-5-2, rigueur, opportunisme, abnégation, travail, solidité, sueur, pragmatisme, petits scores lorsqu’il le faut, spectacle moche quand c’est nécessaire, refus de la défaite, addiction à la victoire, tactique cohérente, qualités des joueurs exploitées à 100%… Alors, Antonio, à quand la même réussite en Ligue des champions ?
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