Comme pour les gars, il faut profiter un max des dates FIFA car le calendrier des clubs grignote la plus grande partie de l'année. Surtout pour les internationales de Juvisy et de l'Olympique lyonnais qui vont bientôt disputer les quarts de finale de la Ligue des champions. « J'ai l'impression que l'Allemagne est encore loin mais tellement près en même temps » , philosophe Bini.
Laure Boulleau, latérale parisienne, va au contact : « On prend ce tournoi très au sérieux car plusieurs de nos adversaires de la Coupe du monde sont présents. C'est une bonne occasion de les observer. Mais le plus important, c'est notre propre parcours. Ici, la préparation commence, ce ne sont pas des vacances au soleil. J'ai beau ne pas focaliser sur la phase finale, je sais aussi qu'elle va arriver vite et que je n'ai pas ma place assurée dans la liste donc il y a pas mal d'enjeux pour un tournoi amical » .
Message subliminal : assez d'enjeux pour s'intéresser aux résultats et pas aux jolis minois qui, pour leur bonheur autant que leur malheur, composent le groupe. Il y a trois ans, des joueuses agacées d'évoluer dans une totale indifférence, avaient accepté un shooting photo dénudé. Effet immédiat mais à court terme. « Je pense que les photos ont permis de faire passer un message : il faut venir nous voir jouer parce que nous avons une équipe de belles mais surtout une belle équipe » , explique Bini de manière un brin mécanique, à force de répéter ce refrain à forte consonance marketing. A sa décharge, il n'a pas vraiment le choix : faute de signal international, le diffuseur habituel des filles, Direct 8, n'a aucun moyen de montrer les rencontres. D'ici la Coupe du monde, il n'y aura plus qu'un match amical en mai pour voir Louisa Necib ringardiser Zidane. Et ça, on peut déjà affirmer que ce sera joli, sans risquer d'avoir l'air macho.
Mickaël Osganian
Aujourd'hui : France – Pays-Bas (14 heures)
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