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Lens-Nantes : interdits de recruter, mais pas coulés

Par Nicolas Jucha
Lens-Nantes : interdits de recruter, mais pas coulés

Nantes-Lens, ce samedi, ne sera pas seulement un duel pour le maintien, mais aussi entre deux clubs interdits de recrutement cet été. Opposition de styles néanmoins : à Nantes, la situation a été anticipée, tandis qu'à Lens, c'est l'improvisation complète.

L’été pourri du Racing Club de Lens se poursuit. Après avoir validé leur place en Ligue 1 au dernier moment grâce à un recours devant le CNOSF, les Sang et Or se voient désormais interdits provisoirement de recrutement tant qu’Hafiz Mammedov n’aura pas versé quatre millions d’euros sur les comptes du club. « Dans trois semaines, un mois, on en rigolera… » , aurait confié Antoine Kombouaré à France Football, en évoquant l’intersaison agitée de son club. Sauf que début septembre, le technicien qui avait boycotté la préparation pourrait rire jaune. Son actionnaire lui avait promis 15 millions pour recruter, et aujourd’hui, les Artésiens ne comptent aucun renfort. Ils ont même perdu deux artisans de la montée, Areola et Tisserand, qui ont préféré être sûrs de découvrir la Ligue 1, en partant porter les couleurs de Bastia et Toulouse. Quant aux trois recrues déjà annoncées, Cerci, N’Guémo et Glombard, elles restent en stand-by…

Du côté de Nantes, le recrutement est également bloqué, mais on a des idées. Punis par la FIFA dans le cadre du transfert d’Ismaël Bangoura en provenance d’Al Nasr, les Canaris ont l’avantage d’avoir vu venir. Impossible de recruter à l’été 2014, puis à l’hiver 2015 ? Pas de souci, les Nantais font leurs emplettes avec un mercato d’avance l’hiver dernier : Rémis Gomis et Itay Shechter (prêt avec option d’achat levée le 31 mai), ainsi que Kian Hansen, qui reste en prêt à Esbjerg pour six mois.

L’art de contourner les sanctions

Contourner les interdictions ou faire en sorte de les atténuer, tous les clubs s’y essaient : le FC Barcelone profite d’un appel suspensif pour s’offrir sept joueurs dont Luis Suárez, Rakitić, Halilović ou encore Jérémy Mathieu. À Chelsea en 2009, on avait sorti le carnet de chèques pour éviter le couperet : interdit de recrutement pour deux mercatos à cause du transfert jugé illicite de Gaël Kakuta, les Londoniens décident d’indemniser le club formateur du joueur, le RC Lens, encore lui, pour échapper à la sanction. En 2005, la Roma avait été suspendue pour deux mercatos avant de voir le TAS ramener la sanction à un marché hivernal…

La peur du recrutement bloqué est commune à l’ensemble des clubs, et pourtant, si l’on se penche sur le rapport entre le nombre de recrues d’un mercato et les performances, elle peut éviter de faire n’importe quoi. En France, les exemples de clubs qui se sont plombés en forçant sur le mercato sont légions : Ajaccio a recruté dix joueurs à l’été 2013, les Corses sont relégués l’été suivant. Comme Nancy en 2012. D’une manière générale, la fièvre acheteuse est fatale aux petits clubs : Arles-Avignon et ses dix-sept recrues en 2010, Boulogne avec treize nouvelles têtes sur les deux mercatos de la saison 2009-2010 ou encore Nantes (neuf recrues) et le Havre (onze sur l’ensemble de la saison) en 2008-2009. Mais que les gros ne se croient pas au-dessus de tout danger : en 2011, Monaco est relégué après avoir pris quatorze nouveaux sur l’ensemble de la saison.

Un mal pour un bien ?

A contrario, les clubs les plus sages, sans forcément être totalement inactifs, ne s’en portent pas plus mal : Montpellier – pourtant promu – termine cinquième de Ligue 1 avec quatre recrues en 2009-2010, puis champion surprise en 2012 avec cinq mouvements dont le retour de prêt de Rémi Cabella. Lille a été champion en 2011 après avoir recruté quatre éléments, dont deux seulement destinés à fréquenter le onze titulaire (Rozehnal et Sow), tout comme le Bordeaux de 2009, qui avait recruté peu mais bien, notamment un certain Yoann Gourcuff…

À Lens et Nantes de savoir tirer les leçons de leur passé plus ou moins récent. En 2007, à l’arrivée de Guy Roux à ses commandes, Lens avait recruté treize joueurs au mercato d’été, pour finalement finir dans la charrette au printemps. En revanche, à Nantes en 1992, le club en proie à des soucis financiers avait dû céder plusieurs cadres (Burruchaga, Desailly, Eydelie, Bonalair…) et se contenter de trois renforts dont Serge Le Dizet et le jeune Claude Makelele. Grâce à l’appel d’air, Claude Suaudeau avait alors donné sa chance aux jeunes du centre de formation, faisant éclore la génération Lolo, Pedros et Ouédec, européenne en fin de saison, championne deux ans plus tard, et demi-finaliste de Ligue des champions trois ans après.

Nancy, zéro recrue et une quatrième place en 2008

Comme quoi l’argent ou le recrutement ne font pas le bonheur… Certes, on peut comprendre que les supporters lensois s’inquiètent d’entamer leur retour en Ligue 1 avec Yoann Touzghar dans le rôle d’Ibrahimović et Pablo Chavarria dans celui de Cavani, alors qu’Hafiz Mammedov promettait il y a moins d’un an des ambitions européennes. Conseil, si vous avez un ami lensois, dites-lui que l’AS Nancy Lorraine de 2007-2008, sans le moindre renfort, avait terminé à une surprenante quatrième place. Et dites-lui aussi de prier, c’est toujours plus efficace que de recruter une chèvre…

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Par Nicolas Jucha

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