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Les bonnes affaires du Mexique

Par Thomas Goubin, à Guadalajara
Les bonnes affaires du Mexique

Pour la Ligue 1, le marché mexicain est une terre presque inconnue, abandonnée aux appétits espagnols, anglais, ou hollandais. Voici dix bons produits aztèques sur lesquels investir. En préambule, le témoignage de l'agent de joueurs, Bertrand Cauly. Pionnier, il milite pour un renforcement des relations franco-mexicaines, et explique pourquoi la L1 se méfie du Mexique comme des épines d'un cactus.

A l’exception de Rafa Marquez, Cesar Delgado (alors joueur du Cruz Azul), et Guillermo Ochoa, pourquoi les clubs français ne recrutent-ils pas mexicain ?Premièrement, le fait que le Mexique échoue en huitième de finale de Coupe du Monde depuis 1994 ne contribue pas à générer un intérêt. Les clubs mexicains n’ont pas non plus remporté de Copa Libertadores. Aussi, le fait que le joueur mexicain n’ait, en général, pas de passeport européen, le rend moins attractif que l’Argentin, qui a un passeport italien, où le Brésilien, qui dispose d’un passeport portugais. L’actuel réputation de violence qui colle au pays n’aide peut-être pas non plus.

Quand vous allez parler aux clubs français de joueurs mexicains, comment réagissent-ils ?En Amérique latine, les territoires connus pour un club de Ligue 1, ce sont l’Argentine et le Brésil. Ils en restent là. Il serait pourtant intéressant pour un club français de nouer des relations avec un club formateur comme les Chivas, par exemple. Un club qui a notamment sorti El Chicharito et Salcido. Pour les pensionnaires de Ligue 1, le premier pas consisterait déjà à venir découvrir les grands clubs du pays.
D’autres pays se montrent moins frileux …Absolument. Les Hollandais, eux, n’hésitent pas à venir au Mexique pour y faire leur marché (Salcido et Maza Rodriguez au PSV, Moreno à Alkmaar, Davila au Vitesse Arnhem, ndlr). En fait, la barrière est culturelle, il ne s’agit pas d’une question de moyens. Si l’AZ Alkmaar a pu signer Hector Moreno (nda : aujourd’hui, à l’Espanyol Barcelone), il n’y a pas de raison qu’un club français ne puisse faire de même. Les Hollandais sont de grands marchands, de grands voyageurs, nous on préfère rester en territoire connu, en Afrique, par exemple. Pourtant, le Mexique produit de plus en plus de joueurs de haut niveau. Ses résultats en sélection de jeunes sont excellents. En 2011, ils ont été sacrés champions du monde moins de 17, et ont obtenu une troisième place chez les moins de 20. Dur de faire mieux.

Les 10 …

Marco Fabian (Chivas)17 buts en 36 matches, Marco Fabian a été le meilleur réalisateur mexicain du championnat en 2011. Plus fort, Marco Fabian n’officie pas comme avant-centre, mais comme milieu offensif, ou en position d’attaquant excentré. Technique, tonique, doté d’un démarrage vibrant, et d’une frappe de balle canon, le joueur des Chivas Guadalajara dispose des qualités nécessaires pour s’imposer chez un prétendant à l’Europe, en Ligue 1, voire dans la crème des championnats du Vieux Continent. Fabian, 22 ans, a prolongé son contrat l’été dernier, juste après avoir inscrit un doublé retentissant lors de la victoire des Chivas sur le Barça (4-1). Selon ses représentants, plusieurs clubs européens le suivent déjà de très près, mais il ne devrait pas quitter ses terres avant le terme de la saison.

Un joueur pour Newcastle, l’Atlético Madrid, ou le Bayer Leverkusen.

Aldo de Nigris (Rayados)Frère d’Antonio, décédé brutalement en 2009, lorsqu’il évoluait chez les Grecs de Larissa, Aldo la classe joue les pivots au sein de l’attaque des Rayados Monterrey, représentant de la CONCACAF au dernier Mondial des clubs. Son large mètre quatre-vingt-cinq lui a déjà valu quelques touches avec le Celtic Glasgow et Fulham, mais De Nigris stationne toujours à Monterrey. Lors de la dernière Gold Cup, il fut associer à plusieurs reprises, avec succès, au Chicharito, à la pointe de l’attaque. Une nouvelle preuve que De Nigris se révèle d’autant plus précieux quand l’on dispose d’un pur neuf dans son effectif.

Un joueur pour Stoke City, Stuttgart, ou Saint-Etienne.

Diego Reyes (America)A 19 ans, il est titulaire à l’America, le club le plus médiatique du pays. Aussi longiligne qu’élégant, Reyes défend avec l’assurance d’un vieux briscard et se distingue par la propreté de ses relances. Utilisé comme libéro ou milieu défensif, Reyes marche dans les pas de Rafa Marquez. Rien de moins.

Un joueur pour l’Udinese, Valence, ou le Werder Brême.

Hugo Ayala (Tigres)Un mètre 87 presque infranchissable. A 24 ans, Hugo Ayala s’est imposé comme le patron de l’arrière-garde des Tigres, champion en titre et meilleure défense du pays en 2011. Hugo vient d’être élu meilleur défenseur central du tournoi d’ouverture 2011, et deuxième meilleur joueur de la saison. Non, il n y’ a pas qu’un seul Ayala.

Un joueur pour Lille, la Lazio, ou le FC Séville.

Carlos Fierro (Chivas)L’un des héros du titre de champion du monde moins de 17 remporté en 2011 par le Mexique. Jeune, donc, très jeune, mais sacrément talentueux. Un attaquant tout terrain, bon dribbleur, et à l’abattage conséquent. Il a fait ses débuts avec les Chivas lors du précédent tournoi et Arsenal l’aurait déjà à l’oeil. Une acquisition destinée à un club formateur, capable de le faire grandir avec ses meilleurs jeunes, avant de le lancer dans le grand bain.

Un joueur pour Arsenal, la Real Sociedad, ou le Barça.

Humberto Suazo (Rayados)Entre Suazo et les Rayados, la communication est rompue. Le meilleur buteur de la zone CONMEBOL lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2010 s’entraîne à présent à l’écart du groupe. Les dirigeants Rayados ne lui ont pas pardonné un retard à son retour de vacances, et le Chilien n’a pas encaissé la fin de non recevoir de son club à l’offre de Boca Juniors, jugée trop mince. Suazo assure vouloir se rapprocher de sa famille, mais quelques millions d’euros pourraient lui faire oublier ses bonnes intentions.

Un joueur pour Osasuna, Rennes, ou le Genoa.

Jorge Enriquez (Chivas)Ballon de bronze du dernier Mondial des moins de 20 ans, Jorge Enriquez est sans doute le grand milieu défensif qu’attend le Mexique. Equipé d’un mètre quatre-vingt-huit puissant, le milieu des Chivas se révèle un gratteur de ballon hors-pair. Lui manque encore un peu de sang-froid au moment de les exploiter, mais El Chaton, son surnom, dispose de la matière première requise pour être poli en Europe.

Un joueur pour Everton, la Juventus, ou le PSV Eindhoven.

Christian Bermudez (America)Il vient d’être transféré à l’America et sera difficile à débaucher, mais il serait idiot de perdre de vue son petit mètre soixante. Sa taille mini, sa vitesse maxi, et une vision du jeu clairvoyante, font de lui un terrible contre-attaquant. Les mensurations de pré-ado d’ « El Hobbit » ont dissuadé pas mal de sélectionneurs de se passer de lui, mais il serait dommage que l’Europe ostracise cet ailier supersonique de 24 ans. Cette saison, son association à l’America avec l’excellent équatorien, Cristian Benitez, transfert le plus cher de l’histoire du Mexique, devrait tout casser.

Un joueur pour Palerme, Villareal, ou Lorient.

Javier Aquino (Cruz Azul)L’un des rares à s’être sauvé du naufrage de la Copa America, avant d’enchaîner sur un remarquable tournoi panaméricain dont il fut le meilleur joueur. Egalement meilleur passeur de la saison régulière lors du tournoi d’ouverture 2011. Javier Aquino n’a que 21 ans, mais joue déjà les boss du milieu de terrain chez Cruz Azul. Tonique, armé d’une conduite de balle déroutante, et ne rechignant pas à venir gratter des ballons, le petit mexicain (1,68m) devrait venir ambiancer les entre-jeux européens d’ici peu.

Un joueur pour Liverpool, le FC Porto, ou la Roma.

Carlos Orrantia (Pumas)Polyvalent joueur de couloir, pouvant évoluer comme latéral droit ou milieu offensif, Carlos Orrantia a la technique fine et le centre précis. A 21 ans, ce jeune produit du prolifique centre de formation des Pumas peut être acquis pour un modeste chèque. Un joueur destiné aux équipes qui misent sur la justesse technique plutôt que sur l’impact physique. Pour la Serie A ou la Liga, donc.

Un joueur pour la Fiorentina, Getafe, ou le Benfica.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Thomas Goubin, à Guadalajara

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