- France
- Ligue 1
- 11e journée
- Ajaccio/Marseille (0-2)
Les Ayew font gagner l’OM
Vainqueurs 2 à 0 à Ajaccio au terme d’un des matchs les plus chiants de la saison, les Phocéens l'emportent grâce aux frères Ayew. Un succès qui, mine de rien, ramène les Marseillais à hauteur de Paris…
Ajaccio – Olympique de Marseille : 0-2
Buts : Ayew (55e) et J.Ayew (87e) pour l’OM.
France – Roumanie 2008, Bordeaux-Rennes 2011-2012, Ajaccio-Bastia 2012-2013… Il y a des matchs comme ça, que l’on n’oubliera jamais. Après quatre-vingt dix minutes de purge d’une rare pureté cet après-midi, à François Coty, Marseillais et Ajacciens viennent d’intégrer la team soporifique. Pas franchement aidés par un terrain à se demander si les fameuses vaches corses ne broutent pas la pelouse de l’ACA et par des conditions climatiques compliquées, les 22 acteurs ont vu l’ennui se conclure par une victoire 2 à 0 de l’OM. Un succès dégueulasse non négligeable et bon pour le moral : les Phocéens ont beau jouer comme des manches, ce soir, ils comptent le même nombre de point que le leader provisoire parisien. Avec un match en moins.
Une mi-temps à thème : le hors-jeu
Alex Dupont a plus d’un tour dans son sac. Conscient des difficultés de l’OM en défense, notamment sur les ailes, le coach de l’ACA a demandé à ses joueurs de ne jurer que par les ballons dans le dos. Le genre de stratégie qui amène les Corses, Belghazouani en tête, à être signalés plus d’une dizaine de fois en position de hors-jeu, mais qui paye de temps à autres. Plus expérimenté que sa doublette offensive, Mutu profite des espaces laissés dans son dos par Kassim Abdallah pour se procurer quelques occasions. Rien de bien fou puisqu’au final, le seul vrai moment de plaisir de cette première période est le missile pris par un arbitre assistant à bout portant. Seul Marseillais à se montrer un brin dangereux, Cheyrou voit ses trois tentatives de frappes lointaines passer à côté du but d’Ochoa. On se dirige tranquillement vers la pause quand Belghazouani, une nouvelle fois lancé en profondeur, déborde et centre. La passe du Corse est déviée par Kaboré et tout le monde, Mandanda en tête, se remémore le csc inscrit par Mamadou Sakho ce samedi au Parc des Princes. Coup de bol, le ballon n’entre pas dans le but et l’OM, dominé, rentre au vestiaire encore vierge.
Ochoa comme dans Rush Hour
Vu la gueule d’Elie Baup avant d’entrer dans les vestiaires, on se doutait bien que l’OM allait sortir cinq minutes de son inquiétante léthargie. Emmenés par Mathieu Valbuena, les Phocéens construisent quelques morceaux d’actions pour la première fois de la rencontre. Un peu avant l’heure de jeu, Amalfitano contrôle et crée un joli décalage. Servi seul sur le côté gauche, Valbuena rentre, temporise, avant de redonner à Amalfitano à l’entrée de la surface. L’ancien Lorientais claque un plat du pied pas dégueu que le père Poulard dégage. On croit que l’action est finie, mais les petites oreilles de Charles Kaboré se pointent, envoient une tête un peu anodine qui arrive un peu miraculeusement jusqu’à André Ayew. Seul face à Ochoa, sorti comme Jackie Chan dans Rush Hour, le Ghanéen claque une tête victorieuse. Sonnés, malgré un bon Ricardo Faty, les Corses ne réagissent qu’une fois, grâce à Mutu. Opportuniste, le Roumain joue vite un coup-franc et tente de tromper Mandanda, mais le portier international est impérial. Plus solide qu’à son habitude, Morel annihilera les quelques chances de contre attaque corse tandis que Jordan Ayew et sa crête hachis-parmentier, bien servis par Valbuena en fin de match, se charge du but du break. Une de ces victoires où on parlera de « l’importance des trois points » . Pour sûr.
Par Swann Borsellino